Les arts multiplient les choses de seconde nécessité, ils les perfectionnent |
Comm. gouv. I, 2 |
nécessité [1] |
Il n'y a personne qui ne tire quelquefois de son propre fonds des pensées qu'il ne doit qu'à lui, quoique peut-être elles ne soient pas neuves |
Conn. hum. II, 2, 3 |
neuf, euve [2] |
Ni le jour, ni les ténèbres, ni le bruit, ni le silence, rien ne peut mettre obstacle à l'esprit d'un homme qui sait penser |
Art de penser, 2e part. ch. 3 |
ni |
Comment ce désordre pourrait-il avoir lieu dans un pays où le commerce, seul moyen de se procurer de l'aisance, baisse et se relève alternativement d'une province à l'autre, et entretient partout les richesses à peu près au même niveau, ou tend continuellement à les y ramener ? |
Comm. gouv. II, 3 |
niveau |
Je pourrais ajouter que les premiers noms des animaux en imitèrent vraisemblablement le cri ; remarque qui convient également à ceux qui furent donnés aux vents, aux rivières et à tout ce qui fait quelque bruit |
Conn. hum. II, I, 2 |
nom |
Il y a des philosophes qui ont pensé que les noms de la langue primitive exprimaient la nature même des choses ; ils raisonnaient sans doute d'après des principes semblables à ceux que je viens d'exposer, et ils se trompaient |
Gramm. I, 2 |
nom |
Tout nom propre est déterminé par lui-même ; l'article lui est donc inutile, et on dira César, Alexandre |
Gramm. II, 14 |
nom |
Il n'y a, si je puis m'exprimer ainsi, que des un, un, un, et les nombres ne sont que dans des noms que nous avons faits pour notre usage |
Langue calc. I, 4 |
nombre |
Dans le calcul des grands nombres, la multiplication est bien longue, la division l'est plus encore, et il serait commode de n'avoir à faire que des additions et des soustractions |
ib. II, 19 |
nombre |
Considérer les nombres d'une manière générale ou comme applicables à tous les objets de l'univers, c'est la même chose que de ne les appliquer à aucun de ces objets en particulier ; c'est la même chose que les abstraire ou les séparer de ces objets pour les considérer à part |
Langue calc. I, 4 |
nombre |
Il ne faut pas se faire illusion en s'imaginant que les idées des nombres séparés de leurs signes soient quelque chose de clair et de déterminé |
Art de penser, I, 6 |
nombre |
Alors se présentaient ceux qui aspiraient aux charges, accompagnés de leurs amis qui les recommandaient, et ayant à leur gauche des nomenclateurs qui leur disaient le nom et le surnom des passants |
Hist. anc. XI, 3 |
nomenclateur |
La dispute entre ces deux sectes [les nominaux et les réalistes] fut si vive qu'on en vint aux mains en Allemagne, et qu'en France Louis XI crut devoir défendre la lecture des livres nominaux ; ainsi l'autorité sévit contre ceux qui avaient raison : l'autorité ne raisonne pas |
Art de pens. I, 8 |
nominal, ale |
Nous lûmes le traité de la sphère de M. de Maupertuis, son voyage au nord, tout ce qu'il a écrit sur le système du monde |
Gramm. Motif des étud. Oeuv. t. V, p. CXL, dans POUGENS |
nord |
Il est constant que les Grecs et les Romains notaient leur déclamation, et qu'ils l'accompagnaient d'un instrument |
Conn. hum. II, I, 3 |
noter |
C'est sans doute pour ces sortes de sons que Molière avait imaginé des notes, mais le projet de noter le reste de la déclamation est impossible |
ib. II, I, 6 |
noter |
Quoique notre déclamation ne puisse pas se noter, il me semble qu'on pourrait en quelque sorte la fixer ; il suffirait qu'un musicien ait assez de goût pour observer, dans le chant, à peu près les mêmes proportions que la voix suit dans la déclamation |
Conn. hum. II, I, 6 |
noter |
En mathématique et en physique, les notions ont cet avantage, qu'ayant une fois été déterminées, elles ne varient plus ; mais, en morale, elles se transforment de tant de manières, qu'il est rare que les hommes sachent les saisir avec précision |
Art de pens. II, 2 |
notion |
Si les notions que nous sommes capables d'acquérir, ne sont, comme je l'ai fait voir, que différentes collections d'idées simples que l'expérience nous a fait rassembler |
Art de penser, II, 5 |
notion |
Un philosophe serait bien savant, s'il voyait tout ce qui est dans les notions communes |
Lang. calc. I, 15 |
notion |
Nous ne concevons pas qu'on puisse avoir d'autres idées que les nôtres, parce que nous n'en avons jamais eu d'autres nous-mêmes |
Art de pens. II, 1 |
nôtre |
Il est probable que des comètes tombent dans le soleil ; les newtoniens conjecturent même que cela arrive, et ils le croient nécessaire pour nourrir cet astre, qui s'épuiserait insensiblement, puisqu'en répandant la lumière il perd continuellement de sa substance |
Art de rais. III, 5 |
nourrir |
Mme de Maintenon, qui blâmait Louis XIV, le laissait faire et l'a même excité plus d'une fois à être sévère ; elle nourrissait donc en lui des défauts qu'elle condamnait |
Art d'écrire, II, 5 |
nourrir |
Partirons-nous demain ? Soit que nous nous élevions, pour parler métaphoriquement, jusque dans les cieux ; soit que nous descendions dans les abîmes, nous ne sortons point de nous-mêmes ; et ce n'est jamais que notre propre pensée que nous apercevons |
Conn. hum. I, 1 |
nous |
L'expérience ne permet pas aux hommes d'ignorer combien ils se nuiraient, si chacun, voulant s'occuper de son bonheur aux dépens de celui des autres, pensait que toute action est suffisamment bonne dès qu'elle procure un bien physique à celui qui agit |
Trait. anim. part. 2e, ch. 7 |
nuire |
Tout numérateur est un dividende, et tout dénominateur est un diviseur |
Lang. calc. I, 7 |
numérateur |
Il [M. de Keralio] lui enseigna les mathématiques ; après lui avoir fait observer comment se fait la numération, il lui fit comprendre que la manière dont on procède dans les quatre opérations de l'arithmétique, n'est qu'une conséquence de la manière dont se fait la numération même |
Gramm. Motif des étud. Oeuv. t. V, p. CXLVII, dans POUGENS |
numération |
C'est ainsi qu'obéissant aux deux forces combinées, ce corps descendra comme il est monté, c'est-à-dire de diagonale en diagonale, jusqu'au point le plus bas |
Art de rais. III, 1 |
obéir |
On objectait à Galilée que, si la terre tournait sur son axe de l'ouest à l'est, un projectile poussé perpendiculairement à l'horizon ne tomberait pas au point d'où il se serait élevé, mais qu'il tomberait plus ou moins vers l'ouest.... |
Art de rais. III, 1 |
objecter |
Le premier objet de ceux qui imaginèrent les hiéroglyphes, fut de conserver la mémoire des événements, et de faire connaître les lois, les règlements, et tout ce qui a rapport aux matières civiles |
Conn. hum. II, I, 13 |
objet |
L'objet est un accessoire du verbe ; il doit le suivre immédiatement, ou du moins il n'en peut être séparé que par des modifications mêmes du verbe |
Gramm. II, 26 |
objet |
Le vrai moyen d'écrire d'une manière obscure, c'est de ne faire qu'une phrase où il en faut plusieurs, ou d'en faire plusieurs où il n'en faut qu'une |
Art d'écr. III, 3 |
obscur, ure |
Il n'y a point de vertu, quelque obscure qu'elle soit, qui ne soit utile et nécessaire au bonheur de la société |
Ét. hist. III, 4 |
obscur, ure |
Ces sortes d'abstractions [notions abstraites réalisées] ont infiniment obscurci tout ce qu'on a écrit sur la liberté, question où bien des plumes ne paraissent l'être exercées que pour l'obscurcir davantage |
Conn. hum. sect. 5 |
obscurcir |
L'obscurité et la confusion des mots viennent de ce que nous leur donnons trop ou trop peu d'étendue, ou même de ce que nous nous en servons, sans leur avoir attaché d'idée |
Conn. hum. II, II, 2 |
obscurité |
Si nous observons bien, nous découvrons des phénomènes, nous les voyons, comme une suite de causes et d'effets, former différents systèmes ; et nous nous faisons des idées exactes de quelques parties du grand tout |
Log. I, 5 |
observer |
La nature a indiqué aux premiers hommes l'unique méthode des découvertes, puisqu'elle les a mis dans la nécessité d'observer |
Gramm. Disc. prélim. |
observer |
Ils députèrent à Lacédémone pour obtenir la paix, à quelque prix que ce fût, et ils ne l'obtinrent pas |
Hist. anc. II, 5 |
obtenir |
L'occupation fait paraître tous les jours courts et les années longues ; les jours courts, parce que nous ne faisons pas attention au temps dont les révolutions solaires font la mesure ; les années longues, parce que nous nous les rappelons par une suite de choses qui supposent une durée considérable |
Traité sens, III, 7 |
occupation |
Pourquoi Dieu ne pourrait-il pas s'occuper de la manière dont se doit plier l'aile d'un scarabée ? comment se plierait cette aile si Dieu ne s'en occupait pas ? |
Trait. anim. ch. 6 |
occuper |