Au lieu de gouverner par les lois, ils veulent étonner par des coups d'État |
Étud. hist. part. I, ch. 4 |
coup |
Après avoir distribué des coupes aux convives et fait des libations, on apportait le premier service qui commençait ordinairement par des oeufs frais, et on finissait le second par des fruits, d'où est venue l'expression ab ovo usque ad mala, pour dire du commencement à la fin |
Hist. anc. XI, 3 |
coupe [2] |
La philosophie peut éclairer ; mais d'une âme faible elle n'en saurait faire une âme forte ; il y a bien des sortes de courages |
Hist. anc. II, 10 |
courage |
Le vrai courage est une confiance éclairée que rien ne trouble |
ib. II, 11 |
courage |
Alors, pour lui donner une idée de la géométrie des courbes, on lui fit lire un traité fort élémentaire des sections coniques ; et, quand il eut acquis ces notions, il entendit sans effort le livre de M. Trabaud sur le mouvement et sur l'équilibre |
Gramm. Motif des études, Oeuvres, t. V, p. CXLVII, dans POUGENS. |
courbe [1] |
De toutes les opérations que nous avons décrites, il en résulte une qui, pour ainsi dire, couronne l'entendement, c'est la raison |
Conn. hum. sect. II, ch. 11 |
couronner |
Puisque le change, dans son cours, éprouve nécessairement des hausses et des baisses alternatives, il est évident que les marchands, tour à tour, donneront tantôt une plus grande somme pour une plus petite, tantôt une plus petite pour une plus grande |
Comm. gouv. I, 17 |
cours |
Espérer, c'est se flatter de la jouissance d'un bien ; craindre, c'est se voir menacé d'un mal |
Traité sens. part. I, ch. 3, § 8 |
craindre |
Quand la Russie prenait une forme nouvelle sous ses mains créatrices [de Pierre Ier] |
Études hist. part. III, ch. 2 |
créateur, trice |
Selon Platon, Dieu ne crée rien, il ne meut rien ; il règle seulement autant qu'il le peut le mouvement que la matière a déjà par elle-même |
Hist. anc. III, 19 |
créer |
On créa une seconde compagnie, une troisième, plusieurs successivement ; et le gouvernement, qui se faisait une habitude d'en créer, croyait toujours qu'il lui était avantageux d'en créer encore |
Comm. gouv. part. 2e, ch. 17 |
créer |
Quant aux cris naturels, l'homme les formera aussitôt qu'il éprouvera les sentiments auxquels ils sont affectés |
Conn. humaines, sect. II, ch. 4 |
cri |
Les cris naturels introduisent nécessairement l'usage des inflexions violentes, puisque différents sentiments ont pour signe le même son varié sur différents tons ; ah, par exemple, selon la manière dont il est prononcé, exprime l'admiration, la douleur, le plaisir.... |
ib. part. 2e, sect. 1re, ch. 2 |
cri |
Quoiqu'il n'y ait qu'un cri contre ceux qui ont l'imprudence de jouer, sans s'être informés de la valeur des jetons, chacun peut impunément parler sans avoir appris la valeur des mots |
Traité des syst. ch. 18 |
cri |
La Suède éprouva au dedans les vexations les plus criantes et perdit au dehors une partie de sa réputation |
Étud. hist. part. IIe, ch. 6 |
criant, ante |
Il est certain que le cristallin s'avance ou se recule, afin que les rayons de lumière viennent précisément se réunir sur la rétine |
Conn. hum. sect. 6 |
cristallin, ine |
J'ajouterai même, et notre expérience le prouve, que les bons critiques ne viennent que longtemps après les bons philosophes |
Hist. anc. XI, 2 |
critique [2] |
Ainsi de nouvelles erreurs entretiennent dans des erreurs anciennes ; et on croit à toutes avec d'autant plus de confiance, qu'on croit à un plus grand nombre |
Hist. anc. III, 3 |
croire |
Depuis les Perses nous voyons croître le luxe en Asie et, par conséquent, les dépenses ; mais nous ne voyons pas croître les richesses prises pour la masse des denrées et des matières premières |
Hist. anc. Lois, ch. 9 |
croître |
On ne croirait pas ces choses, si tout n'était pas croyable de la part d'un homme en démence qui voulait passer pour Dieu |
Hist. anc. II, 10 |
croyable |
Un cube est un solide dont la base, la hauteur et la profondeur sont égales |
Lang. calc. I, 6 |
cube |
Si on multiplie quatre par deux, le produit huit prend le nom de cube, parce qu'il est en effet la mesure d'un cube, c'est-à-dire d'un solide qui aurait deux de base, deux de hauteur, deux de profondeur |
ib. |
cube |
On juge avec raison que, lorsqu'une nation n'est recherchée ni dans sa nourriture, ni dans son habillement, ni dans son logement, il suffit, pour la faire subsister dans l'abondance et dans l'aisance, d'employer le quart des citoyens aux travaux journaliers de la cultivation et des arts grossiers |
Comm. gouv. part. I, ch. 26 |
cultivation |
Tout terrain qui n'est pas cultivé appartient également à tous les hommes |
Hist. anc. Lois, ch. 15 |
cultivé, ée |
Il semble souvent que nous soyons plus curieux de montrer que nous savons beaucoup de choses, que de faire voir que nous savons bien celles que nous traitons |
Art d'écr. IV, 1 |
curieux, euse |
Les astrologues n'avaient garde de rechercher une précision qui aurait rendu leur art impraticable ; et ceux qui les consultaient, curieux qu'on leur dît l'avenir, étaient contents, pourvu qu'on leur prédît quelque chose |
Traité des syst. ch. 5 |
curieux, euse |
La curiosité n'est que le désir de quelque chose de nouveau ; et ce désir ne peut naître que lorsqu'on a déjà fait des découvertes, et qu'on croit avoir des moyens pour en faire encore |
Trait. sens. part. II, ch. 7 |
curiosité |
Les railleries, les satires, les invectives furent leurs armes, et ils ne ménagèrent personne ; voilà le caractère d'esprit qui était commun à tous les cyniques |
Hist. anc. III, 18 |
cynique |
Tout dégénère et surtout les vertus portées à l'excès ; d'ailleurs, comme il est plus aisé de les contrefaire, cette secte parut appeler à elle tous ceux qui, sans mérite, furent ambitieux de se faire un nom ; les cyniques passèrent donc du mépris des vices au mépris des moeurs et des bienséances ; ils devinrent impudents, ils mirent la sagesse à ne rougir de rien |
ib. |
cynique |
Né à Thèbes, avec de grands biens, Cratès les abandonna pour se dévouer au cynisme |
Hist. anc. III, 18 |
cynisme |
Diogène, d'une imagination plus ardente et plus propre, s'il est possible, à l'enthousiasme, perfectionna le cynisme, c'est-à-dire qu'il renchérit sur les excès de son maître |
ib. |
cynisme |
La volupté, à laquelle les cyrénaïques rapportaient tout, n'était qu'un plaisir de sensation ; et, pour en jouir, ils se livraient à tout ce qui peut faire une impression vive et agréable |
Hist. anc. III, 25 |
cyrénaïque [1] |
Ce sont tous les sons qui peuvent être engendrés de cette harmonie, variés et combinés dans le mouvement qui caractérise chaque passion |
Connaiss. hum. part. II, sect. I, ch. 6 |
engendrer [1] |
La vue s'enrichit aux dépens du toucher |
Traité des sens, III, 4 |
enrichir |
On rapporte que le poëte Livius Andronicus, qui jouait dans une de ses pièces, s'étant enroué à répéter plusieurs fois des endroits que le peuple avait goûtés, fit trouver bon qu'un esclave récitât les vers tandis qu'il ferait lui-même les gestes |
Conn. hum. II, I, 4 |
enrouer |
Il y a dans le discours deux choses, la liaison et l'ensemble |
Gramm. I, 27 |
ensemble |
Ces siècles qu'il serait si avantageux de connaître sont ensevelis dans une profonde obscurité |
Études hist. part. I, Introduction. |
enseveli, ie |
Les Manichéens ont, de tout temps, entassé principes sur principes, absurdités sur absurdités |
Traité des syst. chap. 2 |
entasser |
L'âme est une entéléchie, c'est-à-dire autant qu'on peut conjecturer, le principe actif de tout ce qui se produit en nous |
Hist. anc. liv. III, ch. 21 |
entéléchie |
Comme l'oreille entend les sons, l'âme entend les idées, et on dit l'entendement de l'âme |
Gramm. Précis des leç. prélim. art. 2 |
entendement |