L'entendement n'est que la collection ou la combinaison des opérations de l'âme |
Connaiss. hum. section 2e, ch. 8 |
entendement |
On n'entend jamais mieux que lorsqu'on entend sans secours étrangers |
Log. t. XXII, p. 188, dans POUGENS |
entendre |
Il est bien plus commode de supposer dans les choses une réalité dont on regarde les mots comme les véritables signes ; d'entendre par les noms homme, animal, etc. une entité qui détermine et distingue ces choses, que de faire attention à toutes les idées simples qui peuvent leur appartenir |
Conn. hum. sect. 5, Oeuvr. t. I, p. 227, dans POUGENS. |
entité |
Continuellement assaillis par des idées sensibles et des idées intellectuelles, nous sommes entraînés des unes aux autres |
Art de pens. II, 3 |
entraîné, ée [1] |
Si le destin entraîne celui qui résiste, il ne fait que guider celui qui veut |
Hist. anc. III, 22 |
entraîner [1] |
Il y a eu un temps où la conversation était soutenue par un discours entremêlé de mots et d'actions |
Conn. hum. part. II, sect. 1 |
entremêlé, ée |
Qu'on réfléchisse sur la situation de la France : faite pour être l'entrepôt du Nord et du Midi, pourrait-elle craindre de manquer ou d'acheter cher ? |
Comm. gouv. 1, 29 |
entrepôt |
Veut-on établir une manufacture ? un homme riche ou une compagnie fournit les fonds, un entrepreneur la conduit et des ouvriers travaillent sous sa direction |
Comm. gouv. part. I, ch. 12 |
entrepreneur, euse |
La plupart de ceux qui nous entourent, nous entretiennent dans des préjugés qui leur sont communs et que souvent ils nous ont donnés |
Art de pens. II, 1 |
entretenir |
Après avoir bâti Alexandrie, il quitta l'Égypte et passa en Assyrie, où il joignit Darius aux environs d'Arbelles |
Hist. anc. II, 10 |
environs |
La vue, privée des secours du tact, n'envoie à l'âme que des modifications simples qu'on nomme couleurs |
Trait. sens. Extr. rais. Oeuvres, t. III, p. 33, dans POUGENS. |
envoyer |
Les éons sont les substances divines qui en [de Dieu] émanent plus immédiatement ; ils sont les uns actifs, les autres passifs ; ils sont de différent sexe : il n'y en a qu'un certain nombre |
Hist. anc. XV, 5 |
éon |
En général, il ne faut pas multiplier les épithètes sans nécessité ; car tout mot qui n'est pas nécessaire nuit à la liaison |
Art d'écrire, I, 5 |
épithète |
Lorsque le soleil est dans l'équateur, le jour doit être égal à la nuit, puisqu'il décrit au-dessus de l'horizon une partie de cercle égale à celle qu'il décrit au-dessous, voilà pourquoi on donne à l'équateur le nom d'équinoxial |
Art de raison. v, 4 |
équinoxial, ale |
Son entrée [de Séleucus] à Babylone après une victoire devint une ère commune à presque toutes les nations de l'Asie ; c'est ce qu'on nomme l'ère des Séleucides |
Hist. anc. II, 11 |
ère |
C'est aux manufactures érigées dans les villes à produire une circulation générale parmi toutes nos cités |
Comm. gouv. II, 2 |
érigé, ée |
Lorsqu'on voit les peuplades qui erraient commencer à se fixer, ce changement doit être moins regardé comme les premiers temps des sociétés civiles que comme les derniers de la vie errante |
Hist. anc. I, ch. 14 |
errant, ante [1] |
La route qu'il [Locke] ouvre est si souvent escarpée qu'on a autant de peine à aller à la vérité, sur ses traces, qu'à ne pas s'égarer sur celles de Malebranche |
Traité des syst. ch. 7 |
escarpé, ée |
Les espaces parcourus sont entre eux comme les produits du temps par la vitesse, c'est ce qu'on exprime encore en disant qu'ils sont en raison composée du temps par la vitesse |
Art de rais. II, 3 |
espace |
Noble et roturier sont des espèces par rapport à homme ; et homme, qui est un genre par rapport à noble et roturier, est une espèce par rapport à animal |
Gramm. préc. de leç. prél. art. 1er, Oeuvres, t. v, p. LXXVIII, dans POUGENS. |
espèce |
Un esprit faux est un esprit très borné : c'est un esprit qui n'a pas contracté l'habitude d'embrasser un grand nombre d'idées ; vous voyez par là qu'il doit souvent en laisser échapper les rapports |
Art d'écr. I, 1 |
esprit |
On s'essayera à chaque fois qu'une occasion fera sentir le besoin de s'essayer, et, parce qu'alors on aura quelque intérêt à savoir faire, on fera mieux ; voilà un conseil qui ne sera pas désagréable aux paresseux et qui sera utile à tous |
Lang. calc. II, 11 |
essayer |
Lorsqu'on s'obstine à disputer sur les essences, il arrive qu'on ne sait plus ce que les choses sont |
Art d'écr. IV, 5 |
essence |
L'essence seconde suffit pour prouver que deux substances diffèrent, mais elle ne suffit pas pour mesurer avec précision la différence qui est entre elles |
Art de raisonner, I, 3 |
essence |
En distinguant ses idées, on considère quelquefois, comme entièrement séparées de leur sujet, les qualités qui lui sont le plus essentielles ; c'est ce qu'on appelle plus particulièrement abstraire |
Conn. hum. sect. II, ch. 6 |
essentiel, elle |
Par condescendance pour la délicatesse timorée du roi, il fut ordonné qu'en cas de refus de sa part, on suppléerait à sa signature par une estampille qui l'imiterait |
Étud. hist. II, 6 |
estampille |
Ignore-t-on l'imperfection des méthodes par lesquelles on mesure le chemin qu'a fait un vaisseau, et on juge du lieu où il est ; et les estimations nautiques ne sont-elles pas sujettes à bien des erreurs ? |
Art de rais. v, 8 |
estimation |
Les questions bien établies sont des questions résolues |
Oeuvres, t. III, p. 28, dans POUGENS |
établi, ie [1] |
La notion de l'étendue dépouillée de toutes ses difficultés et prise par le côté le plus clair, n'est que l'idée de plusieurs êtres qui nous paraissent les uns hors des autres |
Conn. hum. I, 2 |
étendue |
Thalès plaçait la terre au centre du monde, il la croyait sphérique, il a pensé que les étoiles ne sont pas d'une autre substance |
Hist. anc. III, 14 |
étoile |
Il ne faut que des substantifs pour nommer tous les objets dont nous pouvons parler ; il ne faut que des adjectifs pour en exprimer toutes les qualités ; enfin il ne faut que le seul verbe être pour prononcer tous nos jugements |
Gramm. I, 13 |
être [1] |
La tragédie ne représente pas les hommes tels que nous les voyons dans la société ; elle peint un naturel d'un ordre différent, un naturel plus étudié, plus mesuré, plus égal |
Art d'écr. IV, 5 |
étudié, ée |
Il faut étudier pour s'instruire. Mais comment faut-il étudier ? c'est une chose qu'on ignore assez communément |
Lang. calc. I, 12 |
étudier |
Le peu d'uniformité dans les mesures met continuellement dans la nécessité de faire des évaluations |
Lang. calc. I, 13 |
évaluation |
Les deux exemples que j'ai apportés dans ce chapitre sont plus que suffisants pour faire concevoir que l'évidence de raison consiste uniquement dans l'identité |
Art de rais. I, 1 |
évidence |
Il m'est évident que les sensations de couleur ne sont, pour mon âme, que différentes manières de se sentir : ce ne sont que ses propres modifications |
Art de rais. I, 6 |
évident, ente |
Si les idées des mathématiciens sont exactes, c'est qu'elles sont l'ouvrage de l'algèbre et de l'analyse |
Conn. hum. sect. II, ch. 7 |
exact, acte |
Il me parut qu'on pouvait raisonner en métaphysique et en morale avec autant d'exactitude qu'en géométrie |
Conn. hum. Introd. |
exactitude |
S'il y a des peuples qui aiment les expressions exagérées, ce n'est pas parce qu'elles sont fausses, c'est parce qu'elles les remuent ; mais rien n'empêche d'allier l'exactitude avec la force ; le style est donc susceptible d'une beauté réelle |
Art d'écr. II, 15 |
exagéré, ée |
Je me borne à l'examen de quelques questions qui me paraissent les plus importantes |
Études hist. part. I, ch. 8 |
examen |