Je sais, sire, qu'un héros tel que vous envisage ce dernier moment [la mort] avec tranquillité |
Lett. au roi de Pr. 29 janv. 1768 |
envisager |
En attendant, je vais pousser, comme je pourrai, le temps avec l'épaule jusqu'au printemps, où j'irai revoir.... |
Lett. à Voltaire, 15 oct. 1776 |
épaule |
À la profession épineuse de journaliste, le président Cousin en joignit une autre, qu'il exerça avec la même probité, celle de censeur royal |
Éloges, L. Cousin. |
épineux, euse |
Les qualités littéraires étaient relevées et même sanctifiées dans l'archevêque de Rouen par toutes les vertus épiscopales, par la vie la plus exemplaire, et la plus tendre bienfaisance pour les malheureux |
Éloges, Colbert. |
épiscopal, ale |
Un autre reproche qu'on peut faire à Marivaux dans ses romans, c'est de s'y être permis de trop longs épisodes ; celui de la religieuse, dans Marianne, occupe lui seul plus d'un volume |
Éloges, Marivaux. |
épisode |
Rien n'est plus propre à nourrir, si l'on peut parler ainsi, la réputation d'un homme de lettres et quelquefois même à la fonder, au moins pour un temps, qu'un grand commerce épistolaire |
Éloges, Bouhier. |
épistolaire |
La faveur que l'ode semble avoir perdue, l'épître paraît l'avoir gagnée |
Réflex. sur la poésie, Oeuvres, t. IV, p. 125, dans POUGENS. |
épître |
Tout le monde convient qu'il y a équilibre entre deux corps quand les produits de leurs masses par leurs vitesses virtuelles, c'est-à-dire par les vitesses avec lesquelles ils tendent à se mouvoir, sont égaux de part et d'autre |
Traité de dynam. Oeuvres, t. XIV, p. 221, dans POUGENS. |
équilibre |
Je me souviens toujours du mot de Fontenelle, qui disait : on ne parle en temps de guerre que de l'équilibre des puissances en Europe ; il y a un autre équilibre aussi efficace pour le moins et aussi propre à conserver chaque puissance ; c'est l'équilibre de sottises |
Lett. au roi de Prusse, 30 juillet 1781 |
équilibre |
Que pense Votre Majesté de la belle équipée que nous venons de faire devant Gibraltar [siége infructueux] ? |
Lettre au roi de Prusse, 11 oct. 1782 |
équipée |
Une société considérable de philosophes et de gens de lettres, du nombre desquels je suis, ont résolu, sire, d'ériger à M. de voltaire une statue |
Lettre au roi de Prusse, 6 juillet 1770 |
ériger |
Tout mérite d'être lu dans le traité des tropes, jusqu'à l'errata ; il contient des réflexions sur notre orthographe, sur ses bizarreries, ses inconséquences et ses variations |
Éloges, du Marsais. |
errata |
Il erra cinq à six mois, toujours poursuivi et toujours tranquille, dans les montagnes et les petites îles au nord de l'Écosse |
Éloges, Milord Maréchal. |
errer |
L'abbé Alary, quoique formé par ce savant, digne du seizième siècle, n'eut garde de l'imiter, ni dans sa critique un peu brutale, ni dans ses préventions érudites, ni dans ses opinions hasardées ou dangereuses |
Éloges, Alary. |
érudit, ite |
De là cette foule d'érudits profonds dans les langues savantes jusqu'à dédaigner la leur, qui, comme l'a dit un auteur célèbre, connaissaient tout dans les anciens hors la grâce et la finesse |
Encyclop. disc. prélim. |
érudit, ite |
La philosophie, qui forme le goût dominant de notre siècle, semble, par les progrès qu'elle fait parmi nous, vouloir réparer le temps qu'elle a perdu et se venger de l'espèce de mépris que lui avaient marqué nos pères ; ce mépris est aujourd'hui retombé sur l'érudition, et n'en est pas plus juste pour avoir changé d'objet |
Encyclop. Disc. prélim. |
érudition |
Votre mépris pour l'érudition est très injuste ; c'est elle qui nourrit et fait vivre toutes les autres parties de la littérature, depuis le bel esprit jusqu'au philosophe |
Apol. de l'étude, Oeuvres, t. IV, p. 223, dans POUGENS. |
érudition |
La vaste érudition, qui était sa partie dominante et comme son élément naturel, n'est pas notre objet principal, quoique nous ayons pour elle tout le respect et toute la reconnaissance qu'un enfant bien né doit à sa nourrice |
Éloges, Bouhier. |
érudition |
M. Pigal prendra, dans les deux escarboucles dont la nature vous a fait des yeux, les feux dont il animera ceux de votre statue |
Lett. à Volt. 30 mai 1770 |
escarboucle |
Celui [le mot] d'escorbarderie pour signifier un adroit mensonge |
Destr. des Jésuites, Oeuvres, t. v, p. 59, dans POUGENS. |
escobarderie |
Il me semble que la science des esprits appartient bien plus à la théologie révélée qu'à la théologie naturelle |
Encycl. Disc. prélim. |
esprit |
Le faux bel esprit tient de plus près qu'on ne croit à la barbarie |
Éloges, Terrasson. |
esprit |
L'esprit des corps porte malheur aux meilleurs esprits |
Lett. à Volt. 14 juillet 1767 |
esprit |
Exercé dans la connaissance des hommes et dans l'art de manier les esprits, le cardinal d'Estrées en fit un usage heureux dans plusieurs conclaves |
Éloges, Card. d'Estrées. |
esprit |
L'esprit de système est dans la physique ce que la métaphysique est dans la géométrie |
Introd. précess. équin. Oeuvres, t. XIV, p. 45, dans POUGENS. |
esprit |
Dans ce siècle où l'on a mis le nom d'Esprit à la tête de tant d'ouvrages qui souvent démentent leur titre, la plupart de nos compilations périodiques pourraient être intitulées, l'Esprit des ignorants et des sots |
Éloges, L. Cousin. |
esprit |
Faisons mieux, ne proscrivons rien, laissons la scène ouverte à tous les sujets et à tous les talents ; essayons tout et conservons ce qui le mérite |
Éloges, la Chaussée. |
essayer |
Je serais porté à croire que j'ai tort, si nous différions dans l'essentiel |
Lett. au roi de Pr. 10 avril 1767 |
essentiel, elle |
La véritable estime est celle qui est distribuée par des hommes dignes d'être estimés eux-mêmes |
Ess. sur la soc. des g. de lett. Oeuvres, t. III, p. 102, dans POUGENS. |
estime |
Quelle différence de ce plaisir estropié, si je puis parler de la sorte, à celui que le même air ferait éprouver, s'il était chanté dans le goût et l'esprit qui lui conviennent |
Harm. des lang. Oeuvres, t. III, p. 118, dans POUGENS. |
estropié, ée |
Le cardinal Dubois, arrivé comme lui [le cardinal de Fleury] au ministère suprême, et parti de bien plus loin, s'écriait souvent dans l'amertume de ses dégoûts : Je voudrais être à un cinquième étage avec une vieille servante et quinze cents livres de revenu |
Art. du cardinal Dubois, Oeuvres, t. X, p. 97, dans POUGENS. |
étage |
Comme il [Massillon] parlait la langue de tous les états en parlant au coeur de l'homme, tous les états couraient à ses sermons |
Éloges, Massillon. |
état |
Le seul avantage que donnent les lumières, si c'en est un, est de n'envier l'état de personne, sans en être plus content du sien |
Apol. le l'étude, Oeuvres, t. IV, p. 206, dans POUGENS. |
état |
Les empires, ainsi que les hommes, doivent croître, dépérir et s'éteindre |
Éloges, Montesquieu. |
éteindre |
Les Lettres Provinciales seront éternellement regardées comme un modèle de goût et de style |
Dest. des jésuit. Oeuvres, t. v, p. 56, dans POUGENS. |
éternellement |
La querelle des sacrements refusés aux jansénistes a été la première étincelle de l'embrasement |
Destruction des jés. Oeuvres, t. v, p. 73, dans POUGENS. |
étincelle |
Il [Voltaire] vient de nous donner une tragédie qui est encore un ouvrage étonnant pour son âge |
Lett. au roi de Prusse, 23 mars 1778 |
étonnant, ante |
La faiblesse de ma tête toujours vide et étonnée m'empêcherait, quand je l'oserais, de suivre plus loin ces réflexions |
Lett. au roi de Prusse, 9 mars 1770 |
étonné, ée |
S'il était possible qu'elle [l'Encyclopédie] s'imprimât dans le pays étranger, en continuant, comme de raison, à se faire à Paris.... |
Lett. à Volt. 28 janv. 1757 |
étranger, ère [1] |
Aussi disait-on de Fontenelle qu'il avait été le patriarche d'une secte dont il n'était pas |
Élog. Despréaux. |
être [1] |