Tu peux jeter ta coupe, orgueilleux Diogène, Et boire dans tes mains ; moi je garde la mienne |
Imagin. VI |
coupe [2] |
Mais sur d'heureux contours glissant avec mollesse, D'une courbe facile elle aime la souplesse |
Imagin. III |
courbe [1] |
Ce Dieu, tyran cruel, monarque imaginaire, Sous le sceptre odieux du pouvoir arbitraire, Devait courber nos fronts.... |
Parad. |
courber |
Et la mer se courbant sous vos flottes puissantes |
Énéide, IV |
courber |
Son lit [d'un fleuve] en longs courants, des vallons sinueux Suivra les doux contours et la molle courbure |
Jardins, III |
courbure |
Elle eût, des jeunes blés rasant les verts tapis, Sans plier leur sommet, couru sur les épis |
Énéide, VII |
courir |
Là courent à la ronde et les propos joyeux Et la vieille romance et les aimables jeux |
Trois règnes, I |
courir |
L'immortelle forêt qui couronne l'Ida |
Énéide, X |
couronner |
.... Leur armure guerrière Semble éclipser des nuits la brillante courrière |
Paradis perdu, IV |
courrière |
Déchaîner la tempête et courroucer les flots |
Énéide, I |
courroucer |
Le Tibre, dont le ciel favorise la course |
Énéide, VIII |
course |
Et fier de porter l'homme et sensible à sa gloire, Le coursier partagea l'orgueil de la victoire |
Homme des champs, IV |
coursier |
Et, tel qu'un souverain, De loin et sur la foi d'une vaine peinture, Par ses ambassadeurs courtisa la nature |
Homme des champs, III |
courtiser |
Mais je vois en pitié le Crésus imbécile Qui jusque dans les champs me transporte la ville ; Avec pompe on le couche, on l'habille, on le sert, Et Mondor au village est à son grand couvert |
Homme des ch. I |
couvert [3] |
De quels métaux fondus la pâte blanchissante Forma d'un riche enduit leur couverte brillante |
Trois règnes, IV |
couverte |
Fuis de ce tuf ingrat la rudesse indocile, Et le fonds plein de craie où gît l'affreux reptile |
Géorg. II |
craie |
Et boive avec plaisir dans des crânes sanglants |
Pitié, II |
crâne |
Quelquefois dans la crèche une affreuse vipère Loin du jour importun a choisi son repaire |
Georg. III |
crèche |
Un ange, dans la nuit, aux pasteurs qu'il éveille, D'un Dieu né dans la crèche annonce la merveille |
Parad. perdu, XI |
crèche |
Habile à soulever le crédule vulgaire |
Énéide, X |
crédule |
La nature est à vous, et votre main féconde Dispose pour créer des éléments du monde |
Jardins, I |
créer |
Ainsi l'éclat douteux du crépuscule sombre Semble insensiblement se dégager de l'ombre |
Pitié, III |
crépuscule |
Et leur tête hideuse Dépasse encor son front [de Laocoon] de sa crête orgueilleuse |
Énéide, II |
crête |
Une crête de pourpre en relève l'orgueil [du casque] |
Paradis perdu, IX |
crête |
Ici d'affreux débris, des crevasses affreuses, Des ravages du temps empreintes désastreuses |
Homme des champs, III |
crevasse |
Tout est trouble et discorde, et les cris de l'école Égalent en fracas les cavernes d'Éole |
Trois règnes, II |
cri |
Le cri de leur remords est monté jusqu'à moi |
Parad. |
cri |
La poule qui partage un ver à ses enfants N'a pas le même cri que la poule éperdue Dont l'horrible faucon vient de frapper la vue |
Trois règnes VIII |
cri |
Tantôt, aigre et criard, parle en maître irrité |
Trois règnes, VIII |
criard, arde |
D'autres veulent crier, et leurs voix défaillantes Expirent de frayeur sur leurs lèvres béantes |
Énéide, VI |
crier |
Les crins de son cheval, en aigrettes flottantes, Balancent sur son front leur ornement guerrier |
Enéide, X |
crin |
Et secouant dans l'air sa crinière flottante |
Géorg. III |
crinière |
Colore les métaux, et forme le cristal, Frère du diamant et son brillant rival |
Passage du St-Gothard. |
cristal |
Au bord d'un frais ruisseau dont les eaux cristallines Tombaient, parmi des rocs, du sommet des collines |
Trois règnes, III |
cristallin, ine |
Et tantôt, dans la nuit des antres souterrains, En blocs cristallisés il se livre à nos mains |
Trois règnes, I |
cristallisé, ée |
Ces flots cristallisés en montagnes de glace |
ib. III |
cristallisé, ée |
Comparez.... Le corbeau qui croasse au brillant rossignol |
Trois règnes, VII |
croasser |
Eh bien ! cet animal aux longs crocs, au pas lent [l'écrevisse], Montre au sage étonné que ce spectacle enchante, Les débris renaissants de sa serre tranchante |
Trois règnes, VII |
croc [2] |
De son double séjour équivoque habitant, Le crocodile sort de l'arène féconde, Et balance indécis entre la terre et l'onde |
Parad perdu, VII |
crocodile |
Du monde des humains inexplicable histoire ! Partout c'est le besoin d'adorer et de croire |
Imagin. VIII |
croire |