Si vous croyez que, quand l'homme peut légitimement tirer deux moutures d'un sac, il n'y manque jamais |
Mém. t. III, p. 304, dans POUGENS |
mouture |
Ils disent d'une figure en repos qu'elle a du mouvement, c'est-à-dire qu'elle est prête à se mouvoir |
Pensées sur la peint. Oeuv. t. XV, p. 175, dans POUGENS. |
mouvement |
Le premier caractère distinctif d'un bon moyen, c'est d'être suffisant |
Suffis. de la relig. nat. n° 16 |
moyen [2] |
Elle vit sous un toit entre quatre murs tout dépouillés |
Père de famille, I, 7 |
mur |
La lecture de ses ouvrages [de Hobbes] demande un homme mûr et circonspect ; personne ne marche plus fermement et n'est plus conséquent |
Opin. des anc. philos. Hobbisme. |
mûr, ûre |
Le cri des oiseaux nocturnes, celui des bêtes féroces, en hiver, pendant la nuit, surtout s'il se mêle au murmure des vents.... |
Salon de 1767, Oeuvr. t. XIV, p. 261, dans POUGENS |
murmure |
Il n'y a pas six vers de suite qu'on puisse musiquer |
cité par CASTIL BLAZE, l'Art des vers lyriques, p. 103 |
musiquer |
Il [Poiret] fit connaissance étroite à Hambourg avec la fameuse Antoinette Bourignon, qui l'entraîna dans ses sentiments de mysticité |
Opin. des anc. phil. (théosophes). |
mysticité |
L'histoire ne nous a rien raconté de nos mystiques, que nous ne retrouvions dans Jamblique |
Opin. des anc. philos. (éclectisme). |
mystique |
La mythologie des Grecs est un chaos d'idées et non pas un système |
Opin. des anc. philos. (Grecs). |
mythologie |
Tout ce qui est vrai n'est pas naïf : mais tout ce qui est naïf est vrai, d'une vérité piquante, originale et rare |
Pensées sur la peint. Oeuv. t. XV, p. 232, dans POUGENS. |
naïf, ive |
La nature n'est qu'une succession de naissances et de morts |
Claude et Nér. II, 23 |
naissance |
J'avais des ressources, et votre mère avait de la naissance |
Père de famille, II, 6 |
naissance |
Bayle naquit dans l'année 1647 ; la nature lui donna l'imagination, la force, la subtilité, la mémoire |
Opin. des anc. philos. (pyrrhonienne philos.) |
naître |
Une naïveté d'expression et de caractère tout à fait piquante |
Salon de 1765, Oeuvr. t. XIII, p. 161, dans POUGENS. |
naïveté |
La volupté naît à côté de la vertu, comme le pavot au pied de l'épi ; mais ce n'est point pour la fleur narcotique qu'on a labouré |
Claude et Nér. II, 69 |
narcotique |
Les cours étrangères sont charmées de nasarder un peu notre ministère, et n'en perdent pas la moindre occasion |
Mém. t. II, p. 421, dans POUGENS |
nasarder |
Je sais bien que nous sommes enveloppés des fils imperceptibles d'une nasse qu'on appelle police |
Lett. à Volt. |
nasse |
Junius Gallion qu'il [Sénèque, frère cadet] appelait son maître ; un titre accordé soit à la reconnaissance.... soit à la simple natu-majorité, si souvent représentative de l'autorité paternelle |
Claude et Nér. I, 7 |
natu-majorité |
Musulmans, quel culte embrasseriez-vous si vous abjuriez Mahomet ? le naturalisme |
Suffis. de la rel. nat. n° 9 |
naturalisme |
On donne le nom de naturalistes à ceux qui n'admettent point de Dieu, mais qui croient qu'il n'y a qu'une substance matérielle revêtue de diverses qualités |
Opin. des anc. philos. (naturalistes). |
naturaliste |
C'est une grande querelle que celle de l'Angleterre avec ses colonies : savez-vous, mon ami, par où nature veut qu'elle finisse ? Par une rupture |
Sur les lettres d'un fermier. |
nature |
Démontrez-leur qu'il est faux, ainsi qu'ils le prétendent, que toute nature soit belle, et qu'il n'y ait de laide nature que celle qui n'est pas à sa place |
Lett. sur les sourds et muets. |
nature |
Si vous prenez des natures énormes, que votre scène soit presque immobile ; si vous prenez des natures petites, que votre scène soit tumultueuse et troublée |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 63, dans POUGENS |
nature |
Il ne nous est pas libre d'éprouver ou non des nausées à son aspect |
Rech. philos. sur le beau, Oeuv. t. II, p. 472, dans POUGENS. |
nausée |
Il [Carle Vanloo] ne savait ni lire ni écrire ; il était né peintre, comme on naît apôtre |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 40, dans POUGENS |
né, née |
Une expérience que je proposerais à un homme de soixante-cinq ou soixante-six ans.... ce serait d'emporter avec lui dans la retraite Tacite, Suétone, Sénèque, de jeter négligemment sur le papier les choses qui l'intéresseraient.... |
Claude et Néron, I, à M. Naigeon. |
négligemment |
C'est à ce Démétrius [philosophe stoïcien] que Caligula, qui désirait se l'attacher, fit offrir deux cents talents ; c'est ce personnage qui répondit au négociateur.... |
Claude et Nér. I, 12 |
négociateur, trice |
Je voudrais bien, dit-il [Sénèque], que Caton rencontrât un de nos élégants, précédé de ses coureurs, de ses postillons, de ses nègres, tous enveloppés dans le même tourbillon de poussière.... on se croirait presque sur la route de Versailles |
Claude et Nér. II, 31 |
nègre |
La netteté du travail, et l'excellence du goût |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 350, dans POUGENS |
netteté |
La toile [d'un tableau], comme la salle à manger de Varron : jamais plus de neuf convives |
Pensées sur la peinture, Oeuv. t. XV, p. 207, dans POUGENS. |
neuf [1] |
Ô Richardson, si tu n'as pas joui, de ton vivant, de toute la réputation que tu méritais, combien tu seras grand chez nos neveux, lorsqu'ils te verront à la distance d'où nous voyons Homère ! |
Éloge de Richards. |
neveu |
Un jeune libertin se promène au Palais-Royal ; il voit là un petit nez retroussé, des lèvres riantes, un oeil éveillé, une démarche délibérée, et il s'écrie : oh ! qu'elle est charmante ! |
Mém. t. II, p. 169, dans POUGENS |
nez |
Il n'y a pas d'homme dont les passions se peignent plus vivement sur son visage ; c'est peut-être le seul qui ait le nez expressif ; il loue du nez, il blâme du nez, il décide du nez |
ib. t. I, p. 285, dans POUGENS |
nez |
Déployez-moi cette figure, ce nez un peu au vent |
Essai sur la peint. ch. 3 |
nez |
La nature n'avait donné à personne ni une âme plus élevée, ni un génie plus heureux, qu'à la fille de Théon |
Opin. des anc. phil. (éclectisme). |
ni |
Les historiettes vont à merveille dans la bouche.... d'un homme qui semble.... marcher en dandinant et nigaudant |
Réflex. s. l'esprit. |
nigauder |
J'ai lu, j'ai écrit, j'ai rêvé, j'ai nigaudé en famille, c'est un plaisir que j'ai trouvé fort doux |
Mém. t. II, p. 299, dans POUGENS |
nigauder |
Épouser en secondes noces Les secondes noces qui ont paru illicites et honteuses à beaucoup de chrétiens |
Opin. des anc. philos. (Juifs). |
noce |
J'aurais couvert les os du squelette d'une peau sèche qui en aurait laissé voir les nodus.... |
Corresp. |
nodus |