Le jour il [Cléanthès] étudiait ; la nuit il se louait pour tirer de l'eau dans les jardins |
Opin. des anc. phil. (stoïcisme). |
louer [1] |
Le croassement du corbeau, le cri du hibou pendant la nuit ne présagent non plus le malheur que le chant de l'alouette et du rossignol n'annonce un heureux événement ; mais ils sont lugubres.... |
Claude et Nér. II, 98 |
lugubre |
On n'obtient de grandes lumières que par l'opposition des ombres |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 507 |
lumière |
La conséquence ne peut jamais être plus lumineuse que le principe |
Relig. nat. 5 |
lumineux, euse |
Je suis sûr que jamais clair de lune ne vous a autant affecté dans la nature que dans une des nuits de Vernet |
Lett. sur les sourds et muets. |
lune |
La bonne vieille Chérestrata, tenant ses fils par la main, allait dans les maisons faire des lustrations, chasser les spectres, lever les incantations |
Opin. des anc. phil. (épicurisme) |
lustration |
Le luxe ruine le riche, et redouble la misère des pauvres |
Salon de 1767, Oeuvres, t. XIV, p. 161, dans POUGENS. |
luxe |
Les parties inférieures de son corps sont couvertes de deux draperies luxuriantes et riches |
Salon de 1765, Oeuvres, t. XIII, p. 309, dans POUGENS. |
luxuriant, ante |
Ils vivent dans la solitude, ils contemplent, ils se macèrent |
Opin. des anc. phil. (Malabares). |
macérer |
Toute machine suppose combinaison, arrangement de parties tendantes à un même but |
Rech. philos. sur le beau, Oeuvr. t. II, p. 443, dans POUGENS. |
machine |
Sénèque se charge de la cause des dieux ; il ouvre leur apologie par un tableau majestueux de la grande machine de l'univers |
Claude et Néron, II, 55 |
machine |
Une petite partie de votre édition se distribuera lentement, et le reste pourra vous demeurer en maculatures |
Lett. à M. le Breton. |
maculature |
Des grâces plus lourdes, plus épaisses, plus mafflées |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 136, dans POUGENS |
mafflé, ée |
J'ai conçu la magie de la lumière et des ombres |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 4, dans POUGENS |
magie |
Des écrivains obscurs qui prononceraient magistralement sur les écrits d'un auteur célèbre |
Claude et Nér. II, 109 |
magistralement |
La magnanimité qui se rend justice à elle-même, qui se connaît, tient le milieu entre l'humilité et l'orgueil |
Opin. des anc. ph. (phil. péripatéticienne). |
magnanimité |
Le mahométisme est divisé en plus de soixante et dix sectes |
Opin. des anc. philos. (Sarrasins.) |
mahométisme |
Rien ne fait groupe ou masse, ce qui rend cette partie de la scène pauvre, vide et maigre |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 122, dans POUGENS |
maigre [1] |
Drapée maigre d'après un petit mannequin arrangé avec des épingles, sans grâce |
Salon de 1765, Oeuv. t. XIII, p. 341, dans POUGENS |
maigre [1] |
Ils [les Brames] ne travaillent point des mains |
Opin. des anc. phil. (Malabares). |
main |
Tournez la main, psit, ce n'est plus cela |
Père de Famille, V, 7 |
main |
La probité, la vertu, l'honnêteté, le scrupule, le petit esprit superstitieux font tôt ou tard main basse sur les productions déshonnêtes |
Salon de 1767, Oeuv. t. XIV, p. 335, dans POUGENS |
main |
Dans un État purement monarchique tel que la France, une maîtresse avare ou dissipatrice ruine le peuple |
Claude et Nér. I 47 |
maîtresse |
Quel mal y aurait-il à prévenir un forfait par de l'indulgence pour une faiblesse ? |
Claude et Nér. I, 48 |
mal, ale |
Éloignez-vous de moi, enfant ingrat et dénaturé ; je vous donne ma malédiction |
Père de famille, II, 6 |
malédiction |
Ô Richardson ! on prend, malgré qu'on en ait, un rôle dans tes ouvrages |
Éloge de Richardson. |
malgré |
Quel diable d'amphigouri me faites-vous sur les grains ? il y a à la halle deux sortes de farine : il y a la farine dite malicet, du nom de celui qui la fournit, qui est plus belle, plus chère, et peut-être dans des sacs cachetés.... |
Mém. Lett. 119, du 15 nov. 1768 |
malicet |
Madame, faites vos malles ; j'ai eu la maladresse de laisser apercevoir à Philippe que j'en savais plus que lui |
Princ. de polit. 125 |
malle |
On dressa une liste de différents articles malsonnants |
Opin. des anc. philos. (Sarrasins). |
malsonnant, ante |
Il n'y aurait point de manière ni dans le dessin ni dans la couleur, si l'on imitait scrupuleusement la nature |
Essai sur la peint. ch. 1 |
manière |
La manière vient du maître, de l'Académie, de l'école, et même de l'antique |
ib. |
manière |
On dit aussi : sa manière est grande ; c'est la manière du Poussin, de Lesueur, du Guide, de Raphaël |
Salon de 1767 Oeuv. t. XV, p. 144, dans POUGENS |
manière |
La manière est dans les beaux-arts ce que l'hypocrisie est dans les moeurs |
Pensées sur la peint. Oeuv. t. XV, p. 233, dans POUGENS. |
manière |
La manière est un vice commun à tous les beaux-arts ; ses sources sont plus secrètes encore que celles de la beauté |
Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 141 |
manière |
La manière est un vice d'une société policée, où le bon goût tend à la décadence |
ib. p. 142 |
manière |
La manière est dans les arts ce qu'est la corruption des moeurs chez un peuple |
ib. p. 142 |
manière |
Le contraste mal entendu est une des plus funestes causes du maniéré |
Essai sur la peint. ch. 1 |
maniéré, ée |
Le maniéré, toujours insipide, l'est beaucoup plus en marbre ou en bronze qu'en couleur |
Observ. sur la sculpt. Oeuv. t. XV, p. 310 |
maniéré, ée |
Mon homme droit, tous ses membres bien composés, se maniérant, se rendant très agréable pour la visite qui lui arrive |
Essai sur la peint. ch. 4 |
maniérer |
L'horrible projet de son fils [Néron] est manifeste ; elle [Agrippine] dissimule |
Claude et Nér. I, 71 |
manifeste [1] |