Balue avait plus de finesse dans l'esprit que d'élévation ; souple, adroit, plus faux que politique, plus propre à l'intrigue qu'à la négociation, il s'attachait moins à persuader qu'à séduire |
Hist. Louis XI, Oeuv. t. II, p. 362, dans POUGENS |
intrigue |
Au sacre de Louis XV, on n'ouvrit les portes au peuple qu'après l'intronisation |
Mém. Rég. Oeuvr. t. VI, p. 156, dans POUGENS |
intronisation |
Ce que les hommes appellent invention c'est souvent que transmission ou renouvellement |
Consid. goût, Oeuvres, t. X, p. 105, dans POUGENS |
invention |
Il n'y a malheureusement que les fripons qui fassent des ligues, les honnêtes gens se tiennent isolés |
Consid. moeurs, ch. 4 |
isolé, ée |
Les ministres ont toujours cherché à isoler le roi, et il n'y en a aucun qui voulût le voir habiter la capitale |
Mém. rég. Oeuv. t. VI, p. 128, dans POUGENS |
isoler |
On ne doit pas arracher témérairement l'ivraie [c'est-à-dire il faut apporter de la mesure dans les réformes des abus] |
Consid. moeurs, ch. 2 |
ivraie |
Saint-Simon, ivre jusqu'à la manie de son titre de duc et pair, prétendait que l'assemblée des princes du sang, des pairs, des ducs héréditaires et des officiers de la couronne, représenterait parfaitement les parlements de la première, de la seconde et du commencement de la troisième race |
Règne de Louis XIV, Oeuv. t. V, p. 64, dans POUGENS |
ivre |
Jalousé [Albéroni] dans son élévation, haï pour l'abus de son pouvoir, ce que les Italiens expriment par la prepotenza |
Mém. Réy. Oeuv. t. V, p. 437, dans POUGENS |
jalousé, ée |
On ne jalouse que ses supérieurs |
Consid. sur les moeurs, ch. I |
jalouser |
Les plus célèbres partisans du jansénisme vivaient à l'abbaye de Port-Royal des champs, ce berceau de la première philosophie et de la bonne littérature |
Règne de Louis XIV, Oeuv. t. V, p. 113, dans POUGENS. |
jansénisme |
Les archers français, prenant ce premier avantage pour le gain de la bataille, se jetèrent sur le bagage et se mirent à piller au lieu de combattre |
Hist. de Louis XI, Oeuv. t. III, p. 227, dans POUGENS. |
jeter |
Les jeux qui naissent de la force et de l'adresse, sont toujours les premiers connus d'un peuple naissant |
Mém. jeux scéniques, Oeuvr. t. I, p. 334, dans POUGENS. |
jeu |
On a dit que le jeu et l'amour rendent toutes les conditions égales : je suis persuadé qu'on y eût joint l'esprit, si le proverbe eût été fait depuis que l'esprit est devenu une passion |
Consid. moeurs, ch. X |
jeu |
La dévote princesse de Carignan obtint de faire tenir un jeu dans son hôtel de Soissons ; aussitôt le duc de Tresmes reprit le sien, en gardant sa pension |
Mém. rég. Oeuvres, t. V, p. 384 |
jeu |
Les jongleurs, qu'on nomma aussi ménestrels ou ménestriers, étaient rassemblés dans le même quartier et donnèrent leur nom à l'église de St-Julien, dont Jacques Grure et Hugues-le-Lorrain, tous deux jongleurs ou ménestriers, furent les fondateurs en 1331 |
Mém. jeux scéniques, Oeuvr. t. I, p. 364, dans POUGENS. |
jongleur |
Elle [la politesse exquise] a fait naître à certaines gens l'idée de jouer la grossièreté et la brusquerie pour imiter la franchise, et couvrir leurs desseins |
Consid. moeurs, ch. III |
jouer |
Les fautes que nous fîmes à la bataille d'Azincourt, nous rendirent cette journée aussi fatale que celle de Poitiers |
Hist. Louis XI, Oeuvr. t. II, p. 18, dans POUGENS |
journée |
Le duc répondit qu'il ne concevait pas comment on proposait une trêve dans le temps même que le roi et les princes de l'Empire devaient tenir une journée à Metz pour convenir de la manière dont ils commenceraient la guerre dans les états de Bourgogne |
Hist. Louis XI, Oeuvr. t. III, p. 61, dans POUGENS |
journée |
Ces jugements étaient nommés jugements de Dieu, parce que l'on était persuadé que l'événement de ces épreuves, qui aurait pu en toute autre occasion être imputé au hasard, était dans celle-ci un jugement formel par lequel Dieu faisait connaître clairement la vérité en punissant le parjure |
Mém. épreuves, Oeuvr. t. I, p. 299, dans POUGENS |
jugement |
Juger, c'est affirmer qu'une chose que nous concevons est telle ou n'est pas telle : comme lorsque, ayant conçu ce que c'est que la terre, et ce que c'est que rondeur, j'affirme de la terre qu'elle est ronde |
Gramm. P. R. Oeuv. t. IX, p. 53, dans POUGENS |
juger |
La justesse de l'esprit dépend de la droiture du coeur et du calme des passions |
Consid. moeurs, ch. 14 |
justesse |
Il [Louis XI] dit que, par la dévotion qu'il avait à la Vierge, il espérait qu'il ne mourrait que le samedi ; circonstance qui fut remarquée parce qu'elle se trouva justifiée par l'événement |
Hist. Louis XI, Oeuv. t. III, p. 338, dans POUGENS |
justifié, ée |
Le K est la lettre dont nous faisons le moins et dont nous devrions faire le plus d'usage, attendu qu'il n'a jamais d'emploi vicieux |
Gramm. P. R. Rem. Oeuv. t. IX, p. 14, dans POUGENS |
k |
Chaque lance ou homme d'armes à la grande paye avait quinze livres par mois, et chaque archer sept livres dix sols : la petite paye était d'un tiers moins |
Hist. Louis XI, Oeuv. t. II, p. 215, dans POUGENS |
lance |
Une lance était souvent composée de dix cavaliers, sans compter les gens de pied, de sorte que cent lances était alors un corps de plus de mille hommes |
ib. t. II, p. 32 (note**). |
lance |
Après trois mois de langueur, elle [Mme de Maintenon] mourut à quatre-vingt-trois ans, le samedi 15 d'avril |
Mém. rég. Oeuv. t. V, p. 402, dans POUGENS |
langueur |
Ce jeune homme [duc de Richelieu] se crut un personnage en se voyant traiter en criminel d'État, et prit sa prison avec la légèreté qu'il a toujours montrée en amour, en affaires et à la guerre |
Mém. rég. Oeuv. t. V, p. 388, dans POUGENS |
légèreté |
On n'omettait rien pour préparer le public à l'élévation des légitimés |
Règne de Louis XIV, Oeuvr. t. V, p. 102, dans POUGENS. |
légitimé, ée |
L'administration économique des papes est modérée, mais le gouvernement est trop léthargique |
Voir Ital. Oeuv. t. VII, p. 49, dans POUGENS |
léthargique |
Grégoire de Tours et Aimoin parlent de plusieurs ordonnances de Chilpéric touchant la langue ; ce prince fit ajouter à l'alphabet les quatre lettres grecques O, Psi, Z, N ; c'est ainsi qu'on les trouve dans Grégoire de Tours ; Aimoin dit que c'étaient O, Phi, X, Oméga |
Mém. lang. Oeuv. t. IX, p. 237 |
lettre |
Je me suis borné au retranchement des lètres [lettres] doubles qui ne se prononcent point |
Gramm. P. R. Rem. Oeuv. t. IX, p. 44, dans POUGENS |
lettre |
Un crime constaté par des lettres de grâce flétrit toujours moins que le châtiment |
Consid. moeurs, ch. 4 |
lettre |
Les lettres ne donnent pas précisément un état ; mais elles en tiennent lieu à ceux qui n'en ont pas d'autre |
Consid. moeurs, ch. 11 |
lettre |
Le goût des lettres, des sciences et des arts a gagné insensiblement, et il est venu au point que ceux qui ne l'ont pas l'affectent |
ib. |
lettre |
Ce qui constitue l'homme de lettres n'est pas une vaine affiche, ou la privation de tout autre titre, mais l'étude, l'application, la réflexion et l'exercice |
Consid. moeurs, ch. 12 |
lettre |
Les ambassadeurs lui déclarèrent (31 mars) que, si dans huit jours il ne posait les armes et s'il ne levait les censures, ils se retireraient |
Hist. Louis XI, Oeuv. t. III, p. 217, dans POUGENS |
lever [1] |
Le roi [Louis XI] employa les fonds de ces compagnies à lever un corps de Suisses ; c'est de ce temps-là qu'ils sont entrés au service de France |
Hist. de Louis XI, Oeuv. t. III, p. 222 |
lever [1] |
J'en pourrais rapporter des traits assez plaisants, s'ils n'étaient pas trop libres |
Mém. rég. Oeuv. t. VI, p. 161, dans POUGENS |
libre |
Lagrange fut arrêté et envoyé aux îles Sainte-Marguerite, d'où il sortit pendant la régence même, et se montra librement dans Paris |
Mém. rég. Oeuv. t. V, p. 385, dans POUGENS |
librement |
Je fus bientôt lié dans toute la finance |
Oeuv. t. VIII, p. 105 |
lié, ée |