Les acteurs qui gesticulent le moins sont, parmi nous, ceux qui ont le geste le plus naturel |
Mém. act. théât. Oeuv. t. IX, p. 332, dans POUGENS |
gesticuler |
On ne voyait que des gibets aux environs de son château [de Louis XI] ; c'était à ces affreuses marques qu'on reconnaissait les lieux habités par un roi |
Hist. Louis XI, Oeuv. t. III, p. 358, dans POUGENS |
gibet |
M. le duc était très borné, opiniâtre, dur, même féroce, et, quoique prince, glorieux comme un homme nouveau |
Mém. rég. Oeuv. t. VI, p. 161, dans POUGENS |
glorieux, euse |
Une méprise très commune, c'est de confondre le luxe avec le goût |
Consid. goût, Oeuvres, t. X, p. 118 |
goût |
Le meilleur des gouvernements n'est pas celui qui fait les hommes les plus heureux, mais celui qui fait le plus grand nombre d'heureux |
Consid. moeurs, 15 |
gouvernement |
Le duc d'Orléans avait eu successivement quatre gouverneurs, qui moururent à si peu de distance l'un de l'autre que Benserade disait qu'on ne pouvait pas élever de gouverneur à ce prince |
Mém. Oeuv. t. v, p. 196, dans POUGENS |
gouverneur |
Le roi reçut son hommage, et lui permit de se dire prince d'Orange par la grâce de Dieu, de battre monnaie, de donner rémission, hors pour le crime d'hérésie et de lèse-majesté |
Hist. de Louis XI, Oeuv. t. III, p. 65, dans POUGENS. |
grâce |
Ses progrès [de Louvois] furent graduels, mais rapides |
Règne de Louis XIV, Oeuvres, t. v, p. 166, dans POUGENS. |
graduel, elle [1] |
Dans un État où le ministère ne comprendra pas que la meilleure et la seule administration du commerce des grains est de ne s'en point mêler |
Voir Ital. Oeuvres, t. VII, p. 130, dans LACURNE |
grain |
Tout grammairien qui n'est pas né dans la capitale, ou qui n'y a pas été élevé dès l'enfance, devrait s'abstenir de parler des sons de la langue |
Gramm. Oeuvres, t. IX, p. 21, dans POUGENS |
grammairien |
Les campagnes, les jardins de la partie méridionale de l'Italie n'ont ni ne peuvent avoir l'agrément des nôtres ; l'ardeur du soleil grésillerait bientôt les feuilles de nos arbres ordinaires |
Italie, Oeuvres, t. VII, p. 97, dans POUGENS |
grésiller [2] |
Les saillies de Piron et le ton grivois de Crébillon me plurent beaucoup |
Mém. Oeuv. t. x, p. 40, dans POUGENS |
grivois |
Quand toutes les intrigues, les finesses italiennes sont épuisées et déconcertées, les partis, assez forts pour combattre et trop faibles pour vaincre, font la paix de guerre lasse |
Voir Ital. Oeuv. t. VII, p. 56, dans POUGENS |
guerre |
Le grand sacrifice du gui de l'an neuf se faisait avec beaucoup de cérémonies près de Chartres, le sixième jour de la lune, qui était le commencement de l'année, suivant leur manière de compter par nuits |
Mém. Druid. Oeuv. t. I, p. 284, dans POUGENS |
gui [1] |
Il [Louis XI] ordonna que chaque corps de métier eût sa bannière ; que les ecclésiastiques, le parlement, la chambre des comptes et tous les gens de robe eussent leurs guidons |
Hist. de Louis XI, Oeuv. t. II, p. 320, dans POUGENS. |
guidon |
On ne voit point, dans les faubourgs ni hors des murs, ces guinguettes où nos artisans et le bas peuple vont oublier leurs travaux et se livrer à une joie franche, sans souci pour le lendemain |
Voir Ital. Oeuv. t. VII, p. 94, dans POUGENS |
guinguette [1] |
On y parle [à Sienne] aussi purement l'italien qu'à Florence et sans l'âpreté et l'accent guttural du florentin |
Voir Ital. Oeuvres, t. VII, p. 171, dans POUGENS |
guttural, ale |
La colère est une haine ouverte et passagère ; la haine, une colère retenue et suivie |
Consid. moeurs, 14 |
haine |
Il lui restait de ses anciens charmes un air un peu plus que hardi, qui réveillait merveilleusement la fadeur d'une blonde un peu hasardée |
Confess. comte de ***, Oeuv. t. VIII, p. 109, dans POUGENS. |
hasardé, ée |
Alberoni mettait dans ses démarches une hauteur qui n'était pas d'une âme commune, et qui persuadait à chacune des puissances que ce ministre pouvait s'être assuré des autres |
Mém. Rég. Oeuv. t. V, p. 335 |
hauteur |
Dans l'histoire, comme dans l'optique, l'éloignement rapproche les objets entre eux |
Oeuvres, t. I, p. 321, dans POUGENS |
histoire |
L'hiver de 1709 avait détruit le germe des moissons ; la misère fut extrême dans les campagnes, dans les villes et jusque dans Paris |
Règne de Louis XIV, Oeuv. t. V, p. 27, dans POUGENS. |
hiver |
Il y a une grande différence entre la connaissance de l'homme et la connaissance des hommes ; pour connaître l'homme il suffit de s'étudier soi-même |
Considér. moeurs, Introd. Oeuvres, t. I, p. 64, dans POUGENS. |
homme |
Le grand homme est celui qui, pour des objets grands et utiles, proportionne les moyens aux entreprises, les couronne par le succès, et peut s'applaudir des événements puisqu'il a su les prévoir, les préparer et les amener |
Mém. Rég. Oeuvres, t. V, p. 312, dans POUGENS |
homme |
Comme je n'écris pas une histoire ecclésiastique, mais celle des hommes de mon temps, je ne rapporterai que des faits purement humains |
Règne de Louis XIV, Oeuvres, t. V, p. 132, dans POUGENS. |
humain, aine |
Alberoni lui écrivit humainement que les soldats sont faits pour mourir quand cela convient |
Mém. rég. Oeuv. t. V, p. 336, dans POUGENS |
humainement |
Ses duretés, ses humeurs, ses caprices affermissaient la constance de sa maîtresse |
Mém. rég. Oeuvres, t. V, p. 389, dans POUGENS |
humeur [1] |
L'un se fait philosophe, un autre plaisant, un troisième homme d'humeur |
Consid. sur les moeurs, ch. IX |
humeur [1] |
Un homme humilié par son bienfaiteur est bien plus à plaindre qu'un bienfaiteur qui ne trouve que des ingrats |
Considér. moeurs, ch. 16 |
humilié, ée |
L'hyperbate est un tour particulier qu'on donne à une période, et qui consiste principalement à faire précéder une proposition par une autre qui, dans l'ordre naturel, aurait dû la suivre ; par exemple, dans ces vers de Racine : Que, malgré la pitié dont je me sens saisir, Dans le sang d'un enfant je me baigne à loisir (Andr. I, 2) |
Gramm. P. R. Oeuvres, t. IX, p. 210, dans POUGENS |
hyperbate |
Parlons sans hyperbole et sans plaisanterie |
Sat. X |
hyperbole |
On ne voyait jadis que des hypocrites de vertu ; on trouve aujourd'hui des hypocrites de vice |
Consid. moeurs, ch. 5 |
hypocrite |
Lorsque Charles IX fit, en 1570, le plan d'une pareille société, il prit, dans les lettres patentes, le titre de protecteur et premier auditeur d'icelle |
Hist. Acad. fr. Oeuv. t. IX, p. 308, dans POUGENS |
icelui |
Le goût des plaisirs faisait perdre aux Romains cette idée de liberté si chère à leurs ancêtres |
Mém. jeux scéniques, Oeuv. t. I, p. 347, dans POUGENS. |
idée |
Ils aiment mieux être malheureux qu'ignorés ; celui dont les malheurs attirent l'attention est à demi consolé |
Consid. moeurs, ch. 5 |
ignoré, ée |
Les hommes véritablement illustres sont ceux dont l'histoire se trouve liée à celle de leur nation |
Hist. Louis XI, Oeuv. t. II, p. 125, dans POUGENS |
illustre |
Les autres fées ajoutèrent que, pour remédier en partie au mal qu'elles ne pouvaient pas absolument détruire, l'imbécillité de la princesse cesserait dans le moment qu'elle ressentirait de l'amour |
Acajou, Oeuv. t. VIII, p. 359, dans POUGENS |
imbécillité |
Les sciences, encore fort imparfaites, n'en étaient pas moins honorées |
Hist. Louis XI, Oeuv. t. III, p. 49, dans POUGENS |
imparfait, aite [1] |
D'où vient que quelques grammairiens ont mis l'impératif au nombre des futurs ? |
Gramm. P. R. Oeuv. t. IX, p. 154, dans POUGENS |
impératif [2] |
Son impiété [du régent] était une sorte de superstition |
Mém. rég. Oeuv. t. V, p. 202 |
impiété |