Quoi qu'il [Louis XI] fût toujours fort négligé dans ses habits |
Oeuvr t. II, p. 179 |
négligé, ée |
Le premier président, qui ne se sentait pas net et désirait fort s'éclaircir de ce que le régent pouvait en savoir, lui fit demander une audience secrète |
Oeuvr. t. VI, p. 7 |
net, ette, |
Un marchand nommé Maître Jean, séduit par les bontés du roi [Louis XI], qui le faisait souvent manger avec lui, s'avisa de lui demander des lettres de noblesse ; ce prince les lui accorda ; mais, lorsque le nouveau noble parut devant lui, il affecta de ne le pas regarder |
Oeuv. t. III, p. 341 |
noblesse |
Ceux qui étaient présents firent éclater leur joie en criant noël, qui était alors le cri de réjouissance |
Oeuv. t. I, p. 391 |
noël |
Notre liaison s'est fortifiée, et la disgrâce en a resserré les noeuds |
Oeuv. t. X, p. 53 |
noeud |
Bailli était fort suspect de jansénisme, la plus noire des taches aux yeux du roi [Louis XIV] |
Oeuv. t. V, p. 56 |
noir, oire |
Le manége, l'intrigue, les piéges et ce qu'on appelle la noirceur, ne s'emploient qu'entre les rivaux d'ambition |
Consid. moeurs, ch. 11 |
noirceur |
Le roi [Louis XI], qui, à la persuasion de son confesseur, s'était d'abord déclaré pour les réalistes, avait fait clouer et enchaîner dans les bibliothèques les livres des nominaux |
Oeuv. t. III, p. 281 |
nominal, ale |
La crainte de perdre le chapeau, récompense ordinaire de la nonciature de France |
Oeuv., t. V, p. 247 |
nonciature |
Je n'ai point fait mettre Law en prison, parce que vous m'en avez dissuadé ; et je l'ai laissé partir, parce que je craignais que sa présence ne nuisît au crédit public |
Oeuvr. t. VI, p. 65 |
nuire |
Il ne suffit pas de nuire, il faut surtout amuser ; sans quoi, le discours le plus méchant retombe plus sur son auteur que sur celui qui en est le sujet |
Consid. moeurs, ch. 8 |
nuire |
Ayant tout usé jusqu'à la débauche, il [le régent] avouait quelquefois qu'il ne goûtait plus le vin, et qu'il était devenu nul pour les femmes |
Oeuvr. t. VI, p. 128 |
nul, nulle |
Quelques embrassades et autres menues licences qui furent si bien reçues de la nymphe.... |
Oeuv. t. X, p. 42 |
nymphe |
Les princes ne sont pas assez heureux pour avoir des amis ; et, dans leurs derniers moments, ils ne trouvent pas toujours de l'obéissance |
Oeuvr. t. II, p. 465 |
obéissance |
Tous les gens de la cour, obérés de dettes, s'en étaient libérés avec du papier [sous Law], qui ne leur avait coûté que des bassesses |
Oeuv. t. VI, p. 33 |
obéré, ée |
Prévoir une objection, c'est la réfuter, sans être obligé d'y répondre |
Consid. moeurs, 4 |
objection |
Un mouvement sans objet |
Consid. moeurs, 1 |
objet |
Le régent vit clairement par l'obsession où était le roi d'Espagne, qu'il n'y avait rien à en espérer, et ne pensa plus qu'à conclure avec l'Angleterre un traité |
Oeuv. t. V, p. 267 |
obsession |
Des seigneurs s'empressèrent d'y [à l'Académie française] obtenir et même d'y mériter des places |
Oeuv. t. IX, p. 242 |
obtenir |
Pour obtenir du peuple, il vaut mieux exagérer ses prétentions que de les borner |
Oeuv. t. II, p. 167 |
obtenir |
Le régiment occupa les avenues du palais, et les officiers, avec des soldats d'élite, mais sans l'uniforme, se répandirent dans les salles |
Régence, Oeuv. t. V, p. 207 |
occuper |
Si l'on dit d'un connaisseur qui distingue et apprécie les beautés d'un tableau, qu'il a de bons yeux, cette expression ne lui attribue rien de matériel, mais du goût et de la pénétration |
Oeuvres, t. X, p. 97 |
oeil |
Ces gens d'un état fort commun qui, malgré leur complaisance pour les grands et leur impertinence avec leurs égaux, seront toujours hors d'oeuvre |
Consid. moeurs, ch. 11 |
oeuvre |
On voulait excuser l'offenseur sur l'ivresse : je ne puis m'y tromper, répondit l'offensé ; ce qu'il me dit étant ivre, il le pense à jeun |
Consid. moeurs, ch. 13 |
offenseur |
Le régent, pendant la première heure de son lever, était encore si appesanti, si offusqué des fumées du vin, qu'on lui aurait fait signer ce qu'on aurait voulu |
Oeuvr. t. V, p. 231 |
offusquer |
Le pape envoya un bref par lequel il permettait au roi [Louis XI] de se faire oindre une seconde fois de l'huile de la sainte ampoule |
Oeuv. t. III, p. 335 |
oindre |
Les sots ne se bornent pas à une haine oisive contre les gens d'esprit ; ils les représentent comme des gens dangereux, ambitieux, intrigants |
Consid. moeurs, X |
oisif, ive |
L'esprit de la nouvelle Rome est diamétralement opposé à celui de l'ancienne |
Oeuv. t. VII, p. 50 |
opposé, ée |
Les lois cruelles contre les oppresseurs sont les plus douces pour la société |
Consid. moeurs, 5 |
oppresseur |
Breteuil parvint à découvrir le successeur [du notaire qui avait l'acte de mariage de celui qui fut le cardinal Dubois], le fit venir, et lui laissa l'option d'une somme assez forte ou d'un cachot, pour la remise ou le refus de la minute du contrat |
Oeuv. t. VI, p. 166 |
option |
Mes pères, dit le caustique magistrat [le premier président Harlay] en s'adressant aux premiers [jésuites], il faut vivre avec vous, et se tournant vers les oratoriens : et mourir avec vous |
Oeuv. t. V, p. 57 |
oratorien |
Il y en avait de bien des espèces [d'épreuves judiciaires] ; mais elles se rapportent toutes à trois principales, savoir le serment, le duel et l'ordalie ou l'épreuve par les éléments |
Oeuv. t. I, p. 301 |
ordalie |
Il leur est plus ordinaire [aux hommes] de penser d'après leurs actions, que d'agir d'après leurs principes |
Consid. moeurs, 16 |
ordinaire |
Chaque souper était une orgie [chez le régent] |
Oeuvr. t. V, p. 230 |
orgies |
L'orgueil est le premier des tyrans ou des consolateurs |
Consid. moeurs, 10 |
orgueil |
L'orgueil humilié et rampant est toujours de l'orgueil |
ib. 13 |
orgueil |
Le roi Louis XI, pour entretenir cette disposition dans les esprits, parut vouloir présenter la bataille, et prit l'oriflamme avec des cérémonies toujours imposantes pour le peuple |
Oeuv. t. II, p. 255 |
oriflamme |
Notre orthographe est si vicieuse, qu'il n'y faut avoir aucun égard en parlant des sons de la langue ; on ne doit consulter que l'oreille |
Oeuvr. t. IX, p. 7 |
orthographe |
J'avais toujours ouï dire qu'il est difficile de mourir ; je touche à ce dernier moment, et je ne trouve pas cette résolution si pénible |
Règne de Louis XIV, Oeuv. t. V, p. 148 |
ouïr |
Je reçus une lettre de milady, où tout ce que l'amour outragé peut inspirer était exprimé |
Oeuv. t. VIII, p. 89 |
outragé, ée |