Je l'ai quelquefois rencontré [le chevalier de Ménil] chez elle [Mlle de Launai], et il m'a paru au-dessous du médiocre |
Mém. rég. Oeuvres, t. V, p. 379, dans POUGENS |
médiocre |
Fontenelle, qui avait donné cette unique boule blanche [pour l'abbé de Saint-Pierre], voyant que les soupçons se portaient sur un ami connu de l'abbé de Saint-Pierre, et craignant de l'exposer au ressentiment, se déclara auteur du méfait, et n'en fut que plus estimé du public |
Hist. Acad. franç. Oeuvr. t. IX, p. 298 |
méfait |
Une noire mélancolie, causée par le dépit et les remords, entretenue par la présence de Tencin, resté ministre de France à Rome, conduisit à la fin Innocent XIII au tombeau |
Mém. rég. Oeuv. t. VI, p. 74, dans POUGENS |
mélancolie |
Voulons-nous avoir le droit de mépriser les riches ? commençons par mépriser les richesses ; changeons nos moeurs |
Consid. moeurs, 10 |
mépriser |
Le mérite a sa pudeur comme la chasteté |
Consid. moeurs, 3 |
mérite |
Tous ceux qui tirent vanité de leur naissance ne sont pas toujours dignes de se mésallier |
Consid. moeurs, ch. 10 |
mésallier |
Les états furent rassemblés en 1718, et l'on y prit un mezzo-termine, qui fut que les états délibéreraient sur le don gratuit dans la même séance qu'il serait demandé |
Oeuv. t. V, p. 432 |
mezzo-termine |
Le jeudi 29, le roi ayant paru se ranimer, ce mieux apparent fut si exagéré, que le duc d'Orléans se trouva seul |
Règne de Louis XIV, Oeuvr. t. V, p. 150 |
mieux |
Jamais elle [Mme de Maintenon] n'appela la duchesse de Bourgogne que mignonne, et celle-ci ne la nommait que ma tante |
Règne de Louis XIV, Oeuv. t. V, p. 184 |
mignon, onne |
Quelle est donc l'espèce de dissimulation permise, ou plutôt quel est le milieu qui sépare la fausseté vile de la sincérité offensante ? ce sont les égards réciproques |
Consid. moeurs, ch. 3 |
milieu |
Les mimes étaient la quatrième et la dernière espèce de comédies romaines |
Oeuv. t. I, p. 341 |
mime |
Les scènes des mimes, quoique désunies et sans art, étaient semées de traits souvent dignes du plus haut tragique ; les poëtes mimiambes ou mimographes des Latins, du moins les plus célèbres, sont Cnéius, Mattius, Labérius, Publius Syrus, jusqu'au temps de César |
Oeuv. t. I, p. 340 |
mimiambe |
C'est dans l'état mitoyen que la probité est encore le plus en honneur |
Consid. moeurs, ch. 4 |
mitoyen, enne |
Le prodigieux mobilier du cardinal [Dubois] passa à son frère aîné Dubois, secrétaire du cabinet, depuis que le cadet était devenu secrétaire d'État |
Oeuvres, t. VI, p. 171 |
mobilier, ière |
La modestie est le seul éclat qu'il soit permis d'ajouter à la gloire |
Consid. moeurs, ch. 5 |
modestie |
Avant que de parler de moeurs, commençons par déterminer les différentes idées qu'on attache à ce terme ; car, loin d'avoir des synonymes, il admet plusieurs acceptions : dans la plus générale, il signifie les habitudes naturelles ou acquises pour le bien et le mal |
Consid. moeurs, ch. 1 |
moeurs |
Les moeurs, en parlant d'un particulier et de sa vie privée, ne signifient autre chose que la pratique des vertus morales, ou le dérèglement de la conduite, suivant que ce terme est pris en bien ou en mal |
ib. |
moeurs |
Les moeurs sans épithète s'entendent toujours des bonnes moeurs |
Consid. moeurs, ch. 1 |
moeurs |
Les moeurs, plus que les lois, font et caractérisent une nation |
Oeuvr. t. VI, p. 59 |
moeurs |
Qu'un ouvrage destiné à l'éducation d'un prince ait de la célébrité, le moindre gentilhomme le croit propre à l'éducation de son fils |
Consid. moeurs, ch. 2 |
moindre |
Le roi ne s'aperçut pas le moins du monde de cette scène |
Oeuv. t. V, p. 316 |
moins |
Les vertus monastiques cèdent à l'esprit monacal |
Consid. moeurs, ch. 14 |
monacal, ale |
Ce prince [Louis XI] laissa quatre cent mille écus d'or monnayé, soixante douze mille marcs d'argent en vaisselle, et pour plus de deux millions de meubles, que son fils dissipa bientôt par ses folles entreprises |
Oeuv. t. II, p. 312 |
monnayé, ée |
Sixte V, ayant, suivant la maxime de Tibère, divisé pour régner, imagina, pour mettre toute la noblesse et les familles opulentes dans sa dépendance, de se rendre maître de l'or et de l'argent des citoyens par l'appât qu'il leur présenta ; pour cet effet, il créa les lieux de mont, qui répondent à nos rentes sur la ville ; ils étaient d'abord à cinq pour cent.... mais le coup décisif de Sixte V, pour garder l'argent, fut qu'au lieu de payer les intérêts en espèces, on ne les paya qu'en papier qui avait et continua d'avoir cours comme monnaie, que l'État reçoit et donne en payement |
Voir en Italie. |
mont |
La superstition et l'orgueil, qui persuadent aux grands qu'indépendamment de l'ordre général, ils sont l'objet d'une attention particulière de la Providence, firent publier que la mer n'était pas montée si haut qu'à l'ordinaire pour laisser les princes approcher du pont |
Oeuv. t. II, p. 392 |
monter |
Il avait quatre cents hommes d'armes qui étaient payés à la montre, sans avoir ni contrôleur, ni inspecteur |
Oeuv. t. II, p. 402 |
montre |
Le soir, le cardinal de Bourbon leur donna une fête magnifique, suivie d'une comédie de ce temps [sous Louis XI], c'est-à-dire une moralité ou sotie |
Oeuv. t. III, p. 32 |
moralité |
Le Grammont dont les mémoires ont été écrits par Antoine Hamilton, son beau-frère, était un roué de première classe, avec beaucoup d'esprit et très mordant |
Oeuvr. t. X, p. 234 |
mordant, ante [1] |
[Le maréchal de Villeroy] esprit borné et sans culture, de la vieille galanterie, un jargon de cour, de la morgue, haut ou plutôt glorieux, et plus bas que respectueux auprès du feu roi et de Mme de Maintenon |
Oeuvres, t. V, p. 217 |
morgue [1] |
Il disait que, loin de craindre une mort subite, c'était celle qu'il choisirait |
Oeuvr. t. VI, p. 178 |
mort [3] |
Un seul mot renferme souvent une collection d'idées : tels sont les termes d'esprit et de coeur |
Consid. moeurs, ch. 11 |
mot |
C'est bien peu connaître les passions que de les faire raisonner ; elles ont des motifs et jamais des principes |
Consid. moeurs, ch. 5 |
motif |
Nous avons trois sons mouillés, deux forts et un faible ; les deux forts sont gn dans règne, ill dans paille ; le mouillé faible se trouve dans aïeul, païen, faïence |
Oeuv. t. IX, p. 15 |
mouillé, ée |
Pour passer les nuits d'été dans le jardin du Luxembourg, avec une liberté qui avait plus besoin de complices que de témoins, elle [une fille du régent] en fit murer toutes les portes, à l'exception de la principale, dont l'entrée se fermait ou s'ouvrait suivant les occasions |
Oeuv. t. V, p. 240 |
murer [1] |
Je suis né à Dinan, en Bretagne, le 12 février 1704, d'une famille honnête et ancienne |
Oeuvr. t. X, p. 1 |
naître |
Ne voit-on pas des gens dont la naïveté et la candeur empêchent qu'on ne rende justice à leur esprit ? cependant la naïveté n'est que l'expression la plus simple et la plus naturelle d'une idée dont le fonds peut être fin et délicat |
Consid, moeurs, ch. 13 |
naïveté |
Les nasales n'ayant point de caractères simples qui en soient les signes, on a eu recours à la combinaison d'une voyelle avec m ou n |
Oeuv. t. IX, p. 45 |
nasal, ale |
Il [Louis XI] offrit des lettres de naturalité, avec des exemptions et des priviléges, aux étrangers qui viendraient s'établir pour travailler aux mines qu'on devait ouvrir en Dauphiné et en Roussillon |
Oeuv. t. II, p. 296 |
naturalité |
On reproche à Louis XI d'avoir employé dans ses affaires des hommes de néant, préférablement à ceux que leur naissance semblait intéresser davantage au bien de l'État |
Oeuv. t. III, p. 359 |
néant |
Les sujets ne sont assurés du nécessaire que lorsque les princes s'interdisent le superflu |
Oeuvr. t. V, p. 52 |
nécessaire |