Infortuné le peuple.... Qui voit.... périr son nom et son orgueil, Sans qu'un beau souvenir reste sur sa ruine |
Odes, IV, 4 |
ruine |
Bientôt je distinguai, confuses et voilées, Deux voix dans cette voix [la voix de l'océan] l'une à l'autre mêlées, De la terre et des mers s'épanchant jusqu'au ciel.... Et je les distinguai dans la rumeur profonde, Comme on voit deux courants qui se croisent sous l'onde |
Feuilles d'automne, 5 |
rumeur |
On tremble à chaque pas de réveiller dans l'ombre Un démon, ivre encor du banquet des sabbats |
Ball. 8 |
sabbat |
[Napoléon] Des porte-clefs anglais misérable risée, Au sacre du malheur il retrempe ses droits |
Orient. 40 |
sacre [1] |
Crois-tu donc que les rois, à moi, me sont sacrés ? |
Hern. II, 3 |
sacré, ée |
Ami, vous revenez d'un de ces longs voyages Qui nous font vieillir vite et nous changent en sages, Au sortir du berceau |
Feuilles d'automne, 6 |
sage |
Aucune loi ne peut, sans que l'équité saigne, Faire expier à tous ce qu'a commis un seul |
Voix, 2 |
saigner |
Au frais ondin s'unit l'ardente salamandre |
Ballades, 2 |
salamandre |
Osez-vous bien, fils de Satan ? Nous osons, dit le capitan |
Orient. Ch. du pirate. |
satan |
Les prés.... au gazon de satin |
F. d'automne, 36 |
satin |
Malheur donc ! oh ! malheur au mendiant qui frappe, Hypocrite et jaloux, aux portes du satrape ! |
Odes, III, 1 |
satrape |
Cet argent, voilà ce qu'il faut que j'ajoute, Vient de qui vous savez, pour ce que vous savez |
Ruy Blas, IV, 3 |
savoir [1] |
Il est des jours de paix, d'ivresse et de mystère Où notre coeur savoure un charme involontaire |
Odes, V, 10 |
savourer |
Sans toi peut-être sa mémoire Pâlirait d'un oubli fatal ; Mais c'est toi qui sculptes sa gloire Visible sur un piédestal |
Feuill. d'aut. à David d'Angers sculpteur. |
sculpter |
Quand Dieu, las de forfaits, se lève en sa colère, Il suscite un fléau formidable aux cités, Qui laisse après sa suite un effroi séculaire |
Odes, V, 4 |
séculaire |
....le pâtre, au loin accroupi dans les seigles |
Voix, 4 |
seigle |
Louis seize (on écrit Louis XVI) Louis quinze fut le coupable ; Louis seize fut le puni |
les Voix intérieures, 2 |
seize |
Allah ! qui me rendra ma redoutable armée ! La voilà par les champs tout entière semée, Comme l'or d'un prodigue épars sur le pavé |
Orient. la Bataille perdue. |
semé, ée |
Mais le temps, grand semeur de la ronce et du lierre, Touche les monuments d'une main familière |
Voix, 4 |
semeur |
Pareil au temps ce faucheur sombre Qui suit le semeur éternel |
Voix, 5 |
semeur |
Alors.... Que les champs exhalaient leurs senteurs embaumées |
Crép. 32 |
senteur |
Il vous sied, mon amie, D'être dans mon malheur toujours plus raffermie |
Hernani, II, 14 |
seoir [2] |
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée Danse autour du croissant des cieux |
Orient. 33 |
serein, eine [1] |
Que peu de temps suffit pour changer toutes choses ! Nature au front serein, comme vous oubliez ! |
Rayons et ombres, 34 |
serein, eine [1] |
Grenade efface en tout ses rivales ; Grenade Chante plus mollement la molle sérénade |
Orientales, Grenade. |
sérénade |
Que je voie.... Les étoiles des chars se croiser dans les rues, Et serpenter le peuple en l'étroit carrefour |
Orient. 35 |
serpenter |
Sa séve, nuit et jour, s'épuisait aux orgies |
Crépuscule, 13 |
séve |
Encor si ce banni n'eût rien aimé sur terre ! |
Crépuscule, 5 |
si [1] |
Enfant, on me disait que les voix sibyllines Promettaient l'avenir aux murs des sept collines |
Odes, Chant de fête de Néron. |
sibyllin, ine |
Mon esprit.... Voit.... Et contemple de près ces splendeurs sidérales.... |
Feuilles d'aut. 7 |
sidéral, ale |
J'entends les gais pinsons et les merles siffleurs |
Floréal. |
siffleur, euse |
Une tour.... qui.... Fut bâtie en trois nuits, au dire de nos pères, Par un ermite saint qui remuait les pierres Avec le signe de la croix |
Ball. les Deux archers. |
signe |
Quand trois mille ans auront passé sur notre cendre.... Quand nos fosses auront fait place à des sillons |
Voix intér. VIII |
sillon |
On entendait mugir le semoun meurtrier |
Orient. 1 |
simoun |
J'aimais le beffroi des alarmes.... Les vitraux éclatants ou sombres |
Odes, II, 3 |
sombre |
Toi ! sois bénie à jamais ! Ève qu'aucun fruit ne tente, Qui de la vertu contente Habites les purs sommets |
Crépusc. 36 |
sommet |
Qu'un songe au ciel m'enlève ; Que, plein d'ombre et d'amour, Jamais il ne s'achève, Et que la nuit je rêve à mon rêve du jour ! |
Odes, V, 25 |
songe |
Dors, ô fils d'Apollon !... De leurs choeurs nébuleux les Songes t'environnent |
Odes, IV, 2 |
songe |
En chasse ! le maître en personne Sonne |
Ball. 11 |
sonner |
C'est surtout à réparer le mal fait par les sophistes que doit s'attacher aujourd'hui le poëte |
Odes et ballades, Préface de 1824 |
sophiste |