Ô l'amour d'une mère, amour que nul n'oublie ! Pain merveilleux qu'un Dieu partage et multiplie, Table toujours servie au paternel foyer ! Chacun en a sa part, et tous l'ont tout entier ! |
Feuilles d'automne, I |
mère [1] |
Quand, par les rois chrétiens aux bourreaux turcs livrée, La Grèce, notre mère, agonise éventrée |
Feuilles d'automne, XL. |
mère [1] |
Parmi les fleurs J'entends les gais pinsons et les merles siffleurs |
Floréal (Châtiments, VII, 14). |
merle |
J'ai dit à notre abbé : messire, Priez bien pour tous nos soldats |
Ballades, la Fiancée du timbalier |
messire |
Vieillard, va-t'en donner mesure au fossoyeur |
Hernani, I, 2 |
mesure |
Ces faux Dieux que leur siècle encense, Dont l'avenir hait la puissance, Vous trompent dans votre sommeil, Tels que ces nocturnes aurores, Où passent de grands météores, Mais que ne suit pas le soleil |
Odes, I, 11 |
météore |
Midi sèche l'eau des citernes |
Chans. des rues et des bois, la Méridienne du lion |
midi |
Hier j'avais des châteaux ; j'avais de belles villes, Des Grecques par milliers à vendre aux Juifs serviles |
Orientales, XVI |
millier |
Pour lui.... Un million joyeux sortit de Waterloo |
Contemplations, Melancholia. |
million |
Or, de vous deux, c'est toi qu'on hait, lui qu'on vénère ; Vieillard, tu n'es qu'un gueux, et ce millionnaire, C'est l'honnête homme |
Contemplations, Melancholia. |
millionnaire |
Là de blancs minarets, dont l'aiguille s'élance Tels que des mâts d'ivoire |
Orientales, 3 |
minaret [1] |
L'esprit de minuit passe, et, répandant l'effroi, Douze fois se balance au battant du beffroi |
Ball. 14 |
minuit |
Vous aimez madame et ses yeux noirs, Vous y venez mirer les vôtres tous les soirs |
Hernani, I, 2 |
mirer |
Ah ! le peuple ! océan ! onde sans cesse émue !... Miroir où rarement un roi se voit en beau ! |
Hernani, IV, 2 |
miroir |
Ce siècle est grand et fort, un noble instinct le mène ; Partout on voit marcher l'idée en mission |
Voix, 1 |
mission |
En vain boulets, obus, la balle et les mitrailles, De la vieille cité déchiraient les entrailles |
Crép. 1 |
mitraille |
Néron, maître du monde et dieu de l'harmonie, Qui sur le mode d'Ionie Chante en s'accompagnant de la lyre à dix voix |
Odes, Un chant de fête de Néron |
mode [1] |
Lutteurs.... Venez vaincre dans nos fêtes, Afin d'obtenir des poëtes Un chant sur le mode thébain |
Odes, IV, 10 |
mode [1] |
....Seigneur bandit, de vous à moi Pas de reproche ! |
Hernani, II, 3 |
moi |
Qu'il [l'étranger] éveille en passant cette cité momie, Pompéi, corps gisant d'une ville endormie |
Orient. 40 |
momie |
Crains des bleus horizons le cercle monotone |
Ball. 14 |
monotone |
Les boas monstrueux, les crocodiles verts, Moindres que des lézards sur les murs entr'ouverts, Glissaient parmi les blocs superbes |
Orientales, I |
monstrueux, euse |
Parvenu à une certaine hauteur, Son astre haut monté soulève moins de brume |
Feuilles d'automne, 36 |
monté, ée |
Ô flots, que vous savez de lugubres histoires !... Vous vous les racontez en montant les marées |
Rayons et ombres, XLII |
monter |
La dernière campagne A fait monter bien haut le roi François premier |
Hernani, I, 3 |
monter |
Qui leur eût dit que.... Les chevaux de Crimée un jour mordraient l'écorce Des vieux arbres du grand Louis ? |
Voix, 2 |
mordre |
L'onde incendiaire [l'océan de flamme qui dévore Sodome] Mord l'îlot de pierre Qui fume et décroît |
Orient. 1 |
mordre |
Les moresques balcons en trèfles découpés |
Orientales, III |
moresque |
Que ce soit Urgèle ou Morgane, J'aime, en un rêve sans effroi, Qu'une fée au corps diaphane, Ainsi qu'une fleur qui se fane, Vienne pencher son front sur moi |
Ball. I |
morgane |
Anacréon, chargé du poids des ans moroses, Pour songer à la mort se comparait aux roses Qui mouraient sur ses cheveux blancs |
Odes, III, 1 |
morose |
Tout gonflé de poison il attend les morsures |
Voix intérieures, 13 |
morsure |
Les morts durent bien peu ; laissons-les sous la pierre ; Hélas ! dans le cercueil ils tombent en poussière Moins vite qu'en nos coeurs |
F. d'automne, 6 |
mort, morte [2] |
Les barons en robe de soie, Avec leurs mortiers de velours |
Ballades, VI |
mortier |
Longtemps après sa chute [de la bombe], on voit fumer encore La bouche du mortier, large, noire et sonore |
Odes, III, 6 |
mortier |
Prophète à son jour mortuaire [le poëte], La prison est son sanctuaire, Et l'échafaud est son trépied |
Odes, I, 1 |
mortuaire |
Là [sur la falaise], tout est comme un rêve, Chaque voix a des mots, Tout parle.... |
Odes, V, 25 |
mot |
Garder dans son coeur de jeune homme Un nom mystérieux que jamais on ne nomme, Glisser un mot furtif dans une tendre main |
F. d'aut. 18 |
mot |
Dans les forêts prochaines La mousse épaisse et verte Abonde au pied des chênes |
les Voix intérieures, VIII |
mousse [3] |
Que me font ces châteaux, ruines féodales, Si leur donjon moussu n'entend point sur ses dalles Un pas léger courir à côté de mes pas ? |
Odes, V, 19 |
moussu, ue |
Pour eux [les poëtes] rien n'est muet, rien n'est froid, rien n'est mort |
Voix intérieures, 19 |
muet, ette |