Venez tous ! soit qu'au sein des jeux et des alarmes, Votre écu de Milan porte le vert dragon, Le manteau noir d'Agra semé de blanches larmes.... |
Odes, IV, 12 |
larme |
....J'ai, faible et plein d'alarmes, Vu trois fois un drap noir semé de blanches larmes Tendre ce corridor |
F. d'aut. 6 |
larme |
Or il faut que je sorte une heure, et moi qu'on nomme Ruy Gomez de Sylva, je ne puis l'essayer, Sans qu'un larron d'honneur se glisse à mon foyer |
Hernani, I, 3 |
larron, onnesse |
Voilà que de partout, des eaux, des monts, des bois, Les larves, les dragons, les vampires, les gnomes... |
Ball. XI |
larve [1] |
Partout où la nature est gracieuse et belle, Où le chevreau lascif mord le cytise en fleurs |
F. d'aut. 38 |
lascif, ive |
Ce sont les lavandières Qui passent en chantant là-bas dans les bruyères |
Ruy-Blas, II, 1 |
lavandière |
Pour attirer la foule aux lazzi qu'il répète, Le blanc Pulcinella sonnait de la trompette |
Contemplations, XXII |
lazzi |
Cet enfant que la vie effaçait de son livre, Et qui n'avait pas même un lendemain à vivre |
Feuilles d'automne, I |
lendemain |
La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents, Mais elle vient |
Hernani, II, 3 |
lent, ente |
Il faut que le lichen, cette rouille du marbre, De sa lèpre dorée au loin couvre le mur |
Voix intér. à l'Arc de triomphe |
lèpre |
[Flotte du sultan] Toi qui, dans ta démence, Battais les mers, immense Comme Léviathan ! |
Orient. 5 |
léviathan |
....Il est, je crois, Plus aisé qu'un chameau passe au trou d'une aiguille, Ou le Léviathan au gosier de l'anguille, Qu'un riche et qu'un puissant par la porte des cieux |
Cromwell, II, 10 |
léviathan |
Puisque j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine |
Chants du crépuscule, XX |
lèvre |
Qu'à peine un mouvement de ta lèvre indignée Révèle ton courroux au fond du coeur grondant |
Voix intér. XXXII |
lèvre |
La frissonnante libellule Mire les globes de ses yeux Dans l'étang splendide, où pullule Tout un monde mystérieux |
les Rayons et les Ombres, XVII |
libellule |
Je suis fils de ce siècle ; une erreur chaque année S'en va de mon esprit, d'elle-même étonnée ; Et, détrompé de tout, mon culte n'est resté, Qu'à vous, sainte patrie et sainte Liberté |
Feuilles d'automne, XL. |
liberté |
Déjà la lice est ouverte ; Les clercs en ont fait le tour ; La bannière blanche et verte Flotte au front de chaque tour |
Odes, le Chant du tournoi. |
lice [1] |
Il [Fouquier Tinville] parle : ses licteurs vers l'enceinte fatale Traînent les malheureux que sa fureur signale |
Odes, I, 3 |
licteur |
Quel serment ? - J'ai juré. - Non, non, rien ne te lie |
Hernani, V, 6 |
lier |
Que.... La tour hospitalière, Où je pendrai mon nid, Ait, vieille chevalière, Un panache de lierre Sur son front de granit |
Odes, Rêves. |
lierre |
On a le lierre au front, et la coupe à la main |
L'égout de Rome. |
lierre |
Nous qui sommes, De par Dieu, Gentilshommes De haut lieu |
Ball. XI |
lieu [1] |
Et l'on ne songe plus ... Que tout près, par les bois et les ravins caché, Derrière le ruban de ces collines bleues, à quatre de ces pas que nous nommons des lieues, Le géant Paris est couché |
F. d'aut. 34 |
lieue |
Le pesant chariot porte une énorme pierre ; Le limonier, suant du mors à la croupière, Tire, et le roulier fouette |
Contemplations, Melancholia. |
limonier [1] |
Les noirs linceuls des nuits sur l'horizon se posent |
la Bataille perdue. |
linceul |
Je courus à la grève et ne vis qu'un linceul De brouillards et de nuit, et l'horreur, et moi seul |
les Châtiments, VII, 8 |
linceul |
Ayant ceci présent qu'il était votre aïeul Celui qui vient de cheoir de la pourpre au linceul |
Hernani |
linceul |
Encor si ce banni n'eût rien aimé sur terre ! Mais les coeurs de lion sont les vrais coeurs de père |
Chants du crépuscule, V |
lion, onne |
Vous êtes mon lion superbe et généreux |
Hernani, III, 4 |
lion, onne |
Leur troupeau lourd et rapide, Volant dans l'espace vide, Semble un nuage livide Qui porte un éclair au flanc |
Orientales, les Djinns. |
livide |
Amis, un dernier mot, et je ferme à jamais Ce livre, à ma pensée étranger désormais |
Feuilles d'automne, XL. |
livre [1] |
Amis, loin de la ville, Loin des palais de roi, Loin de la cour servile, Loin de la foule vile, trouvez-moi, trouvez-moi.... Quelque asile sauvage |
Odes, Rêves. |
loin |
Oh ! dans ces jours lointains où l'on n'ose descendre, Quand trois mille ans auront passé sur notre cendre, à nous, qui maintenant vivons, pensons, allons |
Voix intér. IV |
lointain, aine |
C'est la même [l'architecture romane] qui s'appelle aussi, selon les lieux, les climats et les espèces, lombarde, saxonne et byzantine ; ce sont quatre architectures soeurs et parallèles, ayant chacune leur caractère particulier, mais dérivant du même principe, le plein cintre |
Notre-Dame de Paris, III, 1 |
lombard, arde [1] |
Ce Corneille Agrippa pourtant en sait bien long ! |
Hernani, IV, 1 |
long, ongue |
Los aux dames ! Au roi los ! Vois les flammes Du champ clos |
Ball. 12 |
los |
Roi, pendant que tu sors joyeux de ma demeure, Ma vieille loyauté sort de mon coeur... |
Hernani, III, 6 |
loyauté |
Ce reflet émané du corps de Lucifer, C'était le pâle jour qu'il traîne en nos ténèbres, Le rayon sulfureux qu'en des songes funèbres Il nous apporte de l'enfer |
Ball. VIII |
lucifer |
Soudain à leurs regards une lueur rampante En bleuâtres sillons sur la hauteur serpente |
Ball. VIII |
lueur |
Où sont-ils les marins sombrés dans les nuits noires ? Ô flots ! que vous savez de lugubres histoires ! |
Rayons et ombres, Oceano nox. |
lugubre |