[Au printemps alors] Que la terre est nubile, et brûle d'être mère |
Hermès. |
nubile |
Tout se couvre à mes yeux d'un voile de langueur : Des jours amers, des nuits plus amères encore |
Élég. X |
nuit |
Et sur un lit oisif, consumé de langueur, D'une nuit solitaire accuser la longueur |
ib. XXXIV |
nuit |
Tantôt, quand d'un ruisseau, suivi dès sa naissance, La nymphe aux pieds d'argent a sous de longs berceaux Fait serpenter ensemble et mes pas et ses eaux |
Élég. XVI |
nymphe |
Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes, Toutes, frappant leur sein et traînant un long deuil, Répétèrent hélas ! autour de son cercueil |
ib. XX |
nymphe |
Ô des fleuves français brillante souveraine, Salut ! ma longue course à tes bords me ramène |
Élég. IX |
ô |
Viens, ô divin Bacchus, ô jeune Thyonée, Viens tel que tu parus aux déserts de Naxos, Quand ta voix rassurait la fille de Minos |
Bacchus. |
ô |
Ô lignes que sa main, que son coeur a tracées, ô nom baisé cent fois, craintes bientôt chassées |
Élég. III |
ô |
Ah ! je les reconnais, et mon coeur se réveille ; Ô sons, ô douces voix chères à mon oreille, Ô mes muses, c'est vous ; vous mon premier amour ! |
ib. IV |
ô |
Le roc frais et sombre, D'où parmi le cresson et l'humide gravier La naïade se fraie un oblique sentier |
Fragments. |
oblique |
Taciturne, mon front appuyé sur ma main, D'elle seule occupé, mes jours coulent en vain ; Si j'écris, son nom seul est tombé de ma plume |
Élég. XXX |
occupé, ée |
Et Fanny [une mère qui a perdu un de ses enfants], que déjà les destins ont frappée, Soupçonneuse et longtemps de sa perte occupée |
Aux premiers fruits de mon verger |
occupé, ée |
Une meute pressante... D'un agile chevreuil suit les pas odorants |
Hermès. |
odorant, ante |
La Provence odorante, et de Zéphyre aimée, Respire sur les mers une haleine embaumée |
à la France. |
odorant, ante |
La Provence.... au penchant des collines pierreuses Forme la grasse olive aux liqueurs savoureuses |
Hymne à la France. |
olive |
Il reconnaît le port couronné de rochers Où le vieillard des mers accueille les nochers, Et que l'olive épaisse entoure de son ombre |
Élégies, I, 18 |
olive |
Et l'olive a coulé sur tes membres luisants |
Idylles, Lydé. |
olive |
Je puis dresser au char les coursiers olympiques, Ou, sous les feux du jour, courbé vers le sillon, Presser deux forts taureaux du piquant aiguillon |
Idylles, le Mendiant. |
olympique |
Sot auteur d'un poëme ou d'un discours sifflé, Ou d'un recueil ombré de chansons à la glace |
Invention. |
ombré, ée |
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie, L'Attique, et l'onde Égée, et la belle Ionie, Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté |
l'Invention. |
onde |
Corvée, impôts rongeurs, tributs, taxes pesantes, Le sel, fils de la terre, ou même l'eau des mers, Source d'oppression et de fléaux divers |
Hymne à la France. |
oppression |
[L'indigent] Dévoré de besoin, de projets, d'insomnie, Il vieillit dans l'opprobre et dans l'ignominie |
Idylle, le Mendiant. |
opprobre |
Je fus riche autrefois ; mon banquet opulent N'a jamais repoussé l'étranger suppliant |
Idylles, le Mendiant |
opulent, ente |
Partout autour de moi mes jeunes élégies Promenaient les éclats de leurs folles orgies |
Élégies, IX |
orgies |
Les chênes, les sapins et les ormes épais En utiles rameaux ombragent tes sommets |
Hymne à la France. |
orme |
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats, Où, partout confondus, la vie et le trépas, Les ténèbres, le jour, la forme et la matière Luttent sans être unis |
l'Invention |
ormuzd |
Malesherbes, Turgot, ô vous en qui la France Vit luire hélas ! en vain, sa dernière espérance, Ministres dont le nom ne s'est point oublié |
Hymne à la France. |
oublier |
Les riches grossiers.... N'ont pas une âme ouverte à sentir les talents |
Idylles, l'Aveugle. |
ouvert, erte |
Et puisque ton coeur s'ouvre à la voix des prières |
le Mendiant. |
ouvrir |
Il cueillait le moly, fleur qui rend l'homme sage, Du paisible lotos il mêlait le breuvage |
l'Aveugle. |
paisible |
Berger, retiens ta main, laisse mon voile en paix |
Idylle imitée de la 27e de Théocrite |
paix |
Pour moi Palès encore a des asiles verts, Les Amours des baisers, les Muses des concerts ; Je ne veux pas mourir encore |
la Jeune captive. |
palès |
Quand un brigand, vengeur de ce brigand farouche [Marat], Crut te [Charlotte Corday] faire pâlir aux menaces de mort |
Ode IX |
pâlir |
Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'été Boit les doux présents de l'aurore |
la Jeune Captive |
pampre |
Assieds-toi parmi l'herbe fleurie |
la Liberté. |
parmi [1] |
La Parque sur nos pas fait courir devant elle Midi, le soir, la nuit, et la nuit éternelle |
Élég. XXXIII |
parque |
Mais pauvre, et n'ayant rien pour payer mon passage, Ils m'ont, je ne sais où, jeté sur le rivage |
Idylles, l'Aveugle. |
passage |
Une pauvreté libre est un plaisir si doux ! Il est si doux, si beau de s'être fait soi-même... |
Élégies, XVI |
pauvreté |
Il regarde à ses pieds dans le liquide azur Se peindre les coteaux, les toits et les feuillages |
Élég. XI |
peindre |
La vie eut bien pour moi de volages douceurs ; Je les goûtais à peine, et voilà que je meurs |
Élég. VII |
peine |