Il me donna jadis (ce bien seul m'est resté) Sa marque d'alliance et d'hospitalité |
ib. |
hospitalité |
Mon hôte, maintenant que, sous tes nobles toits, De l'importun besoin j'ai calmé les abois |
Idyll. le Mendiant. |
hôte, esse |
Lycus lui-même emplit une coupe profonde, L'envoie à l'étranger : salut, mon hôte, bois |
Idylles, le Mendiant. |
hôte, esse |
Pour boire à Jupiter, qui nous daigne envoyer L'étranger, devenu l'hôte de mon foyer |
ib. |
hôte, esse |
Mon hôte, tu franchis le seuil de ma famille, à l'heure qui jadis a vu naître ma fille |
ib. |
hôte, esse |
Tous les arts sont unis : les sciences humaines N'ont pu de leur empire étendre les domaines Sans agrandir aussi la carrière des vers |
l'Invention. |
humain, aine |
Le ciel les fit [les Français] humains, hospitaliers et bons, Amis des doux plaisirs, des festins, des chansons |
Hymne à la France. |
humain, aine |
Vivre comme jadis, aux champs de Babylone, Ont vécu, nous dit-on, ces pères des humains Dont le nom aux autels remplit nos fastes saints |
Élégies, 14 |
humain, aine |
Ces fleuves, ces bergers, Éden aimé des cieux, Et du premier humain berceau délicieux |
Élégies, 14 |
humain, aine |
La paix, la conscience ignorante du crime, La simplicité chaste aux regards caressants |
Élég. XXX |
ignorant, ante |
Elle me fait chanter, amoureuse ménade, Des combats de Paphos une longue Iliade |
Élég. VIII |
iliade |
L'illusion féconde habite dans mon sein ; D'une prison sur moi les murs pèsent en vain, J'ai les ailes de l'espérance |
Jeune captive. |
illusion |
La faim qui flétrit l'âme autant que le visage, Par qui l'homme souvent importun, odieux, Est contraint de rougir et de baisser les yeux |
Idylles, le Mendiant. |
importun, une |
Un coeur inaccessible à la douceur d'aimer |
Épître I |
inaccessible |
La fortune, arrivant à pas inattendus, Frappe et jette en vos mains mille dons imprévus |
Élégie 27 |
inattendu, ue |
Respecter l'indigence est un devoir suprême ; Souvent les immortels et Jupiter lui-même, Sous des haillons poudreux, de seuil en seuil traînés, Viennent tenter le coeur des mortels fortunés |
Idylles, le Mendiant. |
indigence |
....L'indigent espère en vain du sort ; En espérant toujours il arrive à la mort |
Idylles, Mendiant. |
indigent, ente |
Si pauvre et généreux son coeur vient de souffrir Aux cris d'un indigent qu'il n'a pu secourir |
Élég. XX |
indigent, ente |
De ses refus d'apprêt oubliant l'artifice, Indulgente à l'amour, sans fierté, sans caprice, De son sexe cruel n'ayant que les appas |
Élég. X |
indulgent, ente |
Le jeune enfant [Hylas] de loin croit entendre la voix [d'Hercule], Et du fond des roseaux, pour adoucir sa peine, Lui répond d'une voix inentendue et vaine |
Idylles, Hylas. |
inentendu, ue |
Sans l'amitié, quel antre ou quel sable infertile N'eût été pour le sage un désirable asile, Quand du Tibre avili le sceptre ensanglanté Armait la main du vice et la férocité ? |
Ép. I |
infertile |
L'homme est né pour souffrir. - Il est né pour changer. - Il change d'infortune.... |
Idylles, le Mendiant |
infortune |
Qu'un jeune homme, agité d'une flamme inconnue, S'écrie aux doux tableaux de ma muse ingénue : Ce poëte amoureux, qui me connaît si bien, Quand il a peint son coeur, avait lu dans le mien |
Élég. XXXII |
ingénu, ue |
Quel mortel, inhabile à la félicité, Regrettera jamais sa triste liberté, Si jamais des amants il a connu les chaînes ? |
Élég. XXVI |
inhabile |
Un coeur faible, étroit, pusillanime, Inhabile aux vertus |
Fragment X, éd. de 1862 |
inhabile |
Ah ! portons dans les bois ma triste inquiétude ; ô Camille, l'amour aime la solitude |
Élég. X |
inquiétude |
Telle Io tourmentée, en l'ardente saison, Traverse en vain les bois et la longue campagne |
l'Invention. |
insecte |
Mes baisers, à l'entendre, étaient froids, insensibles |
Elég. XIX. |
insensible |
L'homme insensible et froid en vain s'attache à peindre Ces sentiments du coeur que l'esprit ne peut feindre |
Ép. I |
insensible |
....Quand autrefois auprès De cette ingrate aimée, en nos festins secrets, Je portais à la hâte à ma bouche ravie La coupe demi-pleine à ses lèvres saisie, Ce nectar, de l'amour ministre insidieux, Bien loin de les éteindre, aiguillonnait mes feux |
Élég. XXII |
insidieux, euse |
Je me tourne et m'agite, et ne peux nulle part Trouver que l'insomnie amère, impatiente, Qu'un malaise inquiet et qu'une fièvre ardente |
Élég. XXIII |
insomnie |
L'art des transports de l'âme est un faible interprète ; L'art ne fait que des vers, le coeur seul est poëte |
Élég. XX |
interpréte |
L'esclave imitateur naît et s'évanouit ; Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise |
l'Invention. |
inventeur, trice |
Ô qu'ainsi parmi nous des esprits inventeurs De Virgile et d'Homère atteignent les hauteurs ! |
l'Invention. |
inventeur, trice |
Dans une bouche étroite un double rang d'ivoire |
Idylles, Euphrosine. |
ivoire |
Qu'il [le flatteur] serve donc les grands, les flatte, les ménage.... De ses honteux trésors je ne suis point jaloux, Une pauvreté libre est un trésor si doux ! |
Élégies, XVI |
jaloux, ouse |
J'accuserai les vents et cette mer jalouse, Qui retient, qui peut-être a ravi Lapeyrouse |
Fragm. d'un poëme sur l'Amérique |
jaloux, ouse |
[lui seul, le poëte soi-disant, sait construire] Le Janus à deux fronts, l'hébété calembour |
Poésies diverses. |
janus |
Brillante sur ma tige, et l'honneur du jardin, Je n'ai vu luire encor que les feux du matin ; Je veux achever ma journée |
la Jeune captive. |
jardin |
Elle [ma Muse] aime.... Suivre les moissonneurs et lier la javelle |
Élég. X |
javelle [1] |