Je me prie, en pleurant, d'oser rompre ma chaîne ; Le fer libérateur qui percerait mon sein, Déjà frappe mes yeux et frémit sous ma main ; Et puis mon coeur s'écoute et s'ouvre à la faiblesse : Mes parents, mes amis, l'avenir, ma jeunesse.... |
Élég. XXXVI |
écouter |
Ces fleuves, ces vergers, éden aimé des cieux, Et des premiers humains berceau délicieux |
Élég. 14 |
éden |
Suis ces fameux remparts et ces berceaux antiques, Où, tant qu'un beau soleil éclaire de beaux jours, Mille chars élégants promènent les amours |
Épît. III |
élégant, ante |
Mais la tendre élégie et sa grâce touchante M'ont séduit ; l'élégie à la voix gémissante, Au ris mêlé de pleurs, aux longs cheveux épars, Belle, levant au ciel ses humides regards |
Élég. 32 |
élégie |
Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa course est bornée, Son pied sonore et vigilant |
272 |
émail |
Qu'un stoïque [un stoïcien] aux yeux secs vole embrasser la mort ; Moi je pleure et j'espère ; au noir souffle du nord Je plie et relève la tête |
la Jeune captive. |
embrasser |
Quel dégoût vient saisir mon âme consternée, Seule dans elle-même, hélas ! emprisonnée ? |
Élég. XI |
emprisonné, ée |
Rois, colosses d'orgueil en délices noyés |
258 |
en [1] |
Je viens à vos genoux en soupirs caressants D'un vers adulateur vous prodiguer l'encens |
Élég. 38 |
encens |
Enfants, car votre voix est enfantine et tendre, Vos discours sont prudents plus qu'on n'eût dû l'attendre |
Idylles, l'Aveugle. |
enfantin, ine |
Tes prés [de la France] enflent de lait la féconde génisse |
Hymne à la France. |
enfler |
Ma peine et mon deuil Engraissent des tyrans l'insolence et l'orgueil |
39 |
engraisser |
La vie est-elle toute aux ennuis condamnée ? L'hiver ne glace point tous les mois de l'année |
Élég. 27 |
ennui |
Mais, seule, sur la proue invoquant les étoiles, Le vent impétueux qui soufflait dans ses voiles, L'enveloppe ; étonnée et loin des matelots, Elle tombe, elle crie, elle est au sein des flots |
Élég. 20 |
envelopper |
D'une prison sur moi les murs pèsent en vain ; J'ai les ailes de l'espérance |
la Jeune captive. |
espérance |
Leurs mains [des nymphes] vont caressant sur sa joue enfantine De la jeunesse en fleur la première étamine |
66 |
étamine [2] |
D'un feu religieux le saint poëte épris Cherche leur pur éther et plane sur leur cime [des montagnes] |
225 |
éther |
Il n'est que d'être roi pour être heureux au monde ; Bénits soient tes décrets, ô sagesse profonde, Qui me voulus heureux, et, prodigue envers moi, M'as fait dans mon asile et mon maître et mon roi |
Élég. XXIV |
être [1] |
D'une étreinte invincible il [l'homme] embrasse la vie |
157 |
étreinte |
J'ai su, pauvre et content, savourer à longs traits Les muses, les plaisirs, et l'étude et la paix |
Élég. XVI |
étude |
Ma main donne au papier, sans travail, sans étude, Des vers fils de l'amour et de la solitude |
Élég. XVI |
étude |
Seule [Charlotte Corday] tu fus un homme et vengeas les humains ; Et nous, eunuques vils, troupeau lâche et sans âme, Nous savons répéter quelques plaintes de femme, Mais le fer pèserait à nos débiles mains |
Ode IX |
eunuque |
Le rat [de ville].... Va, vient, fait les honneurs, le priant d'excuser |
Fable. |
excuser |
De n'offrir qu'aux talents, de vertus ennoblis, Et qu'à l'amitié douce et qu'aux douces faiblesses D'un encens libre et pur les honnêtes caresses |
Élég. XVI |
faiblesse |
Il me faut qui m'estime, il me faut des amis à qui dans mes secrets tout accès soit permis |
Élég. XI |
falloir |
S'élever jusqu'au faîte, ou ramper dans la fange |
l'Invention. |
fange |
Il revoit près de lui, tout à coup animés, Ces fantômes si beaux, à nos pleurs tant aimés, Dont la troupe immortelle habite sa mémoire : Julie, amante faible et tombée avec gloire ; Clarisse, beauté sainte où respire le ciel.... |
Élég. XI |
fantôme |
Non, de tous les amants les regards, les soupirs Ne sont point des piéges perfides...., Toujours la feinte mensongère Ne farde point de pleurs, vains enfants des désirs, Une insidieuse prière |
Ode VI |
farder [1] |
Sans parents, sans amis et sans concitoyens, Oublié sur la terre et loin de tous les miens, Par les vagues jeté sur cette île farouche [l'Angleterre], Le doux nom de la France est souvent sur ma bouche |
Fragments. |
farouche |
Les blés.... touffus.... Du joyeux moissonneur attendent la faucille |
Idylles, la Liberté |
faucille |
Ovide, ah ! qu'à mes yeux ton infortune est grande ! Non pour n'avoir pu faire aux tyrans irrités Agréer de tes vers les lâches faussetés.... |
Ép. I |
fausseté |
Un sourcilleux rimeur au fauteuil installé |
à M. de Pange. |
fauteuil |
Le sort, dit le vieillard, n'est pas toujours de fer |
Idylles, l'Aveugle. |
fer [1] |
Ah ! si pour moi jamais tout coeur était fermé |
Élég. XI |
fermé, ée |
Quand la feuille en festons a couronné les bois, L'amoureux rossignol n'étouffe point sa voix |
Élég. X |
feston |
Ma main donne au papier, sans travail, sans étude, Des vers, fils de l'amour et de la solitude |
Élég. XVI |
fils |
Tout me pèse [au malade] et me lasse ; aide-moi, je me meurs ; Tourne-moi sur le flanc, ah ! j'expire ! ô douleurs ! |
le Malade. |
flanc |
Virgile n'a-t-il pas, d'un vers doux et flatteur, De Gallus expirant consolé le malheur ? |
Ép. I |
flatteur, euse |
Mais l'hiver accourant d'un vol sombre et rapide Nous sèche, nous flétrit.... |
Élég. 33 |
flétrir [1] |
Quand l'âge aura sur nous mis sa main flétrissante, Que pourra la beauté, quoique toute-puissante ? Nos coeurs en la voyant ne palpiteront plus |
Élég. 25 |
flétrissant, ante [1] |