Délires insensés ! fantômes monstrueux, Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux ! Ces transports déréglés, vagabonde manie, Sont l'accès de la fièvre, et non pas du génie |
l'Invention. |
manie [1] |
Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine ! Son beau corps a roulé sous la vague marine |
La jeune Tarentine. |
marin, ine |
Comment, et d'où viens-tu ? car l'onde maritime Mugit de toutes parts sur nos bords orageux |
l'Aveugle. |
maritime |
Il [Hercule] y porte la flamme [au bûcher], il monte, sous ses pieds Étend du vieux lion la dépouille héroïque, Et, l'oeil au ciel, la main sur la massue antique, Attend sa récompense et l'heure d'être un dieu |
Fragments, Hercule. |
massue |
Ô murs ! temple à jamais fameux ! Berceau des lois, sainte masure ! |
le Jeu de paume. |
masure |
Quel charme... De venir visiter sa couche matineuse ! |
Élégies, édit. 1862, p. 250 |
matineux, euse |
Sur ce gazon assise et dominant la plaine, Des méandres de Seine, Rêveuse, elle suivait, les obliques détours |
Ode VII |
méandre |
Là je vais, dans mon sein méditant à loisir Des chants à faire entendre aux siècles à venir.... |
Hermès. |
méditer |
Ou brûlant sur la cendre à la fuite du jour, Un mélèze odorant attendrait mon retour |
Élég. X |
mélèze |
Et mon frère et le Brun, les Muses elles-mêmes |
Élég. XVI |
même |
Qu'un autre soit jaloux d'illustrer sa mémoire ; Moi, j'ai besoin d'aimer ; qu'ai-je besoin de gloire ? |
Ép. I |
mémoire [1] |
Le navire éloquent, fils des bois du Pénée.... Craignant près de l'Euxin les menaces du Nord, S'arrête, et se confie au doux calme du port |
Idylles, Hylas. |
menace |
En ses bruyantes nuits, Cythéron n'a jamais Vu ménade plus belle errer dans ses forêts |
Élég. 29 |
ménade |
Je vis près d'Apollon, à son autel de pierre, Un palmier, don du ciel, merveille de la terre |
l'Aveugle. |
merveille |
La prose plus souvent vient subir d'autres lois.... De rimes couronnée et légère et dansante, En nombres mesurés elle s'agite et chante |
Ép. IV |
mesuré, ée |
Oui, vous plaindrez sans doute, en mes longues douleurs, Et ce brillant midi qu'annonçait mon aurore, Et ces fruits dans leur germe éteints avant d'éclore |
Élég. VII |
midi |
Le miel qu'ici l'abeille eut soin de déposer, Ne vaut pas à mon coeur le miel de son baiser |
Élég. VIII |
miel |
Leur soleil ne sait pas.... Mûrir le doux coco, les mielleuses bananes |
Fragm. sur l'Amérique. |
mielleux, euse |
Moi, l'espérance amie est bien loin de mon coeur |
Élég. X |
moi |
Je ne suis qu'au printemps, je veux voir la moisson, Et, comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année |
la Jeune captive. |
moisson |
Avant que de ses deux moitiés Le vers que je commence ait atteint la dernière |
ïambes. |
moitié |
Mais, oh ! que mollement reposera ma cendre.... |
Élégies, IX |
mollement |
Je n'aurais point, en vers de délices trempés. Et de l'art des plaisirs mollement occupés.... |
Élégies, XI |
mollement |
....Trois pasteurs, enfants de cette terre, Le suivaient, accourus aux abois turbulents Des molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants |
Idylles, l'Aveugle. |
molosse |
Et dont la danse molle aiguillonne aux plaisirs |
Élég. XXIX. |
mou, molle [1] |
Quand au mouton bêlant la sombre boucherie Ouvre ses cavernes de mort, Pauvres chiens et moutons, toute la bergerie Ne s'informe plus de son sort ; Les enfants qui suivaient ses ébats dans la plaine.... Sans plus penser à lui le mangent s'il est tendre |
ïambe II |
mouton |
Ô Muses, accourez, solitaires divines, Amantes des ruisseaux, des grottes, des collines |
ib. XI |
muse [1] |
Ah ! je les reconnais, et mon coeur se réveille ; Ô sons, ô douces voix chères à mon oreille, ô mes Muses, c'est vous ; vous, mon premier amour, Vous qui m'avez aimé dès que j'ai vu le jour |
ib. IV |
muse [1] |
Camille, où tu n'es point, moi, je n'ai pas de muse |
Élég. III |
muse [1] |
Je sais, quand le midi leur fait désirer l'ombre, Entrer à pas muets sous le roc frais et sombre, D'où parmi le cresson et l'humide gravier La naïade se fraie un oblique sentier |
Idylle, fragment. |
naïade |
Ô nécessité dure, ô pesant esclavage ! |
Élég. XXXVI |
nécessité [1] |
Et des choeurs sur ta tombe, en une sainte ivresse, Chanteraient Némésis, la tardive déesse, Qui frappe le méchant sur son trône endormi |
à Charlotte Corday. |
némésis |
Seul et loin de tout bord, intrépide et flottant, Aller sonder les flancs du plus lointain Nérée |
l'Invention. |
nérée |
... Les belles Néréides S'élèvent au-dessus des demeures humides, Le poussent au rivage [le corps d'une jeune fille], et dans ce monument L'ont au cap du Zéphir déposé mollement |
Élég. X |
néréide |
Et toi, lampe nocturne, astre cher à l'amour |
Élég. la Lampe. |
nocturne |
L'or autour de tes bras n'a point serré de noeuds |
Élég. la jeune Tarentine. |
noeud |
Que vos heureux destins, les délices du ciel, Coulent toujours trempés d'ambroisie et de miel, Et non sans quelque amour paisible et mutuelle |
Élég. VII |
non |
Là, j'irai respirer.... en silence Et nonchalant du terme où finiront mes jours, La santé, le repos, les arts et les amours |
Élég. XXVII |
nonchalant, ante |
Quoi ! faut-il, ne s'armant que de timides voiles, N'avoir que ces grands noms [Homère, Virgile] pour nord et pour étoile ? |
l'Invention. |
nord |
Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques |
l'Invention. |
nouveau |