.... un autre poëte.... Dans son âme envie et répète Ton hymne nocturne aux forêts |
Harm. IV, 6 (au rossignol). |
nocturne |
La nuit roule en silence autour de nos demeures Sur les vagues du ciel la plus noire des heures |
Harm. IV, 11 |
noir, oire |
Tu voudrais cependant que sur un cénotaphe La gloire t'inscrivît ta ligne d'épitaphe, Et promît à ton nom, de temps en temps cité, Ses heures de mémoire et d'immortalité |
Harm. II, 12 |
nom |
Ce doux repos du coeur qui suit un saint soupir, Ces troubles que d'un mot ton nom vient assoupir, Mon Dieu, donnent à l'âme ignorante et docile Plus de foi dans un jour qu'il n'est besoin pour mille |
Harm. I, 5 |
nom |
Son nom [de Dieu] tel que la nature Sans paroles le murmure, Tel que le savent les cieux ; Ce nom que l'aurore voile, Et dont l'étoile à l'étoile Est l'écho mélodieux |
ib. II, 13 |
nom |
Pourquoi le prononcer ce nom de la patrie ? Dans son brillant exil mon coeur en a frémi |
Harm. III, 2 |
nom |
Notre vie est semblable au fleuve de cristal Qui sort humble et sans nom de son rocher natal |
Harm. II, 12 |
nom |
Un Brutus qui, mourant pour la vertu qu'il aime, Doute au dernier moment de cette vertu même, Et dit : tu n'es qu'un nom ! |
Médit. VII |
nom |
Nous répétons les vers de ces hommes divins Qui dérobent des sons aux luths des séraphins, Ornent la vérité de nombre et de mesure, Et parlent par image ainsi que la nature |
Harm. I, 5 |
nombre |
La nature a deux chants, de bonheur, de tristesse, Qu'elle rend tour à tour ainsi que notre coeur ; De l'une à l'autre note elle passe sans cesse ; Homme, l'une est ta joie, et l'autre ta douleur |
Harm. II, 6 |
note |
[Et vous, étoiles] Qui, cadençant vos pas à la lyre des cieux, Nouez et dénouez vos choeurs harmonieux |
Méd. II, 8 |
nouer |
Tant qu'il brille ici-bas, tout astre a son nuage |
Harold, 22 |
nuage |
Cependant la nuit marche, et sur l'abîme immense Tous ces mondes flottants gravitent en silence |
Méd. II, 8 |
nuit |
Alors ces globes d'or, ces îles de lumière, Que cherche par instinct la rêveuse paupière, Jaillissent par milliers.... sur les pas de la nuit |
ib. |
nuit |
Pourquoi balancez-vous vos fronts que l'aube essuie, Forêts qui tressaillez avant l'heure du bruit ? Pourquoi de vos rameaux répandez-vous en pluie Ces pleurs silencieux dont vous baigna la nuit ? |
Harm. I, 3 |
nuit |
Le soleil a cédé l'empire à la pâle reine des nuits |
Médit. I, 21 |
nuit |
Qu'est-ce donc que des jours pour valoir qu'on les pleure ? Un soleil, un soleil, une heure et puis une heure, Celle qui vient ressemble à celle qui s'enfuit ; Ce qu'une nous apporte, une autre nous l'enlève : Travail, repos, douleur, et quelquefois un rêve, Voilà le jour, puis vient la nuit |
Méd. II, 5 |
nuit |
Dans les bras d'une épouse chérie Je goûte obscurément les doux fruits de ma vie |
Méd. I, 20 |
obscurément |
Comme sur l'Océan la vague au doux roulis, Berçant du jour au soir une algue dans ses plis |
Harm. I, 5 |
océan |
La lune est dans le ciel, et le ciel est sans voiles ; Elle éclaire de loin la route des étoiles, Et leur sillage blanc dans l'océan d'azur |
Harm. I, 10 |
océan |
Sur des océans de verdure, Le vent flotte pour s'embaumer |
Épître à V. Hugo |
océan |
Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? |
Méd. I, 13 |
océan |
De son oeuvre imparfaite il [Dieu] détourna sa face |
Méd. I, 7 |
oeuvre |
Le lierre.... tapisse de verts manteaux Les longues ogives moulées |
Ép. à V. Hugo |
ogive |
Vois-tu dans la carrière antique, Autour des coursiers et des chars, Jaillir la poussière olympique Qui les dérobe à nos regards ? |
Méd. I, 19 |
olympique |
Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais, Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée, Me couvrent tout entier de silence et de paix |
Médit. I, 6 |
ombre [1] |
Toujours échappé d'Athalie, Quelque enfant que le fer oublie Grandit à l'ombre du Seigneur [en parlant du duc de Bordeaux] |
Méd. I, 15 |
ombre [1] |
Une levrette blanche, au museau de gazelle, Au poil ondé de soie, au cou de tourterelle |
Joc. III, 120 |
ondé, ée |
Tu donnes.... au lion l'effroi de ses regards, Au cheval l'ondoiement de ses longs crins épars |
Joc. III, 111 |
ondoiement |
Et ce firmament que retrace Le cristal ondulant des flots |
Harm. I, 10 |
ondulant, ante |
Sur ton front leurs flots onduleux [de tes cheveux] |
Méd. I, 9 |
onduleux, euse |
À travers l'ombre opaque et noire Des hauts cyprès du promontoire |
Harm. I, 10 |
opaque |
Ils [les poëtes] versent.... Cet opium divin que dans sa soif d'extase Le rêveur Orient puise en vain dans son vase |
Joc. VI, 234 |
opium |
Ses yeux caves, cernés par un filon d'azur, Brillant comme un charbon dans leur orbite obscur |
Joc. V, 179 |
orbite |
Et son axe de flamme [du jour], aux bords de sa carrière, Tourne, et creuse déjà son éclatante ornière Sur l'horizon roulant des mers |
Harm. I, 3 |
ornière |
Ces bronzes, ces tambours qui, pleurant les héros, D'un dernier bruit de gloire accompagnent leurs os |
Harold, 24 |
os |
Le peu qui lui restait a passé sou par sou, En linge, en aliments, ici, là, Dieu sait où |
Joc. I |
où |
Ah ! vous pleurer est le bonheur suprême, Mânes chéris de quiconque a des pleurs ; Vous oublier c'est s'oublier soi-même : N'êtes-vous pas un débris de nos coeurs ? |
Harm. II, 1 |
oublier |
Ses traits pacifiés semblaient encor garder La douce impression d'extases commencées |
Jocelyn, Prologue. |
pacifié, éé |
Les cieux pour les mortels sont un livre entr'ouvert.... Chaque siècle avec peine en déchiffre une page |
Harm. II, 4 |
page [1] |