Quand le tour du soleil ou commence ou s'achève, D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ; En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours |
Médit. l'Isolement. |
lever [1] |
Vénus se lève à l'horizon ; à mes pieds l'étoile amoureuse De sa lueur mystérieuse Blanchit les tapis de gazon |
Médit. I, 4 |
lever [1] |
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire Des lèvres que la mort va fermer pour jamais |
Médit. I, 29 |
lèvre |
J'en épelais le premier signe [une inscription du Colysée] ; Mais, déconcertant mes regards, Un lézard dormait sur la ligne Où brillait le nom des Césars |
Médit. le Lézard. |
lézard |
La coupe où nous buvons a toujours une lie |
Harold, VIII |
lie [1] |
Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie Ce calice mêlé de nectar et de fiel : Au fond de cette coupe où je buvais la vie, Peut-être restait-il une goutte de miel |
Médit. l'Automne. |
lie [1] |
Nos mères nous ont faits tous du même limon |
à Némésis. |
limon [1] |
Que son oeil était pur, et sa lèvre candide ! Le beau lac de Nemi qu'aucun souffle ne ride A moins de transparence et de limpidité |
Harm. IV, 10 |
limpidité |
Elle a dormi quinze ans dans sa couche d'argile, Et rien ne pleure plus sur son dernier asile ; Et le rapide oubli, second linceul des morts, A couvert le sentier qui menait vers ces bords |
Harm. IV, 10 |
linceul |
L'enfant dont la mort cruelle Vient de vider le berceau, Qui tomba de la mamelle Au lit glacé du tombeau |
Harm. II, 1 |
lit |
Les eaux soudain s'écoulèrent Dans le lit creusé des mers |
Médit. I, 30 |
lit |
L'ancien régime conférait aux chefs spirituels une sorte de propriété perpétuelle sur les ouvrages liturgiques, en vertu de laquelle ils administraient seuls et arbitrairement cette partie de la publicité religieuse |
Rapp. à la ch. des déput. propr. littér. |
liturgique |
Si du moins au hasard il [le malheur] décimait les hommes, Ou si sa main tombait sur tous tant que nous sommes, Avec d'égales lois ! |
Méd. I, 7 |
loi [1] |
Non, mon regard immense veille Sur tous les mondes à la fois ; La mer, qui fuit à ma parole, Ou la poussière qui s'envole, Suivent et comprennent mes lois |
Médit. I, 8 |
loi [1] |
Il [le fleuve] serpente et s'enfonce en un lointain obscur |
Médit. I, 1 |
lointain, aine |
Je presse le loquet d'un doigt lourd et rapide |
Jocel. Prol. 28 |
loquet [1] |
À cette loterie où la vie est l'enjeu, Mon coeur passionné mettrait trop ou trop peu |
Joc. I, 42 |
loterie |
La lune est dans le ciel, et le ciel est sans voiles ; Comme un phare avancé sur un rivage obscur, Elle éclaire de loin la route des étoiles |
Harm. I, 10 |
lune |
Sentais-tu la lutte éternelle Du bonheur et de la vertu, Et la lutte encor plus cruelle Du coeur par le coeur combattu ? |
Harm. I, 1 |
lutte |
Partout des malheureux, des proscrits, des victimes, Luttant contre le sort ou contre les bourreaux |
Méd. I, 14 |
lutter |
Comme un lutteur grandi, qui sent son bras plus fort |
Harm. Contre la peine de mort. |
lutteur |
Table riche des dons que l'automne étalait, Où les fruits du jardin, où le miel et le lait, Assaisonnés des soins d'une mère attentive, De leur luxe champêtre enchantaient le convive |
Harm. II, 12 |
luxe |
Impose donc silence aux plaintes de ta lyre ; Des coeurs nés sans vertu l'infortune est l'écueil ; Mais toi, roi détrôné, que ton malheur t'inspire Un généreux orgueil ! |
Méd. I, 14 |
lyre |
Quelquefois seulement, quand mon âme oppressée Sent en rhythmes nombreux déborder ma pensée, Au souffle inspirateur du soir, dans les déserts, Ma lyre abandonnée exhale encor des vers |
ib. I, 20 |
lyre |
Partout des malheureux, des proscrits, des victimes Luttant contre le sort ou contre les bourreaux ; On dirait que le ciel aux coeurs plus magnanimes Mesure plus de maux |
Méd. I, 14 |
magnanime |
Ah ! que ne suis-je né dans l'âge où les humains, Jeunes, à peine encore échappés de ses mains [du Créateur], Près de Dieu par le temps, plus près par l'innocence, Conversaient avec lui, marchaient en sa présence ! |
Méd. I, 28 |
main |
Le mal dès lors régna dans son immense empire ; Dès lors tout ce qui pense et tout ce qui respire Commença de souffrir |
Méd. I, 7 |
mal, ale |
Il dit : comme un vautour qui plonge sur sa proie, Le malheur, à ces mots, pousse en signe de joie Un long gémissement, Et, pressant l'univers dans sa serre cruelle, Embrasse pour jamais de sa rage éternelle L'éternel aliment |
Méd. I, 7 |
malheur |
Ici c'est ce vieillard que l'ingrate Ionie A vu de mers en mers promener ses malheurs |
Méd. I, 14 |
malheur |
Ah ! vous pleurer est le bonheur suprême, Mânes chéris de quiconque a des pleurs ; Vous oublier, c'est s'oublier soi-même ; N'êtes-vous pas un débris de nos coeurs ? |
Harm. II, 1 |
mânes |
Élans de l'âme et du génie, Du calcul la froide manie Chez nos pères vous remplaça |
Méd. I, 10 |
manie [1] |
Depuis l'heure charmante Où le servant d'amour, Sa harpe sous sa mante, Venait pour une amante Soupirer sous la tour |
Harm. la Retraite. |
mante [1] |
Ces pontifes-rois [les papes], distributeurs du monde, Marquaient du doigt les parts sur une mappemonde |
Joc. IX, 303 |
mappemonde |
Comme ce feu marchant que suivait Israël |
Harm. I, 10 |
marchant, ante |
Jéhovah de la terre a consacré les cimes ; Elles sont de ses pas le divin marchepied |
Méd. II, 25 |
marchepied |
Oh ! qu'ils boivent dans cette goutte [d'eau] L'oubli des pas qu'il faut marcher ! |
Joc. IX, 293 |
marcher [1] |
Ces arts [peinture, sculpture, etc.] moitié intellectuels, moitié mécaniques, où la pensée se personnifie sur la toile et dans le marbre, et où le génie se matérialise dans la main de l'homme |
Rapp. à la ch. des dép. sur la propr. littéraire |
matérialiser |
Ce soleil du matin qui réjouit ton coeur, Comme un arbre au rocher fixé par sa racine, Te retrouve toujours sur la même colline |
Harm. II, 12 |
matin |
L'horizon trompeur de cet âge Brillait, comme on voit, le matin, L'aurore dorer le nuage |
Harm. II, 5 |
matin |
Je remonte, aux lueurs de ce flambeau divin [la foi], Du couchant de ma vie à ce riant matin |
Médit. I, 18 |
matin |