Ah ! si jamais ton luth [de Byron], amolli par les pleurs, Soupirait sous tes doigts l'hymne de tes douleurs..., Jamais, jamais l'écho de la céleste voûte, Jamais ces harpes d'or que Dieu lui-même écoute, Jamais des séraphins les choeurs mélodieux De plus divins accords n'auraient ravi les cieux |
Méd. I, 2 |
harpe [1] |
Ma harpe fut souvent de larmes arrosée |
ib. II, 5 |
harpe [1] |
Aimons donc, ai mons donc ! de l'heure fugitive Hâtons-nous, jouissons ; L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive, Il coule et nous passons |
Méd. I, 13 |
hâter |
Peut-être que ton coeur, ému de saints transports, S'apaisera soi-même à tes propres accords, Et qu'un éclair d'en haut perçant ta nuit profonde, Tu verseras sur nous la clarté qui t'inonde |
Méd. I, 2 |
haut, aute |
Toute herbe aux champs est glanée ; Ainsi finit une année, Ainsi finissent nos jours |
Harm. II, 4 |
herbe |
....La gloire au prix du sang ! Les enfants héritant l'iniquité du père ! |
Médit. I, 7 |
hériter |
Il est né l'enfant du miracle, Héritier du sang d'un martyr |
Médit. I, 15 |
héritier, ière [1] |
[Le duc de Bordeaux] Sourd aux leçons efféminées Dont le siècle aime à les nourrir [les princes], Il saura que les destinées Font roi pour régner ou mourir ; Que des vieux héros de sa race Le premier titre fut l'audace, Et le premier trône un pavois |
Médit. I, 15 |
héros |
Mais jusque dans le sein des heures fortunées Je ne sais quelle voix que j'entends retentir, Me poursuit... |
Méd. II, 10 |
heure |
Tu voudrais cependant que sur un cénotaphe La gloire t'inscrivît ta ligne d'épitaphe, Et promît à ton nom de temps en temps cité, Ses heures de mémoire et d'immortalité |
Harm. II, 12 |
heure |
Voilà l'errante hirondelle Qui rase du bout de l'aile L'eau dormante des marais |
Harm. II, 1 |
hirondelle |
La vie a dispersé, comme l'épi sur l'aire, Loin du champ paternel les enfants et la mère ; Et ce foyer chéri ressemble aux nids déserts D'où l'hirondelle a fui pendant de longs hivers |
ib. III, 2 |
hirondelle |
....l'homme qui touche à son adolescence, Brise les vains hochets de sa crédule enfance |
Harold, I |
hochet [1] |
Borné dans sa nature, infini dans ses voeux, L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux |
Méd. I, 2 |
homme |
L'instinct de sa faiblesse [de l'homme] est sa toute-puissance ; Pour lui l'insecte même est un objet d'effroi ; Mais le sceptre du globe est à l'intelligence, L'homme s'unit à l'homme, et la terre a son roi |
Harm. II, 10 |
homme |
Tu vois qu'aux bords du Tibre et du Nil et du Gange, En tous lieux, en tous temps, sous des masques divers, L'homme partout est l'homme.... |
Méd. I, 12 |
homme |
Aimons donc, aimons donc ; de l'heure fugitive Hâtons-nous, jouissons ; L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ; Il coule et nous passons |
ib. I, 13 |
homme |
Ce réveil incertain d'un être qui s'ignore, Cet espace infini s'ouvrant devant ses yeux, Ce long regard de l'homme interrogeant les cieux |
ib. I, 18 |
homme |
Ceux qui l'ont méconnu pleureront le grand homme |
Médit. I, 14 |
homme |
Qui sait, lorsque le sang du martyre l'arrose, Si je puis en honneur abandonner sa cause [du Seigneur] ? |
Jocel. IV, 158 |
honneur |
Je plane en liberté dans les champs du possible ; Mon âme est à l'étroit dans sa vaste prison : Il me faut un séjour qui n'ait pas d'horizon |
Médit. I, 28 |
horizon |
Ce désert de la vie.... Où toujours l'espérance, abusant ma raison, Me montrait le bonheur dans un vague horizon |
Méd. I, 18 |
horizon |
[Byron] La nuit est ton séjour, l'horreur est ton domaine |
Médit. I, 2 |
horreur |
Chaque heure a son tribut, son encens, son hommage, Qu'elle apporte en mourant aux pieds de Jéhova ; Ce n'est qu'un même sens dans un divers langage ; Le matin et le soir lui disent : hosanna ! |
Harm. II, 6 |
hosanna |
Rien d'humain ne battait sous son épaisse armure |
Méd. II, 7, Bonaparte. |
humain, aine |
....Je crus dans ce pain [hostie] que notre foi consomme Humaniser le verbe et diviniser l'homme |
Joc. V, 190 |
humaniser |
Et mon regard long, triste, errant, involontaire, Les suivait et de pleurs sans chagrin s'humectait |
Harm. II, 2 |
humecter |
[Le peuple] Il s'enivre de vin dans l'or des saints calices, Hurle en dérision les chants des sacrifices |
Joc. II, 71 |
hurler |
Dans l'hymne de la nature, Seigneur, chaque créature Forme à son heure en mesure Un son du concert divin |
Harm. I, 3 |
hymne |
Heureux le poëte insensible ! Son luth n'est point baigné de pleurs ; Son enthousiasme paisible N'a point ces tragiques fureurs.... Et ce pusillanime Icare, Trahi par l'aile de Pindare, Ne retombe jamais du ciel |
Méd. I, 11 |
icare |
Malheur à qui du fond de l'exil de la vie Entendit ces concerts d'un monde qu'il envie ! Du nectar idéal sitôt qu'elle a goûté, La nature répugne à la réalité |
Méd. I, 2 |
idéal, ale |
Là je m'enivrerais en la source où j'aspire ; Là je retrouverais et l'espoir et l'amour, Et ce bien idéal que toute âme désire, Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour |
ib. I, 1 |
idéal, ale |
Il me semblait, mon Dieu, que mon âme oppressée Devant l'immensité, s'agrandissait en moi, Et sur les vents, les flots ou les feux élancée, De pensée en pensée allait se perdre en toi |
Harm. I, 8 |
immensité |
Et moi, pour te louer, dieu des soleils, qui suis-je ? Atome dans l'immensité, Minute dans l'éternité.... |
Harm. I, 2 |
immensité |
Il lui faut [à l'homme] l'espérance et l'empire et la gloire, L'avenir à son nom, à sa foi des autels, Des dieux à supplier, des vérités à croire, Des cieux et des enfers, et des jours immortels |
Harm. II, 10 |
immortel, elle |
Les siècles sont à toi, le monde est ta patrie ; Quand nous ne sommes plus, notre ombre a des autels Où le juste avenir prépare à ton génie Des honneurs immortels |
Médit. I, 14 |
immortel, elle |
Si je pense à la rapide imperceptibilité des heures qui les remplissaient [des journées d'amour] |
Raphaël. |
imperceptibilité |
Mon coeur, lassé de tout, même de l'espérance, N'ira plus de ses voeux importuner le sort |
Méd. I, 6 |
importuner |
Des propriétés inamissibles |
dans LEGOARANT |
inamissible |
Pâle lampe du sanctuaire, Pourquoi dans l'ombre du saint lieu, Inaperçue et solitaire, Te consumes-tu devant Dieu ? |
Harm. I, 4 |
inaperçu, ue |