Déposer le fardeau des misères humaines, Est-ce donc là mourir ? |
Médit. I, 27 |
fardeau |
Toute âme à ton aspect [de la beauté] ou s'écrie, ou soupire ; Et cet élan, qui suit ta fascination, Semble de notre instinct la révélation |
Jocel. I, 3 |
fascination |
Devant Dieu caché dans sa fatalité Notre seule science est notre humilité |
Joc. VI, 233 |
fatalité |
Comme une urne fêlée et dont les flancs arides Laissent fuir l'eau du ciel que l'homme y cherche en vain |
Harm. IV, 11 |
fêlé, ée |
[Dieu] Fait un écho vivant de nos lèvres muettes, Et dans nos coeurs fêlés verse ses eaux parfaites |
Harm. III, 6 |
fêlé, ée |
Ah ! qu'à ces vains regrets ton âme soit fermée ! |
Harm. II, 12 |
fermé, ée |
La nature en ce lieu plus amie et plus douce Festonne les rochers d'arbustes et de mousse |
Joc. II, 75 |
festonner |
Et l'astre [le soleil], qui tombait de nuage en nuage, Suspendait sur les flots son orbe sans rayon, Puis plongeait la moitié de sa sanglante image, Comme un navire en feu qui sombre à l'horizon |
Harm. II, 2 |
feu [1] |
Enfant qui joue avec le feu |
Ép. à M. Léon Bruys d'Ouilly |
feu [1] |
Dieu du jour ! Dieu des nuits ! Dieu de toutes les heures ! Laisse-moi m'envoler sur les feux du soleil ! |
Harm. I, 2 |
feu [1] |
Mais quand ce feu céleste [l'amour de la gloire] éblouirait ton âme.... |
Harm. II, 12 |
feu [1] |
Voilà les feuilles sans séve Qui tombent sur le gazon ; Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon |
Harm. II, 1 |
feuille |
[ô lyre] Si tu veux que mon coeur résonne sous ta main, Tire un plus mâle accord de tes fibres d'airain |
Méd. II, 15 |
fibre |
Les guerriers aiguisaient le fil de leurs épées |
Harold, 25 |
fil |
Jamais la main des dieux N'aurait filé des jours plus doux, plus glorieux |
Méd. II, 3 |
filer |
Généreux favoris des filles de Mémoire, Deux sentiers différents devant vous vont s'ouvrir : L'un conduit au bonheur, l'autre mène à la gloire ; Mortels, il faut choisir |
Médit. I, 14 |
fille |
Ton coeur était l'or pur caché dans le filon, Qui n'attend pour briller que l'heure et le rayon |
Harm. III, 6 |
filon |
....Dans le sombre avenir Mon âme avec effroi se plonge ; Et je me dis : ce n'est qu'un songe Que le bonheur qui doit finir |
Méd. II, 10 |
finir |
[Le coursier] Lance un regard oblique à son maître expirant, Revient, penche sa tête et le flaire en pleurant |
Méd. II, 15 |
flairer |
Marche au flambeau de l'espérance Jusque dans l'ombre du trépas |
Méd. I, 8 |
flambeau |
Bien des dates manquaient à ce journal sans suite, Soit qu'il eût déchiré la page à peine écrite, Ou soit que Marthe en eût allumé ses flambeaux |
Jocel. Prol. |
flambeau |
Tandis que le flambeau, par les heures rongé, S'use pour éclairer l'entretien prolongé |
Harm. III, 6 |
flambeau |
Il nous faut, dans son cours, Remonter flots à flots le long fleuve des jours |
Méd. I, 28 |
fleuve |
Ces nuages.... qu'un souffle léger.... Roule en flocons de pourpre aux bords du firmament |
Médit. I, 16 |
flocon |
Voici le gai matin qui sort humide et pâle Des flottantes vapeurs de l'aube orientale |
Harm. I, 5 |
flottant, ante |
Au murmure du lac flottant à petit pli, Nous nous sommes levés le coeur déjà rempli |
Jocel. IV, 124 |
flotter |
L'harmonieux éther, dans ses vagues d'azur, Enveloppe les monts d'un fluide plus pur |
Harm. II, 4 |
fluide |
Qu'importe ce vain flux d'opinions mortelles Se brisant l'une l'autre en vagues éternelles ? |
Harm. I, 5 |
flux |
Le dieu des humbles fois descend du ciel sur nous |
Joc. VI, 230 |
foi |
Nul souci sur son front n'avait laissé son pli ; Tout folâtrait en elle, et ce jeune sourire.... |
Harm. IV, 10 |
folâtrer |
Je fondais sur le sable et je semais sur l'onde |
Harm. IV, 4 |
fonder |
Mes jours fondent comme la neige Au souffle du courroux divin |
Méd. I, 30 |
fondre |
Comme deux rayons de l'aurore, Comme deux soupirs confondus, Nos deux âmes ne forment plus Qu'une âme, et je soupire encore ! |
Médit. I, 9 |
former |
Terre, élève ta voix ; cieux, répondez ; abîmes, Noir séjour où la mort entasse ses victimes, Ne formez qu'un soupir |
Médit. I, 7 |
former |
Les forum, les palais s'écroulent, Le temps les ronge avec mépris, Le pied des passants qui les foulent Écarte au hasard leurs débris |
Harm. I, 8 |
forum |
Tu jettes leur orgueil et leur nom [des méchants] dans la poudre, Et ton doigt les éteint comme il éteint la foudre Quand elle a foudroyé |
Harm. IV, 12 |
foudroyer |
Quand mes cheveux fouettaient mon front, que les torrents.... |
Joc. II, 57 |
fouetter |
Il est des jours... Tout bleus, tout nuancés d'éclatantes couleurs, Tout trempés de rosée et tout fragrants d'odeurs |
Jocel. IV, 124 |
fragrant, ante |
Ces feuilles où tremblent des larmes, Ces fraîches haleines des bois, ô nature, avaient trop de charmes Pour n'avoir pas aussi leur voix |
Harm. IV, 6 |
frais, fraîche [1] |
Quand le premier amour et la fraîche espérance Nous entr'ouvrent l'espace où notre âme s'élance.... |
Harm. IV, 11 |
frais, fraîche [1] |