Les dômes des forêts que les brises agitent, Bercent le frais et l'ombre et les choeurs des oiseaux |
Harm. II, 6 |
dôme |
Oh ! que tes cieux sont grands et que l'esprit de l'homme Plie et tombe de haut, mon Dieu ! quand il te nomme, Quand, descendant du dôme où s'égaraient ses yeux, Atome, il se mesure à l'infini des cieux ! |
Harm. II, 4 |
dôme |
Oh ! qui m'aurait donné d'y sonder sa pensée, Lorsque le souvenir de sa grandeur passée Venait comme un remords l'assaillir loin du bruit ? |
Méd. II, 7 |
donner |
Les vertus les plus sublimes N'étaient que des vices dorés |
Harm. III, 5 |
doré, ée |
Des couleurs du matin tu dores les coteaux |
Méd. II, 23 |
dorer |
[ô vie !] Que tu sais bien dorer ton magique lointain ! Qu'il est beau l'horizon de ton riant matin ! |
Harm. IV, 11 |
dorer |
Tu fais l'homme, ô douleur, oui, l'homme tout entier, Comme le creuset l'or.... |
Harm. II, 7 |
douleur |
La douteuse lueur [de la lune], dans l'ombre répandue |
Méd. II, 2 |
douteux, euse |
De la grotte en lisant je refais le chemin ; Du drame de ses jours [de Jocelyn] j'explore le théâtre |
Joc. Épil. I |
drame |
Car toujours leur main gauche ignore Ce que leur main droite a donné |
Cantate pour les enfants d'une maison de charité |
droit, droite [2] |
Comme un jouet vivant ta droite m'a saisi |
Méd. I, 2 |
droit, droite [2] |
À ce risque fatal, je vis, je me confie ; Et dût ce noble instinct, sublime duperie, Sacrifier en vain l'existence à la mort, J'aime à jouer ainsi mon âme avec le sort |
Harm. IV, 11 |
duperie |
Ce visage charmant tout en eau devant moi |
Joc. III, 110 |
eau |
Du jour où la nature, au néant arrachée, S'échappa de tes mains comme une oeuvre ébauchée.... |
Médit. I, 7 |
ébauché, ée |
Sur ton sein leurs flots onduleux Retombent en tresses d'ébène |
Médit. I, 9 |
ébène |
On n'approuvera donc pas ces vers : Ne vous troublez donc pas d'un mot nouveau qui tonne, D'un empire éboulé, d'un siècle qui s'en va |
Harm. IV, 13 |
ébouler |
Arbres... courbés sous les tempêtes, Mais dont la foudre seule ose ébrancher les têtes |
Joc. II, 79 |
ébrancher |
Les filles du village.... Peignaient leurs longs cheveux qui pendaient en dehors [des balcons] Comme des écheveaux.... |
Joc. I, 34 |
écheveau |
Détache ton amour des faux biens que tu perds ; Adore ici l'écho qu'adorait Pythagore, Prête avec lui l'oreille aux célestes concerts |
Médit. I, 6 |
écho |
L'hymne éternel de la prière Trouvera partout des échos |
Harm. I, 1 |
écho |
Soit que le laurier nous couronne.... Soit que des simples fleurs que la beauté moissonne, L'amour pare nos humbles fronts, Nous allons échouer tous au même rivage |
Méd. II, 11 |
échouer |
Les séparations et les longs désespoirs N'ont-ils pas éclairci, dis-moi, ses cheveux noirs ? |
Joc. VI, 218 |
éclaircir |
On sent.... Qu'une forme périt, afin qu'une autre éclose |
Joc. II, 64 |
éclore |
Tantôt lisant, tantôt écorçant quelque tige, Suivant d'un oeil distrait l'insecte qui voltige |
Joc. IV, 37 |
écorcer |
La source de mes jours comme eux [des ruisseaux] s'est écoulée, Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour |
Méd. I, 6 |
écouler (s') |
À pas lents, l'oeil baissé, les amis s'écoulèrent |
Socr. 341 |
écouler (s') |
Tu parles, mon coeur écoute ; Je soupire, tu m'entends ; Ton oeil compte goutte à goutte Les larmes que je répands |
Harm. I, 8 |
écouter |
Les cieux pour les mortels sont un livre entr'ouvert ; Chaque siècle avec peine en déchiffre une page, Et dit : ici finit ce magnifique ouvrage ; Mais sans cesse le doigt du céleste écrivain Tourne un feuillet de plus de ce livre divin |
Harm. II, 4 |
écrivain |
Et la moitié du ciel pâlissait, et la brise Défaillait dans la voile, immobile et sans voix, Et les ombres couraient, et sous leur teinte grise Tout sur le ciel et l'eau s'effaçait à la fois |
Harm. II, 2 |
effacer |
Sa chevelure qui s'épanche, Au gré du vent prend son essor, Glisse en ondes jusqu'à sa hanche, Et là s'effile en franges d'or |
Harm. II, 10 |
effiler [1] |
Si quelque souffle harmonieux, Effleurant au hasard la harpe détendue, En tire seulement une note perdue |
Harm. III, 4 |
effleurer |
Nous n'irons plus dans les prairies, Égarer d'un pas incertain Nos poétiques rêveries |
Médit. I, 25 |
égarer |
Honte à qui peut chanter pendant que les sicaires.... Jettent les dieux proscrits aux rires populaires, Ou traînent aux égouts les bustes des Césars |
à Némésis. |
égout |
La terre, épanouie aux rayons qui la dorent, Nage plus mollement dans l'élastique éther |
Harm. II, 6 |
élastique |
Voilà les feuilles sans séve Qui tombent sur le gazon, Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon |
Harm. II, 1 |
élever |
Dans un point de l'espace inaccessible aux hommes, Il est un autre monde, un élysée, un ciel |
Socrate, 260 |
élysée |
Et vous, brillantes fleurs, étoiles mes compagnes, Qui du bleu firmament émaillez les campagnes |
Médit. II, 8 |
émailler |
Cependant il est doux de respirer encore Cet air du ciel natal où l'on croit rajeunir, Cet air qu'on respira dès sa première aurore, Cet air tout embaumé d'antique souvenir |
Harm. III, 4 |
embaumé, ée |
Je ne veux pas salir mes pieds dans les chemins Où s'embourbe en marchant le troupeau des humains |
Jocel. I, 41 |
embourber |
Quand, sous le ciel d'amour, où mon âme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantôme adoré, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dévoré |
Harm. III, 3 |
embraser [1] |