Tantôt sur les sommets de ces roches antiques, Tantôt aux bords déserts des lacs mélancoliques |
Méd. I, 5 |
désert, erte [1] |
Ô toi qui m'apparus dans ce désert du monde, Habitante du ciel, passagère en ces lieux, ô toi qui fis briller dans cette nuit profonde Un rayon d'amour à mes yeux |
Médit. I, 17 |
désert [2] |
J'ai vécu ; j'ai passé ce désert de la vie, Où toujours sous mes pas chaque fleur s'est flétrie |
ib. I, 18 |
désert [2] |
Et, dans ses désespoirs dont Dieu seul est témoin, S'appuyer sur l'obstacle et s'élancer plus loin |
Harm. II, 7 |
désespoir |
Les séparations et les longs désespoirs N'ont-ils pas éclairci, dis-moi, ses cheveux noirs ? |
Jocel. 6e époque. |
désespoir |
Ces lieux de nos bonheurs et de nos désespoirs, Où le drame divin de tout notre jeune âge Avait à chaque site attaché son image |
ib. 9e époque |
désespoir |
Restes des passions par le temps effacées, Combat désordonné de voeux et de pensées |
Méd. I, 18 |
désordonné, ée |
À mes yeux dessillés la vérité va luire |
Médit. IV, 18 |
dessillé, ée |
Ses cheveux [de Phédon], effleurés du souffle de l'automne, Dessinaient sur sa tête une pâle couronne |
Socr. 345 |
dessiner |
Comme un fruit par son poids détaché du rameau |
Médit. II, 22 |
détaché, ée [2] |
Les lâches clameurs de l'envie Te suivent jusque dans les cieux ; Crois-moi, dédaigne d'en descendre, Ne t'abaisse pas pour entendre Ces bourdonnements détracteurs |
Méd. I, 19 |
détracteur |
Impose donc silence aux plaintes de ta lyre ; Des coeurs nés sans vertu l'infortune est l'écueil ; Mais, toi, roi détrôné, que ton malheur t'inspire Un généreux orgueil ! |
Médit. I, 14 |
détrôné, ée |
De la croix où ton oeil sonda ce grand mystère, Tu vis ta mère en pleurs et la nature en deuil |
Médit. II, 22 |
deuil |
Salut ! derniers beaux jours ; le deuil de la nature Convient à la douleur, et plaît à mes regards |
ib. I, 29 |
deuil |
À l'heure où de la nuit le lugubre flambeau D'un pâle demi-deuil revêt tes sept collines |
Médit. II, 20 |
deuil |
C'est l'aveugle que guide Le mur accoutumé, Le mendiant timide Et dont la main dévide Son rosaire enfumé |
Harm. III, 10 |
dévider |
Sous notre heureuse demeure, Avec celui qui les pleure, Hélas ! ils dormaient hier ! Et notre coeur doute encore, Que le ver déjà dévore Cette chair de notre chair ! |
Harm. II, 1 |
dévorer |
Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent, Oubliez les heureux |
Méd. I, 13 |
dévorer |
Et moi sur qui la nuit verse un divin dictame,.... Quel instinct de bonheur me réveille ? ô mon âme ! Pourquoi me réjouis-tu ? |
Harm. I, 3 |
dictame |
[Quand Socrate mourut] Pleins d'un saint dictame, Nous sentîmes en nous comme une seconde âme |
M. de Socr. 378 |
dictame |
âme de l'univers, Dieu, père, créateur, Sous tous ces noms divers je crois en toi, Seigneur ; Et, sans avoir besoin d'entendre ta parole, Je lis au front des cieux mon glorieux symbole |
Méd. I, 16 |
dieu |
Et moi, pour te louer, Dieu des soleils, qui suis-je ? |
Harm. I, 2 |
dieu |
Tu voyais tour à tour passer sur ces collines L'esprit de la tempête et le souffle de Dieu |
Harm. I, 11 |
dieu |
Que ma raison se taise et que mon coeur adore ! La croix à mes regards révèle un nouveau jour ; Aux pieds d'un Dieu mourant puis-je douter encore ? Non ; l'amour m'explique l'amour |
Méd. I, 26 |
dieu |
Soleil, premier amour de toute créature, Vastes cieux, qui cachez le Dieu qui vous a faits |
ib. I, 28 |
dieu |
Quel fruit porte en son sein le siècle qui va naître ? Que m'apporte, ô mon Dieu, dans ses douteuses mains Ce temps qui fait l'espoir ou l'effroi des humains ? |
Harm. I, 4 |
dieu |
Ou si d'un Dieu qui dort l'aveugle indifférence Laisse au gré du destin trébucher sa balance, Et livre, en détournant ses yeux indifférents, La nature au hasard et la terre aux tyrans |
Méd. I, 20 |
dieu |
Sur la table un pain noir sous une nappe blanche, Dont chaque mendiant vient dîmer une tranche |
Joc. VI, 507 |
dîmer |
L'âme n'est pas aux sens ce qu'est à cette lyre L'harmonieux accord que notre main en tire ; Elle est le doigt divin.... Et qui des sons discords que rendent chaque sens Forme au plaisir des dieux des concerts ravissants |
Socrate, 355 |
discord [2] |
Ami silencieux de Mirabeau, il [Talleyrand] s'était tenu toujours à l'ombre de ce grand discuteur dans l'assemblée constituante |
dans le Dict. de DOCHEZ. |
discuteur |
C'est une mère ravie à ses enfants dispersés Qui leur tend de l'autre vie Ces bras qui les ont bercés |
Harm. II, 1 |
dispersé, ée |
Que j'aimais à le voir.... Lancer le disque au loin d'une main assurée ! |
Méd. II, 3 |
disque |
Vain espoir ! s'écriera le troupeau d'Épicure, Et celui dont la main, disséquant la nature, Dans un coin du cerveau nouvellement décrit, Voit penser la matière et végéter l'esprit |
Médit. I, 5 |
disséquer |
Il voyait chaque jour sur la terre arrosée, L'aurore se dissoudre en perles de rosée, Les bois se revêtir de leurs manteaux flottants |
Harm. II, 12 |
dissoudre |
La lune, qui se penche au bord de la vallée, Distille un jour égal, une aurore voilée, Sur ce golfe silencieux |
Harm. I, 10 |
distiller |
L'obscurité, le doute, ont brisé sa boussole [de la foi], Et laissent diverger au vent de la parole L'encens des nations |
Harm. I, 6 |
diverger |
Leur tombe est sur la colline ; Mon pied le sait, la voilà ; Mais leur essence divine, Mais eux, Seigneur, sont-ils là ? |
Harm. II, 1 |
divin, ine |
Et des pleurs de la nuit le sillon boit la pluie, Et les lèvres des fleurs distillent leur encens, Et d'un sein plus léger l'homme aspire la vie, Et l'esprit plus divin se dégage des sens |
Harm. II, 6 |
divin, ine |
Il fonde les cités, familles immortelles, Et, pour les soutenir, il élève les lois, Qui, de ces monuments colonnes immortelles, Du temple social se divisent le poids |
Harm. II, 1 |
diviser |
La biche.... Broutait entre ses doigts [de Jocelyn] de tendres jets de saule |
Joc. III, 109 |
doigt |