Sous cette grotte humide et sombre Nous ne chercherons plus le frais |
Méd. I, 25 |
frais, fraîche [1] |
Partout l'écume brillante D'une frange étincelante Ceint le bord des flots amers |
Harm. I, 3 |
frange |
[Nos amis et parents morts] Ils t'ont prié [mon Dieu !] pendant leur courte vie, Ils ont souri quand tu les as frappés |
Harm. II, 1 |
frapper |
Jamais cette troupe frivole, Qui passe en riant devant moi, N'aura besoin qu'une parole Lui dise : je pleure avec toi |
Harm. I, 9 |
frivole |
Mon âme avec effroi regarde derrière elle, Et voit son peu de jours passés et déjà froids, Comme la feuille sèche autour du tronc des bois |
Harm. IV, 11 |
froid, oide [1] |
Pourquoi balancez-vous vos fronts que l'aube essuie, Forêts, qui tressaillez avant l'heure du bruit ? |
Harm. I, 3 |
front |
Alors qu'entre la vie et la mort incertaine, Comme un fruit par son poids détaché du rameau, Notre âme est suspendue et tremble à chaque haleine Sur la nuit du tombeau |
Méd. II, 22 |
fruit [1] |
C'est alors que ma paupière Vous vit pâlir et mourir, Tendres fruits qu'à la lumière Dieu n'a pas laissés mûrir ! |
Harm. II, 1 |
fruit [1] |
Ah ! si dans ces instants où l'âme fugitive S'élance et veut briser le sein qui la captive.... |
Méd. I, 5 |
fugitif, ive |
Mais les fugitives pensées Ne suivent plus tes flots errants, Comme ces feuilles dispersées Que ton onde emporte aux torrents |
Harm. II, 5 |
fugitif, ive |
De son pieux espoir son front gardait la trace ; Et sur ses traits frappés, d'une auguste beauté, La douleur fugitive avait empreint sa grâce, La mort sa majesté |
Méd. II, 22 |
fugitif, ive |
Un monde.... Où tout est fugitif, périssable, incertain, Où le jour du bonheur n'a pas de lendemain |
ib. I, 18 |
fugitif, ive |
Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons |
ib. I, 13 |
fugitif, ive |
Vagues ... Pourquoi secouez-vous votre écume fumante En légers tourbillons ? |
Harm. II, 3 |
fumant, ante |
Alors semblable à l'ange envoyé du Très Haut, Qui vint sur son fumier prendre Job en défaut |
Harm. IV, 11 |
fumier |
Un de ses bras pendait de la funèbre couche ; L'autre, languissamment replié sur son coeur, Semblait chercher encore et presser sur sa bouche L'image du Sauveur |
Nouv. Méd. 22 |
funèbre |
Je ne viens point traîner dans vos riants asiles Les regrets du passé, les songes du futur |
Méd. II, 15 |
futur, ure |
Adieu, monde fuyant, nature, humanité, Vaine forme de l'être, ombre d'un météore, Nous te connaissons trop pour nous tromper encore |
Harm. IV, 11 |
fuyant, ante |
Prions ; le jour au jour ne donne point de gage, Et le dernier rayon, en sortant du nuage, Ne nous a pas juré de remonter demain |
Harm. II, 6 |
gage |
Souvent, dans le secret de l'ombre et du silence, Du gazon d'un cercueil la prière s'élance, Et trouve l'espérance à côté de la mort |
Méd. II, 5 |
gazon |
La lune se balance aux bords de l'horizon ; Ses rayons affaiblis dorment sur le gazon |
ib. I, 15 |
gazon |
Gazons entrecoupés de ruisseaux et d'ombrages, Seuil antique où mon père, adoré comme un roi, Comptait ses gras troupeaux rentrant des pâturages.... |
Méd. II, 15 |
gazon |
Voilà ce qui fait honte ou ce qui fait frémir ; Gémissement que Job oublia de gémir |
Rép. aux adieux de W. Scott. |
gémir |
L'oreille n'entend rien qu'une vague plaintive, Ou la voix des zéphirs, Ou les sons cadencés que gémit Philomèle |
Méd. II, 24 |
gémir |
Le vois-tu [le vulgaire] donnant à ses vices Les noms de toutes les vertus, Traîner Socrate aux gémonies.... ? |
Méd. I, 19 |
gémonies |
Ces générations, inutile fardeau, Qui meurent pour mourir, qui vécurent pour vivre |
Méd. II, 15 |
génération |
Vous le savez, amis ; souvent, dès ma jeunesse, Un génie inconnu m'inspira la sagesse |
Mort. de Socr. |
génie |
Mais quoi ! tandis que le génie Te ravit si loin de nos yeux, Les lâches clameurs de l'envie Te suivent jusque dans les cieux |
Méd. I, 19 |
génie |
Les siècles sont à toi, le monde est ta patrie ; Quand nous ne sommes plus, notre ombre a des autels, Où le juste avenir prépare à ton génie Des honneurs immortels |
Méd. I, 14 |
génie |
Ami, je n'irai plus ravir si loin de moi, Dans les secrets de Dieu, ces comment, ces pourquoi, Ni du risible effort de mon faible génie, Aider péniblement la sagesse infinie |
Méd. I, 20 |
génie |
Gercer les lèvres, le visage Mon front hâlé, mes doigts qu'a gercés la froidure D'un jeune montagnard me donnent la figure |
Joc. v, 174 |
gercer |
Lorsque du créateur la parole féconde Dans une heure fatale eut enfanté le monde Des germes du chaos |
Méd. I, 7 |
germe |
L'homme, enfant et fruit de la terre, Ouvre les flancs de cette mère Qui germe les fruits et les fleurs |
Joc. IX |
germer |
Il interdira aux coteaux du Midi de germer l'olive et la vigne pour les hommes du Nord |
Disc. pron. à Marseille, 14 août 1847 |
germer |
. L'humble giroflée aux lambris suspendue, Comme un doux souvenir fleurit sur des débris |
Méd. II, 20 |
giroflée [2] |
Montagnes que voilait le regard de l'automne, Vallons que tapissait le givre du matin ! |
Harm. III, 2 |
givre [2] |
Salut ! brillants sommets, champs de neige et de glace, Vous qui d'aucun mortel n'avez gardé la trace, Vous que le regard même aborde avec effroi |
Méd. II, 13 |
glace |
Les ans terniront cette glace, Où la nature te retrace Les merveilles du saint des saints |
Harm. I, 1 |
glace |
Je ne suis plus qu'une pensée, L'univers est mort dans mon coeur, Et sous cette cendre glacée Je n'ai trouvé que le Seigneur |
Harm. I, 1 |
glacé, ée |
L'enfant dont la mort cruelle Vient de vider un berceau, Qui tomba de la mamelle Au lit glacé du tombeau |
ib. II, 1 |
glacé, ée |