De labeur en labeur l'heure à l'heure enchaînée Vous porte sans secousse au bout de la journée ; Le jour plein et léger tombe, et voilà le soir |
Harm. I, 5 |
jour |
Elle [la poésie sacrée].... sur sa lyre virginale Chante au monde vieilli ce jour [le jour de la création], père des jours |
ib. I, 30 |
jour |
Le soir est près de l'aurore ; L'astre à peine vient d'éclore Qu'il va terminer son tour ; Il jette par intervalle Une lueur de clarté pâle Qu'on appelle encore un jour |
Harm. II, 1 |
jour |
Qu'est-ce donc que des jours pour valoir qu'on les pleure ? Un soleil, un soleil, une heure, et puis une heure, Celle qui vient ressemble à celle qui s'enfuit |
Médit. II, 5 |
jour |
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? |
Méd. I, 13 |
jour |
De Laban l'antique berger Un jour devant lui vit paraître Un mystérieux étranger |
Médit. II, 6 |
jour |
Vivre, non de ce bruit dont l'orgueil nous enivre, Mais de ce pain du jour qui nourrit sobrement, De travail, de prière et de contentement |
Harm. I, 5 |
jour |
Crois-tu que ce reflet de la splendeur suprême Soit ce mot profané qui passe tour à tour Du grand homme d'hier au grand homme du jour ? |
Harm. II, 12 |
jour |
Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire, à ses regards voilés je trouve plus d'attraits |
Médit. I, 29 |
jour |
Salut ! derniers beaux jours ; le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards |
ib. I, 29 |
jour |
L'homme vit un jour sur la terre Entre la mort et la douleur |
Médit. I, 30 |
jour |
Mais vous qui promettez les temps à sa mémoire [du mourant], Mortels, possédez-vous deux jours ? |
Médit. II, 5 |
jour |
Ils sont enfin venus les jours de ma justice |
Médit. I, 30 |
jour |
Je repasse en pleurant ces misérables jours |
ib. I, 30 |
jour |
C'est un ami de l'enfance Qu'aux jours sombres du malheur Nous prêta la Providence Pour appuyer notre coeur |
Harm. II, 1 |
jour |
Mes jours fondent comme la neige Au souffle du courroux divin |
Médit. I, 30 |
jour |
Et vous, pourquoi d'un soin stérile Empoisonner vos jours bornés ? Le jour présent vaut mieux que mille Des siècles qui ne sont pas nés |
ib. II, 4 |
jour |
Toute herbe aux champs est glanée ; Ainsi finit une année, Ainsi finissent nos jours |
Harm. II, 1 |
jour |
Ton sort, ô Manoel, suivit la loi commune, La Muse t'enivra de précoces faveurs ; Tes jours furent tissus de gloire et d'infortune, Et tu verses des pleurs ! |
Médit. I, 14 |
jour |
À l'heure où de la nuit le lugubre flambeau D'un pâle demi-jour revêt les sept collines |
Méd. II, 20 |
jour |
Je pleure dans mon ciel tant d'étoiles éteintes ! Elle fut la première, et sa douce lueur D'un jour pieux et tendre éclaire encor mon coeur |
Harm. IV, 10 |
jour |
Dans l'éternel oubli j'y dormirais encore [au sein du néant] ; Mes yeux n'auraient pas vu ce faux jour que j'abhorre ; Et dans la longue nuit mon paisible sommeil N'aurait jamais connu ni songes ni réveil |
Méd. I, 18 |
jour |
De quelque jus divin que Dieu nous la remplisse, Toute l'eau de la vie a le goût du calice |
Harm. III, 6 |
jus |
Prenons les droits du ciel, et chargeons-nous nous-mêmes Des justices de Dieu |
Méd. I, 6 |
justice |
Ô lac, l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir. Regarde, je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir |
Médit. I, 13 |
lac |
Si vous aimez à voir les étoiles éclore, Ou la lune onduler dans la lame des mers |
Harm. I, 11 |
lame |
Comme une lampe d'or dans l'azur suspendue, La lune.... |
Médit. I, 16 |
lampe [1] |
Pâle lampe du sanctuaire, Pourquoi, dans l'ombre du saint lieu, Inaperçue et solitaire, Te consumes-tu devant Dieu ? |
Harm. I, 4 |
lampe [1] |
De son oeuvre imparfaite [le monde] il [Dieu] détourna la face, Et, d'un pied dédaigneux la lançant dans l'espace, Rentra dans son repos |
Médit. I, 7 |
lancer |
Sur sa lèvre entr'ouverte un désir vague expire, Ou s'épand sur sa bouche en langoureux sourire |
Joc. III, 114 |
langoureux, euse |
Un de ses bras pendait de la funèbre couche, L'autre, languissamment replié sur son coeur.... |
Nouv. Médit. II, 22 |
languissamment |
Mon coeur lassé de tout, même de l'espérance |
Médit. I, 6 |
lassé, ée |
Plus loin voici l'asile où vint chanter le Tasse... La gloire l'appelait, il arrive, il succombe... Et son laurier tardif n'ombrage que sa tombe |
Médit. I, 21 |
laurier |
Et la lave de mon génie Déborde en torrents d'harmonie, Et me consume en s'échappant |
Méd. I, 11 |
lave |
La fortune toujours du parti des grands crimes, Les forfaits couronnés devenus légitimes |
Médit. I, 7 |
légitime [1] |
On voit.... Qu'on me craint, qu'on m'évite, et que je suis pour eux Un objet de dégoût comme un pauvre lépreux |
Joc. VI, 213 |
lépreux, euse |
Je viens chercher vivant le calme du Léthé ; Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l'on oublie ; L'oubli seul désormais est ma félicité |
Médit. le Vallon. |
léthé |
Si leurs pieds souvent glissèrent, Si leurs lèvres transgressèrent Quelque lettre de ta loi, Ô père, ô juge suprême, Ne regarde en eux que toi |
Harm. II, 1 |
lettre |
Levons-nous, et lançons les derniers anathèmes, Prenons les droits du ciel, et chargeons-nous nous-mêmes Des justices de Dieu |
Médit. I, 6 |
lever [1] |
[Ô lune] Astre ami du repos, des songes, du silence, Tu ne te lèves pas seulement pour les yeux |
Harm. I, 10 |
lever [1] |