D'un autre Sinaï fais flamboyer la cime, Retrempe au feu du ciel la parole sublime, Ce glaive de l'esprit émoussé par le temps |
Harm. IV, 12 |
glaive |
Et cette force qui renferme Dans un gland le germe du germe D'êtres sans nombres et sans fin |
Harm. II, 9 |
gland |
Voilà l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forêts |
Harm. II, 1 |
glaner |
Quand la cloche des ténèbres Balance ses glas funèbres |
Harm. II, 1 |
glas |
De toutes les heures.... Aucune à l'oreille insensible Ne sonne d'un glas plus terrible Que ce dernier coup de minuit |
ib. IV, 4 |
glas |
Couverte de sa voile blanche, La barque, sous son mât qui penche, Glisse et creuse un sillon mouvant |
Harm. I, 10 |
glisser |
Ainsi tout change, ainsi tout passe ; Ainsi nous-mêmes nous passons, Hélas ! sans laisser plus de trace Que cette barque où nous glissons Sur cette mer où tout s'efface |
Méd. I, 21 |
glisser |
Tout à coup, détaché des cieux, Un rayon de l'astre nocturne, Glissant sur mon front taciturne |
ib. I, 4 |
glisser |
Voici l'heure où je viens, à la chute des jours, Me glisser sous ta voûte obscure, Et chercher, au moment où s'endort la nature, Celui qui veille toujours |
Harm. I, 8 |
glisser |
D'un sein plus arrondi les globes achevés D'un souffle égal et pur abaissés, élevés |
Méd. Jeune fille. |
globe |
Alors ces globes d'or, ces îles de lumière, Que cherche par instinct la rêveuse paupière, Jaillissent par milliers.... |
Méd. II, 8 |
globe |
Généreux favoris des filles de Mémoire, Deux sentiers différents devant vous vont s'ouvrir, L'un conduit au bonheur, l'autre mène à la gloire ; Mortels, il faut choisir |
Méd. I, 14 |
gloire |
Non loin des mêmes bords, plus tard il [le Tasse] vint mourir ; La gloire l'appelait, il arrive, il succombe ; La palme qui l'attend devant lui semble fuir, Et son laurier tardif n'ombrage que sa tombe |
ib. I, 21 |
gloire |
Mais le temps ? il n'est plus. -Mais la gloire ? qu'importe Cet écho d'un vain son qu'un siècle au siècle apporte, Ce nom, brillant jouet de la postérité ? |
ib. II, 5 |
gloire |
Dans le stérile espoir d'une gloire incertaine, L'homme livre, en passant, au courant qui l'entraîne, Un nom de jour en jour dans sa course affaibli ; De ce brillant débris le flot du temps se joue ; De siècle en siècle il flotte, il avance, il échoue Dans les abîmes de l'oubli |
ib. |
gloire |
Gloire, honneur, liberté, ces mots que l'homme adore, Retentissaient pour toi [Napoléon], comme l'airain sonore Dont un stupide écho répète au loin le son |
ib. II, 7 |
gloire |
Non, la lyre aux tombeaux n'a jamais insulté ; La mort de tout temps fut l'asile de la gloire ; Rien ne doit jusqu'ici poursuivre une mémoire ; Rien.... excepté la vérité |
ib. II, 7 |
gloire |
La gloire efface tout.... tout excepté le crime |
ib. |
gloire |
Que ne peut-elle [l'âme], ô mer, sur tes bords qu'elle envie Trouver, comme ta vague, un golfe dans la vie ? |
Harm. I, 10 |
golfe |
Secoués de leurs gonds antiques, Les empires, les républiques S'écroulent en débris épars |
Méd. I, 19 |
gond |
Toi qui donnas son âme et son gosier sonore à l'oiseau que le soir entend gémir d'amour |
Harm. I, 1 |
gosier |
Quand l'avenir n'a plus de charmes, Qui fassent désirer demain, Et que l'amertume des larmes Est le seul goût de notre pain |
Harm. I, 9 |
goût |
....Que Dieu lui-même puise au lac de sa bonté, Et qu'il donne ici-bas sa goutte à tout le monde |
Joc. IX, 284 |
goutte [1] |
Où va-t-il ? il gouverne au berceau du soleil [vers l'Orient] |
Harold, 10 |
gouverner |
Là sous la douleur qui le glace, Ton sourire perdit sa grâce |
Méd. II, 1 |
grâce |
Je commence à gravir ces gradins de collines.... |
Joc. II, 72 |
gradin |
Le voyageur.... Trouvant l'herbe grandie ou le sentier plus rude |
Harm. II, 12 |
grandi, ie |
Un seul passage encore à la fuite est ouvert : Leurs enfants dans les bras, les mères y gravissent |
Harold, 25 |
gravir |
Que j'aime à contempler dans cette anse écartée La mer qui vient dormir sur la grève argentée, Sans soupir et sans mouvement ! |
Harm. I, 10 |
grève [1] |
Mon coeur, grossi par mes pensées, Comme tes flots dans ton bassin, Sent, sur mes lèvres oppressées, L'amour déborder de mon sein |
Harm. II, 5 |
grossi, ie |
Où vont ces rapides nuages, Que roule à flocons d'or l'haleine des autans ? |
Harm. I, 10 |
haleine |
Tu demandes de moi les haltes de ma vie ? Le compte de mes jours ?... mes jours, je les oublie |
Harm. III, 6 |
halte |
Nos âmes réunies Hantent les mêmes bords, vivent des mêmes vies |
Joc. VI, 220 |
hanter |
Qui que tu sois, Byron, bon ou fatal génie, J'aime de tes concerts la sauvage harmonie |
Méd. I, 2 |
harmonie |
Ces harmonies, prises séparément, semblent n'avoir aucun rapport l'une avec l'autre ; considérées en masse, on pourrait retrouver un principe d'unité dans leur diversité même ; car elles étaient destinées, dans la pensée de l'auteur, à reproduire un grand nombre des impressions de la nature et de la vie sur l'âme humaine |
Harmon. Avertissement. |
harmonie |
Lorsque le rossignol enivré d'harmonie.... |
Harm. IV, 3 |
harmonie |
Oui, je le crois, quand je t'écoute, L'harmonie est l'âme des cieux.... L'antiquité l'a dit, et souvent son génie Entendit dans la nuit leur lointaine harmonie |
Harm. IV, 3 |
harmonie |
Toi qui dis aux forêts : répondez au zéphyre ! Aux ruisseaux : murmurez d'harmonieux accords ! Aux torrents : mugissez ! à la brise : soupire ! à l'océan : gémis en mourant sur tes bords ! |
Harm. I, 1 |
harmonieux, euse |
Il entendit de loin dans le divin séjour L'harmonieux soupir de l'éternel amour, Les accents du bonheur, les saints concerts des anges |
Méd. I, 2 |
harmonieux, euse |
L'harmonieux éther, dans ses vagues d'azur, Enveloppe les monts d'un fluide plus pur |
Harm. II, 4 |
harmonieux, euse |