Alors je suis tenté de prendre l'existence Pour un sarcasme amer d'une aveugle puissance |
Harm. IV, 11 |
sarcasme |
[L'homme] Plus grand que son destin, plus grand que la nature, Ses besoins satisfaits ne lui suffisent pas ; Son âme a des destins qu'aucun oeil ne mesure, Et des regards portant plus loin que le trépas |
Harm. II, 10 |
satisfait, aite |
[La nature] être sans attributs, force sans providence, Exerçant au hasard une aveugle puissance, Vrai Saturne, enfantant, dévorant tour à tour, Faisant le mal sans haine et le bien sans amour |
Harold, X |
saturne |
[Nos morts] Ils ont souffert ; c'est une autre innocence ! Ils ont aimé ; c'est le sceau du pardon ! |
Harm. II, 1 |
sceau |
Quand je verrais son globe [de la terre] errant et solitaire Flottant loin des soleils, pleurant l'homme détruit, Se perdre dans les champs de l'éternelle nuit ; Et quand, dernier témoin de ces scènes funèbres.... |
Méd. I, 5 |
scène |
Non ; du sceptique Harold le doute est la doctrine ; Le croissant ni la croix ne couvrent sa poitrine |
Harold, 10 |
sceptique |
Mais du Dieu trois fois saint notre injure est l'injure ; Faut-il l'abandonner au mépris du parjure, Aux langues du sceptique ou du blasphémateur ? |
Harm. I, 6 |
sceptique |
Pour moi, quand le destin m'offrirait à mon choix Le sceptre du génie ou le trône des rois |
Méd. I, 18 |
sceptre |
Elle [la terre] déroule au loin ses horizons divers Où se joua la main qui sculpta l'univers |
Harm. II, 4 |
sculpter |
Et j'essuyai mon front que vint sécher la brise |
Jocelyn, Prologue. |
sécher |
....Et ce que l'homme entend par immortalité, C'est-à-dire un écho qui dure une seconde |
Harm. III, 6 |
seconde |
Comme lui [le voyageur], de nos pieds secouons la poussière ; L'homme par ce chemin [la vie] ne repasse jamais |
Médit. VI |
secouer |
Au pied du trône séculaire Où s'assied un autre Nestor [Louis XVIII], De la tempête populaire Le flot calmé murmure encor ! |
Médit. I, 15 |
séculaire |
Il me semble déjà dans mon oreille entendre De sa touchante voix l'accent tremblant et tendre |
Jocelyn, Prologue. |
sembler |
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire |
Méd. I, 29 |
sentier |
Mais nous [les poëtes], pour embraser les âmes, Il faut brûler, il faut ravir Au ciel jaloux ses triples flammes ; Pour tout peindre, il faut tout sentir |
Médit. I, 11 |
sentir |
Comme un vautour qui plonge sur sa proie, Le malheur.... Et pressant l'univers dans sa serre cruelle.... |
Médit. I, 7 |
serre |
Quand l'imposture ou la bassesse Livraient l'innocente faiblesse Aux serres du crime puissant |
Harm. IV, 1 |
serre |
Et sentir, à défaut de mots cherchés en vain, Tout son coeur me parler d'un serrement de main |
Jocelyn, Prologue. |
serrement |
Depuis l'heure charmante Où le servant d'amour..., Venait pour une amante Soupirer sous la tour |
Harm. III, 10 |
servant |
Je lisais [dans Tacite] les crimes de Rome, Et l'empire à l'encan vendu, Et, pour élever un seul homme, L'univers si bas descendu |
Médit. le Lézard (1846). |
seul, eule |
Et vous, pourquoi d'un soin stérile Empoisonner vos jours bornés ? Le jour présent vaut mieux que mille Des siècles qui ne sont pas nés |
Méd. II, 4 |
siècle |
Et le siècle qui meurt racontant ses misères Au siècle renaissant |
ib. I, 7 |
siècle |
Je sifflai vainement le chien du pauvre prêtre |
Joc. Épil. |
siffler |
Puis un souffle d'en haut se lève, et toute chose Change, tombe, périt, fuit, meurt, se décompose, Comme au coup de sifflet des décorations |
Harm. IV, 13 |
sifflet |
La trompette a jeté le signal des alarmes |
Nouv. médit. les Prélud. |
signal |
Un regard, un silence, un accent de sa voix.... ô lyre, en disent plus que ta vaine harmonie |
Nouv. méd. X |
silence |
Son cercueil est fermé : Dieu l'a jugé ; silence ! |
Nouv. Médit. Bonaparte |
silence |
[Durant la nuit] Un silence pieux s'étend sur la nature |
Harm. II, 4 |
silence |
Les échos assoupis ne livrent au zéphire Que des soupirs mourants, de silences coupés |
Méd. II, 2 |
silence |
Elle [la lune] éclaire de loin la route des étoiles, Et leur sillage blanc dans l'océan d'azur |
Harm. I, 10 |
sillage [1] |
Et l'homme cependant, cet insecte invisible, Rampant dans les sillons d'un globe imperceptible, Mesure de ces feux [les astres] les grandeurs et les poids |
Harm. II, 4 |
sillon |
Vivre, non de ce bruit dont l'orgueil nous enivre, Mais de ce pain du jour qui nourrit sobrement, De travail, de prière et de contentement |
Harm. I, 5 |
sobrement |
Il [l'homme] fonde les cités, familles immortelles ; Et, pour les soutenir, il élève les lois, Qui, de ces monuments colonnes éternelles, Du temple social se divisent le poids |
Harm. II, 10 |
social, ale |
Le soir ramène le silence ; Assis sur ces rochers déserts, je suis dans le vague des airs Le char de la nuit qui s'avance |
Médit. I, 4 |
soir |
Qu'un vent vienne à souffler du soir ou de l'aurore.... |
Harm. I, 5 |
soir |
Comme un soldat debout qui veille sous les armes.... |
Nouv. Méd. VII |
soldat |
Dans l'abîme sans fond mon regard a plongé ; De l'atome au soleil, j'ai tout interrogé |
Méd. I, 2 |
soleil |
Quand tout change pour toi, la nature est la même, Et le même soleil se lève sur tes jours |
Méd. I, 6 |
soleil |
Le soleil de nos jours pâlit dès son aurore |
Méd. I, 5 |
soleil |