Citations correspondant à « langue » : 556 citations trouvées dans le Littré (40 affichées)
Citation Auteur Œuvre Entrée
La langue italienne, disait Gioberti, sculpte les objets ; la langue française les peint, en les montrant rapprochés, avec des traits délicats et fins, mais nets, polis et distincts ; on peut dire que la langue allemande les ébauche et les embrume en les traçant d'une façon perplexe, comme les lointains des peintures MARC MONNIER Journ. des Débats, 25 janv. 1876, 3e page, 4e col. embrumer (s')
La langue italienne était un composé de la langue romance et du latin VOLTAIRE ib. 51 romance [1]
Notre langue a autant de vogue qu'en avait autrefois la langue grecque VOLTAIRE Lett. Chabanon, 9 mars 1772 vogue
En comparant la langue du médisant avec la langue du serpent BOURDALOUE Exh. sur les faux témoign. rendus contre J. C. t. II, p. 36 médisant, ante
La mienne [santé] est tout à fait remise, je dors mieux, ma langue n'est plus une méchante langue ; elle est toute rendue à son naturel SÉVIGNÉ 1er nov. 1688 naturel, elle
Il étudia la langue anglaise, presque inconnue en France à l'époque où il aurait pu l'apprendre, mais devenue pendant son ministère la langue étrangère la plus cultivée CONDORCET Maurepas. cultivé, ée
Penser traduire Hérodote dans notre langue académique, langue de cour, cérémonieuse, roide, apprêtée, pauvre d'ailleurs, mutilée par le bel usage, c'est étrangement s'abuser COURIER Hérodote, Préface du traducteur langue
On a remarqué qu'il [Aristonique] possédait si parfaitement tous les dialectes de la langue grecque, qui formaient comme autant de langages différents, qu'il prononçait ses arrêts selon la langue particulière de ceux qui plaidaient devant lui ROLLIN Hist. anc. Oeuvres, t. IX, p. 354, dans POUGENS dialecte
Il faut toujours se ressouvenir que notre langue aime grandement les répétitions des mots, lesquelles aussi contribuent beaucoup à la clarté du langage, que la langue française affecte sur toutes les langues du monde VAUGELAS Nouv. Rem. p. 151, dans POUGENS répétition
Avouez, monsieur, que la prodigieuse variété de toutes ces désinences [dans la langue française] peut avoir quelque avantage sur les cinq terminaisons [a, e, i, o, u] de tous les mots de votre langue [l'italien] VOLTAIRE Lett. Tovazzi, 24 janv. 1761 terminaison
imaginée par M. du Marsais, est sans doute la meilleure méthode pour enseigner une langue ; or, c'est précisément la méthode que suit un enfant qui apprend la langue de ses pères CONDILLAC Gramm. Motif des leç. prél. Oeuv. t. V, p. LIII, dans POUGENS. interlinéaire
Notre langue se parle à Vienne, à Berlin, à Stockholm, à Copenhague, à Moscou ; elle est la langue de l'Europe ; mais c'est grâce à nos bons livres, et non à la régularité de notre idiome VOLTAIRE Lett. Guyot, 7 août 1767 langue
Toute langue étant imparfaite, il ne s'ensuit pas qu'on doive la changer ; il faut absolument s'en tenir à la manière dont les bons auteurs l'ont parlée ; et, quand on a un nombre suffisant d'auteurs approuvés, la langue est fixée VOLTAIRE Dict. phil. Langues. fixé, ée
S'il n'est pas possible de trouver, dans la proportion harmonique, des subdivisions capables d'exprimer les intonations d'une langue telle que la chinoise, qui nous paraît très chantante, où trouverait-on des subdivisions pour une langue presque monotone comme la nôtre ? DUCLOS Mém. act. théâtr. Oeuv. t. IX, p. 351, dans POUGENS. intonation
La différence peut-être la plus marquée entre la prosodie de la langue française et celle des langue grecque et latine, différence que l'abbé d'Olivet paraît n'avoir pas assez connue, c'est la quantité de syllabes communes que renferme la première D'ALEMBERT Éloges d'Olivet, note 7 prosodie
La langue latine a un mot propre pour exprimer le cri des enfants, vagitus.... je ne sais pas pourquoi notre langue.... ne dirait pas vagissement, qui est dans la même analogie [que mugissement et rugissement] ; ce mot choquerait d'abord par sa nouveauté ; on s'y accoutumerait peut-être insensiblement, comme on s'est accoutumé aux autres ROLLIN Hist. anc. t. XI, 2e part p. 626, dans POUGENS vagissement
On voit que penser traduire Hérodote dans notre langue académique, langue de cour, cérémonieuse, roide, apprêtée, pauvre d'ailleurs, mutilée par le bel usage, c'est étrangement s'abuser ; il y faut employer une diction naïve, franche, populaire et riche comme celle de la Fontaine COURIER Prospectus d'une trad. d'Hérod. diction
Nous ne savons rien des commencements ni des progrès de la langue grecque ; les poëmes d'Homère sont le plus ancien ouvrage que nous ayons en cette langue et l'élocution y est si parfaite, que tous les siècles suivants n'y ont pu rien ajouter ROLLIN Hist. anc. Oeuvres, t. XI, 2e part. p. 605 élocution
Le génie de la langue française sera plus fait pour la conversation, parce que sa marche, nécessairement simple et régulière, ne gênera jamais l'esprit.... le style lapidaire sera plus dans le génie de la langue latine VOLTAIRE ib. Génie. génie
Diable ! c'est une belle langue que l'anglais ; il en faut peu pour aller loin ; avec goddam, en Angleterre, on ne manque de rien.... les Anglais, à la vérité, ajoutent par-ci par-là quelques autres mots en conversant ; mais il est bien aisé de voir que goddam est le fond de la langue BEAUMARCHAIS Mar. de Fig. III, 5 goddam
Plusieurs rabbins prétendent que la langue mère était le samaritain ; quelques autres ont assuré que c'était le bas-breton ; dans cette incertitude, on peut fort bien, sans offenser les habitants de Quimper et de Samarie, n'admettre aucune langue mère VOLTAIRE Dict. phil. ABC. langue
Je voudrais que ma langue française pût avoir cette flexibilité et cette fécondité [de la langue italienne] ; elle y parviendra peut-être un jour, puisqu'elle est devenue assez maniable pour rendre les beautés de Virgile sous la plume de M. Delille VOLTAIRE Lett. Medini, 9 déc. 1774 maniable
Il n'y a que le mot de sceptre que l'usage de notre langue nous pourrait faire prendre pour la seule royauté ; au lieu que, dans la langue sainte, il signifie en général, la puissance, l'autorité, la magistrature ; cet usage du mot sceptre se trouve à toutes les pages de l'Écriture BOSSUET Hist. II, 2 sceptre
On ne sait bien une langue vivante que quand on la parle ; on ne sait bien une langue morte, ou du moins autant qu'il est possible de la savoir, que quand on a tâché de l'écrire D'ALEMBERT Éloge Girard, note 5 vivant, ante
Une preuve qu'elle [la comédie] a eu un grand succès, c'est qu'elle a donné de nouveaux mots à la langue et fait des proverbes : Patelin, qui n'était qu'un nom fait à plaisir comme Tartufe, est devenu un mot de la langue qui signifie flatteur et trompeur, de la même manière que Tartufe signifie présentement un faux dévot FONTENELLE Hist. théâtr. fr. Oeuv. t. III, p. 49, dans POUGENS. patelin [1]
Une langue qui se lie et s'épaissit MASSILLON Car. Impén. épaissir
Sa langue abreuvée de fiel et de vinaigre BOSSUET Hist. II, 4 abreuvé, ée
Allez, langue maudite, et des plus mal apprises MOLIÈRE Éc. des mar. I, 3 appris, se
Ayez attention sur votre langue BOSSUET Sil. 2 attention
Dès qu'un mot se trouvait au bout de sa langue ou de sa plume HAMILTON Gramm. 10 bout [1]
L'algonquin est la langue classique du désert CHATEAUBRIAND Amér. 110 classique
Ma langue en cet endroit a fait un pas de clerc MOLIÈRE le Dép. I, 4 clerc
Une langue qui s'épaissit, une mémoire qui se confond MASSILLON Car. Impén. confondre
De sorte qu'une langue inconnue est déchiffrable PASCAL Éloq. 27 déchiffrable
La douleur malgré toi la langue te dénoue RÉGNIER Dial. dénouer
Moyse dit à Dieu : J'ai un empêchement de langue VOLTAIRE Philos. IV, 139 empêchement
Se familiariser avec une langue étrangère BOILEAU Disc. sur l'Ode. familiariser
Et que disait tantôt ta langue impertinente ? HAUTEROCHE App. trompeuses, I, 14 impertinent, ente
Il faut incessamment que ta langue s'égaye HAUTEROCHE le Deuil, sc. 4 incessamment
Il fut grondé de son intempérance de langue HAMILTON Gramm. 3 intempérance