L'oeil ébloui se perd dans leur foule innombrable [des insectes] ; Il en faudrait un monde à faire un grain de sable |
Joc. IV, 34 |
à |
.... mais, lorsque tu m'abats, Je me relève encor pour insulter ton bras |
Jonath. 330 |
abattre |
Le ruisseau n'apprend pas à couler dans sa pente, L'aigle à fendre les airs d'une aile indépendante, L'abeille à composer son miel |
Nouv. méd. V |
abeille |
Et que mes doux regards soient suspendus au tien, Comme l'abeille avide aux feuilles de la rose |
ib. X |
abeille |
.... Et, changeant la gloire en outrage, T'offrir un triomphe abhorré |
Médit. XIX. |
abhorré, ée |
Dans l'éternel oubli je dormirais encore ; Mes yeux n'auraient pas vu ce faux jour que j'abhorre |
Médit. XVIII |
abhorrer |
[Liberté] Tes purs adorateurs, étrangers sur la terre, Voyant dans ces excès ton saint nom s'abolir, Ne le prononcent plus |
Méd. II, 20 |
abolir |
Harold, le sabre en main, s'élance à l'abordage |
Harold, 18 |
abordage |
Leurs visages charmants à son corps abouchés |
Chute d'un ange, 15e vision |
abouché, ée |
Comme l'oiseau du ciel qui vient en tournoyant Enivrer son regard sur ce gouffre aboyant |
Chute du Rhin. |
aboyant, ante |
S'il est, aux bords déserts du torrent ignoré, Quelque rustique abri de verdure entouré.... |
Médit. XX |
abri |
Je ne viens pas traîner dans vos riants asiles Les regrets du passé, les songes du futur : J'y viens vivre, et, couché sous vos berceaux fertiles, Abriter mon repos obscur |
Nouvelles médit. X |
abriter |
Seigneur.... Entends du haut du ciel le cri de mes besoins ; Et, comme le soleil aspire la rosée, Dans ton sein à jamais absorbe ma pensée |
Médit. XVI |
absorber |
Quel accompagnement sublime Pour les chants inspirés du barde audacieux Que le bruit du canon.... |
Ép. à A. de Percev. |
accompagnement |
Et toi, Marseille, assise aux portes de la France, Comme pour accueillir ses hôtes dans tes eaux.... |
Harm. A l'acad. de Marseille. |
accueillir |
D'autres, accumulant pour enfouir encor, Recueillent dans la fange une poussière d'or |
Harm. IV, 11 |
accumuler |
Que ce rêve est brillant ! mais hélas ! c'est un rêve. Il commençait alors ; maintenant il s'achève |
Médit. XVIII |
achever |
L'âcreté de mes pleurs |
Joc. VI, 212 |
âcreté |
[Ô nature] Quoi donc ! n'aimes-tu pas au moins celui qui t'aime ? N'as-tu pas de pitié pour notre heure suprême ? Ne peux-tu, dans l'instant de nos derniers adieux, D'un nuage de deuil te voiler à mes yeux ? |
Harold, 42 |
adieu [2] |
Vastes cieux, qui cachez le Dieu qui vous a faits ! Terre, berceau de l'homme, admirable palais ! |
Médit. XVIII |
admirable |
Le voyageur s'arrête étonné de l'entendre, Il écoute, il admire, et ne saurait comprendre D'où partent ces divins soupirs |
Nouvelles Médit. V |
admirer |
Peut-être, brillantes parcelles De l'immense création, Devant son trône imitent-elles L'éternelle adoration |
Harm. I, 4 |
adoration |
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ; Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds adorés |
Médit. XII |
adoré, ée |
Si tu dois comme nous achever ta carrière, Sois mon appui, mon guide, et souffre qu'en tous lieux De tes pas adorés je baise la poussière |
ib. XVII |
adoré, ée |
Et comme ces rois de l'aurore, Un instinct que mon âme ignore, Me fait adorer un enfant |
Médit. X |
adorer |
Assis à ce degré suprême, Il faut s'y défendre soi-même, Comme les dieux sur leurs autels ; Rappeler en tout leur image, Et faire adorer le nuage Qui les sépare des mortels |
ib. |
adorer |
Ah ! j'aurais dû peut-être.... Et courbant sous sa foi ma raison qui l'ignore [Dieu], L'adorer dans la langue où l'univers l'adore |
Harold, 39 |
adorer |
Détestais-tu la tyrannie ? Adorais-tu la liberté ? De l'oppression impunie Ton oeil était-il révolté ?.... |
Harm. IV, 1 |
adorer |
Les uns, sacrifiant leur vie à leur mémoire, Adorent un écho qu'ils appellent la gloire |
IV, 11 |
adorer |
Je te jure, à mon tour, de n'adorer que toi |
Méd. II, 10 |
adorer |
.... cher amour, épanche ta douleur ; J'adoucirai ta peine en écoutant ta plainte, Et mon coeur versera le baume dans ton coeur |
Nouv. Médit. X |
adoucir |
Si pour caresser sa faiblesse, Sous tes pinceaux adulateurs, Tu parais du nom de sagesse Les leçons de ses corrupteurs.... |
Médit. XIX. |
adulateur, trice |
Et mon oeil aime à se suspendre à ce foyer aérien ; Et je leur dis sans les comprendre : Flambeaux pieux, vous faites bien |
Harm. I, 4 |
aérien, enne |
Quel plaisir de.... Manger sur nos genoux nos fruits et notre pain, Nous agacer du coude et nous prendre la main |
Joc. IX, 342 |
agacer |
Mais ta jeune et brillante image, Que le regret vient embellir, Dans mon sein ne saurait vieillir : Comme l'âme, elle n'a point d'âge |
Médit. I, 9 |
âge |
Tu cessas de parler : l'oubli, la main des âges Usèrent ce grand nom empreint dans tes ouvrages |
Médit. I, 28 |
âge |
Dans quelque retraite profonde, Sous les arbres par lui plantés, Nous verrons couler comme l'onde La fin de nos jours agités |
Médit. I, 25 |
agité, ée |
Ô de la liberté vieille et sainte patrie.... Ton empire est tombé, tes héros ne sont plus ; Mais dans ton sein l'âme agrandie Croit sur leurs monuments respirer leur génie |
Médit. I, 21 |
agrandi, ie |
Déjà, déjà je nage en des flots de lumière ; L'espace devant moi s'agrandit, et la terre Sous mes pieds semble fuir |
Médit. I, 27 |
agrandir |
Mais ainsi que des cieux, où son vol se déploie, L'aigle souvent trompé redescend sans sa proie.... |
Médit. I, 20 |
aigle |