| L'aigle, roi des déserts, dédaigne ainsi la plaine ; Il ne veut, comme toi, que des rocs escarpés Que l'hiver a blanchis, que la foudre a frappés |
ib. I, 2 |
aigle |
| Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ; Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours : Quand tout change pour toi, la nature est la même, Et le même soleil se lève sur tes jours |
Médit. I, 6 |
aimer |
| C'est peu de croire en toi, bonté, beauté suprême ; Je te cherche partout, j'aspire à toi, je t'aime ! |
ib. I, 16 |
aimer |
| Qu'un autre vous réponde, ô sages de la terre ! Laissez-moi mon erreur : j'aime, il faut que j'espère |
Médit. I, 5 |
aimer |
| Aimons donc, aimons donc ! De l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ; Il coule et nous passons ! |
Médit. I, 13 |
aimer |
| Qui que tu sois, Byron, bon ou fatal génie, J'aime de tes concerts la sauvage harmonie, Comme j'aime le bruit de la foudre et des vents |
Médit. I, 2 |
aimer |
| Ah ! c'est là qu'entouré d'un rempart de verdure, D'un horizon borné qui suffit à mes yeux, J'aime à fixer mes pas, et, seul dans la nature, à n'entendre que l'onde, à ne voir que les cieux |
Médit. I, 6 |
aimer |
| Pourquoi pour la justice ai-je aimé de souffrir ? |
Socrate, 347 |
aimer |
| Et toute notre vie était un seul aimer |
Harm. IV, 11 |
aimer |
| Ou l'airain gémissant, dont les sons éperdus Annoncent aux mortels qu'un malheureux n'est plus |
Médit. I, 5 |
airain |
| Ces longues nuits qu'on passe.... à retourner son corps alangui par la fièvre |
Joc. IV, 162 |
alangui, ie |
| Là, sous l'alcôve sombre.... Une jeune beauté dort sur un lit d'ébène |
Harold, VI |
alcôve |
| Comme l'algue fugitive, Sur quelque sable de la rive La vague aura roulé mes os |
Méd. II, 26 |
algue |
| L'air ambiant et pur semblait s'être adouci, Quelques oiseaux posaient sur le givre durci |
Joc. IV, 147 |
ambiant, ante |
| De quel ennui secret ton âme est-elle atteinte ? Me dis-tu : cher amour, épanche ta douleur |
Méd. II, 10 |
amour |
| On entend l'angelus tinter, et d'un saint bruit Convoquer les esprits qui bénissent la nuit |
Harm. I, 5 |
angelus |
| Et ces catastrophes fatales Dont l'histoire enfle ses annales |
Harm. III, 9 |
annales |
| Ses voiles ouvertes et pleines Aspiraient le souffle des flots, Et ses vigoureuses antennes Balançaient sur les vertes plaines Ses ponts chargés de matelots |
à Mme Desbordes-Valmore. |
antenne |
| [Les saintes femmes au tombeau] Croyant parler à l'homme, chose étrange, Leurs regards dessillés s'aperçurent de l'ange |
Joc. III, 108 |
apercevoir |
| Tu n'y vécus pas seul ; sous des formes divines, Tes apparitions peuplèrent ce beau lieu ; Tu voyais tour à tour passer sur ces collines L'esprit de la tempête et le souffle de Dieu |
Harm. I, 11 |
apparition |
| Ton audace à la fin appelle ma vengeance |
Médit. II, 18 |
appeler |
| Portant ma vue, Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant |
Méd. I, 1 |
aquilon |
| La vigne.... couvre de ses verts arceaux La maison par l'été jaunie |
Epît. à V. Hugo |
arceau |
| Rien d'humain ne battait sous ton épaisse armure |
Bonaparte. |
armure |
| Dans un soir pur de l'arrière - saison |
Socrate, 809 |
arrière-saison |
| Sur cette froide pierre en vain le regard tombe ; ô vertu, ton aspect est plus fort que la tombe |
Harm. III, 7 |
aspect |
| Tant d'aspirations vers son Dieu répétées, Tant de foi dans la mort, tant de vertus jetées En gage à l'immortalité |
Harm. III, 7 |
aspiration |
| Et chaque souffle enfin que j'exhale ou j'aspire |
Harm. I, 1 |
aspirer |
| Mais tu venais asseoir sur leur trône abattu [des faux dieux] Le Dieu de vérité, de grâce et de vertu |
Harm. III, 5 |
asseoir |
| Ceux-ci de la faveur assiégent les sentiers |
Harm. IV, 11 |
assiéger |
| L'haleine de la nuit, qui se brise parfois, Répand de loin en loin d'harmonieuses voix, Comme pour attester.... Que le monde assoupi palpite et vit encore |
Harm. II, 4 |
assoupi, ie |
| Ce qu'il reste à la voile vide Quand le dernier vent qui la ride S'abat sur le flot assoupi |
ib. III, 9 |
assoupi, ie |
| Quand l'homme, ranimant une rage assouvie, Cherche encor la douleur où ne bat plus la vie.... |
Harm. II, 7 |
assouvi, ie |
| Le soir est près de l'aurore ; L'astre à peine vient d'éclore Qu'il va terminer son tour |
Harm. II, 1 |
astre |
| Oh ! que tes cieux sont grands ! et que l'esprit de l'homme Plie et tombe de haut, mon Dieu, quand il te nomme ! Quand, descendant du dôme où s'égaraient ses yeux, Atome, il se mesure à l'infini des cieux ! |
Harm. II, 4 |
atome |
| Me voici : mais que suis-je ? un atome pensant |
Médit. I, 2 |
atome |
| Plus la nuit est obscure, et plus mes faibles yeux S'attachent au flambeau qui pâlit dans les cieux |
Harm. III, 5 |
attacher |
| Sur cette terre déserte Qu'attends-tu ? je n'y suis pas ! |
Harm. II, 1 |
attendre |
| Espérer, attendre, c'est vivre ? Que sert de compter et de suivre Des jours qui n'apportent plus rien ? |
Harm. III, 9 |
attendre |
| Heureux l'homme pour qui la prière attendrie S'élève des lèvres d'autrui ! Il obtient par la voix de l'orphelin qui prie Plus qu'il n'a fait pour lui |
Harm. III, 10 |
attendri, ie |