Il avait déjà machiné ma mort, avant que je vinsse à la couronne |
Q. C. VIII, 8 |
machiner |
Magnifier, ce mot est excellent et a une grande emphase pour exprimer une louange extraordinaire.... mais avec tout cela il faut avouer qu'il vieillit, et qu'à moins que d'être employé dans un grand ouvrage, il aurait de la peine à passer |
Rem. CXXIII |
magnifier |
Combattre de pied ferme et main à main |
Q. C. III, 1 |
main |
Il ne manquerait pas de l'aller recevoir sur la frontière, mais ce serait à main armée |
Q. C. VIII, 13 |
main |
Alexandre tirait toujours sur la main droite |
Q. C. 267 |
main |
Mangeant ses bords, le Gange engloutit et les arbres et une grande partie du terroir |
Q. C. 471 |
manger [1] |
Ce fut là qu'il leva le masque et qu'il se donna en proie à toutes ses passions |
Q. C. liv. VI, dans RICHELET |
masque [2] |
Où trouver d'assez grosses masses de pierres pour remplir ces abîmes ? |
Q. C. livre IV, dans RICHELET |
masse |
Il n'est point mémoire d'un plus furieux combat |
Q. C. 333 |
mémoire [1] |
Les Perses menaient rudement la cavalerie thessalienne |
Q. C. III, 11 |
mener |
On dit : allez-vous-en chez un tel, et ne mettez guère, pour dire : ne soyez pas longtemps, ou ne demeurez guère ; à la vérité, cette façon de parler est française, mais si basse que je n'en voudrais pas user |
Rem. t. II, p. 754, dans POUGENS |
mettre |
M. Chapelain dit que danser des mieux, chanter des mieux est une élégance de bas style |
Rem. notes Th. Corn. t. I, p. 197, dans POUGENS |
mieux |
M. Coëffeteau disait : après mille fatigues et mille peines ; M. de Malherbe condamne cette façon de parler ; mais c'était à tort, puisqu'elle est usitée généralement de tout le monde |
Nouv. rem. p. 437, dans POUGENS |
mille [1] |
Comme il minutait secrètement cette entreprise, il eut avis que.... |
Q. C. 555 |
minuter |
Soit que ce fût un triomphe véritable que Bacchus institua le premier, ou que ce ne fût qu'un jeu d'ivrognes et une pure momerie |
Q. C. 541 |
momerie |
On dit ordinairement en parlant : tout mon monde est venu, son monde n'est pas venu, pour dire : tous mes gens ou tous mes domestiques sont venus, ses gens ne sont pas venus ; mais il le faut éviter comme un terme bas, et, si j'ose le dire, de la lie du peuple |
Rem. t. I, p. 277, dans POUGENS |
monde [1] |
Ce n'est point une chose vicieuse en notre langue qui abonde en monosyllabes, d'en mettre plusieurs de suite |
Rem. t. I, p. 207, dans POUGENS |
monosyllabe |
On ne donne point le nom de monsieur aux auteurs qui sont morts il y a déjà quelque temps ; ainsi on dit Amyot, du Bartas, Ronsard, et non pas monsieur Amyot, monsieur du Bartas, monsieur Ronsard |
Rem. not. Th. Corn. t. I, p. 268, dans POUGENS |
monsieur |
Bucéphale ne souffrait point qu'aucun qu'Alexandre le montât ; et, quand il le sentait approcher, il se mettait à genoux |
Q. C. VI, 5 |
monter |
J'ai une certaine tendresse pour tous ces beaux mots que je vois ainsi mourir, opprimés par la tyrannie de l'usage qui ne nous en donne point d'autres en leur place |
Rem. t. I, p. 206, dans POUGENS |
mot |
Je me souviens de cette belle différence qu'il y a entre les personnes et les mots, qui est que, quand une personne est accusée et que l'on doute de son innocence, on doit aller à l'absolution ; mais, quand on doute de la bonté d'un mot, il faut au contraire le condamner et se porter à la rigueur |
ib. t. II, p. 917 |
mot |
Si est-ce que, lorsqu'il est question de faire un mot nouveau dont il semble que l'on ne peut se passer, comme est celui d'exactitude, la première chose à quoi il faut prendre garde, est qu'il ne soit point équivoque ; car dès là faites état qu'il ne sera jamais bien reçu |
Rem. t. I, p. 405 |
mot |
La naïveté, à qui j'oserais donner la première place parmi toutes les perfections de style |
Rem. t. I, p. 162, dans POUGENS |
naïveté |
Tous les gens de mer disent naviguer ; mais à la cour on dit naviger, et tous les bons auteurs l'écrivent ainsi |
Rem. t. I, p. 105, dans POUGENS |
naviguer |
Quelle nécessité y avait-il de faire ce que vous avez fait ? Dans une nécessité de toutes choses |
Q. C. 240 |
nécessité [1] |
Alexandre fit savoir les nécessités de ses troupes aux gouverneurs des autres provinces |
Q. C. 520 |
nécessité [1] |
Un langage pur est ce que Quintilien appelle emendata oratio, et un langage net ce qu'il appelle dilucida oratio |
Rem. t. II, p. 1045, dans POUGENS |
net, ette, |
Ceux qui n'écrivent pas purement, mais qui écrivent nettement, ont cet avantage sur les autres qu'ils peuvent apprendre la pureté du langage |
Rem. t. II, p. 1045, dans POUGENS |
nettement |
La netteté du style, laquelle consiste en l'arrangement des mots et en tout ce qui rend l'expression claire et nette |
Rem. t. II, p. 1044, dans POUGENS |
netteté |
Une pesante et noueuse massue |
Q. C. IX, 7 |
noueux, euse |
Ils lancent des torches ardentes et telles autres choses propres à nourrir le feu |
Q. C. IV, 3 |
nourrir |
Clitus aimait Alexandre non-seulement comme son roi, mais encore comme son nourrisson |
Q. C. III, 6 |
nourrisson |
Les vieux soldats de Philippe, novices aux voluptés |
Q. C. VI, 6 |
novice |
Il est vrai qu'on a fort longtemps prononcé en France l'o simple comme s'il y eût eu un u, comme chouse pour chose, foussé pour fossé, arrouser pour arroser, et ainsi plusieurs autres ; mais, depuis dix ou douze ans, ceux qui parlent bien disent arroser, fossé, chose |
Rem. t. II, p. 536, dans POUGENS |
o [1] |
La nécessité nous oblige à bien faire |
dans BOUHOURS, Nouv. rem. |
obliger |
Ces pertes obligèrent Alexandre de séparer ses troupes |
ib. |
obliger |
Il faut mettre que l'on et non pas qu'on devant des mots qui commencent par con ; je ne dirais pas qu'on conduise, mais que l'on conduise |
Rem. t. I, p. 32, dans POUGENS |
on |
Un fameux auteur est repris, et avec raison, d'avoir écrit onguent, en parlant de la Madeleine, et dit : un précieux onguent ; nous avons encore plusieurs de nos écrivains et de nos prédicateurs qui font cette faute |
Rem. t. II, p. 847, dans POUGENS |
onguent |
La médecine commençait à faire heureusement son opération |
Q. C. liv. III, dans RICHELET |
opération |
Ce n'est qu'or et que pourpre dans votre armée |
Q. C. III, dans RICHELET |
or [2] |