Il [Ménage] observe que, quand deux noms ordinants se suivent, on met le premier au substantif : le sept ou huitième, le dix ou douzième, et non pas le septième ou huitième, le dixième ou douzième |
Rem. Note Th. Corn. t. I, p. 199, dans POUGENS |
ordinant |
Des troupes d'eunuques qui se prostituaient à toutes sortes d'ordures |
Q. C. 352 |
ordure |
Quoiqu'en grec et en latin on dise orthographia, nous disons pourtant orthographe ; et, quoique nous disions orthographe, nous ne laissons pas de dire orthographier, et non orthographer |
Rem. t. I, p. 179, dans POUGENS |
orthographe |
Là où pour au lieu que n'est pas du beau langage, quoiqu'on le die communément, et qu'Amyot s'en serve toujours ; mais M. Coëffeteau ne s'en sert jamais, ni après lui aucun de nos excellents écrivains |
t. I, p. 74, dans POUGENS |
où |
Outrés du chaud et de la douleur de leurs plaies |
Q. C. 326 |
outré, ée |
M. de Malherbe se sert d'outrecuidance ; mais M. Coeffeteau n'en a jamais usé, et je vois peu de gens, de ceux-mêmes qui ne sont pas des plus délicats au choix des mots, approuver celui-ci |
Nouv. rem. p. 164, dans POUGENS |
outrecuidance |
Alexandre ayant changé de cheval, après en avoir outré plusieurs en cette journée |
Q. C. 279 |
outrer |
M. Chapelain a raison de dire que ses père et mère est une phrase palatiale et un style de pratique |
Rem. Not. Th. Corn. t. II, p. 950, dans POUGENS |
palatial, ale |
L'armée des Macédoniens néglige cette vaine parade [les belles armures], et elle n'a soin que de se conserver inébranlable |
Q. C. III, 2 |
parade |
Il est certain que Callisthène ne fut pas nommé comme participant de ce conseil |
Q. C. 462 |
participant, ante |
Il n'est permis de dire pas pour passage, que pour exprimer quelque détroit de montagne, ou quelque passage difficile, comme le pas de Suse, tant de l'ancienne Suse que de celle des Alpes, et d'une infinité d'autres détroits que l'on appelle pas : gagner le pas de la montagne |
Rem. t. II, p. 976, dans POUGENS |
pas [1] |
Alexandre voulut qu'il n'y eût qu'Apelle qui le peignît |
Q.C. II, 6 |
peindre |
Les dieux ne tardèrent guère à faire payer la peine de ce crime à celui qui en était l'auteur |
Q. C. III, 13 |
peine |
Un des plus renommés écrivains de notre langue avait une telle aversion pour pendant que, qu'il fit résolution de ne s'en jamais servir, parce que ce mot fait équivoque avec pendre, pendait et pendant d'épée |
Nouv. Rem. Observ. de M***, p. 30, dans POUGENS |
pendant [2] |
Pensez la joie qu'auront nos femmes |
Q. C. 301 |
penser [1] |
Les personnes consommées dans la vertu ont en toute chose une droiture d'esprit et une attention judicieuse qui les empêchent d'être médisants |
dans GIRAULT-DUVIVIER |
personne |
Il s'avança avec toute la diligence dont était capable une armée aussi pesante que la sienne |
Q. C. III, 7 |
pesant, ante |
Il ne manquait pas de flatteurs, peste fatale qui renverse plus d'États que les armes des ennemis |
Q. C. 5 |
peste |
Il était tombé dans le piége qu'il avait dressé à son ennemi |
Q. C. X, 8 |
piége |
Vous voyez dans quel point la fortune me prend |
Q. C. III, 5 |
point [1] |
Après avoir porté votre empire jusqu'aux extrémités de la terre |
507 |
porter [1] |
Posez le cas que je ne sois point roi, mais seulement personne privée |
Q. C. 418 |
poser |
L'une était vénérable par son âge et l'autre par sa beauté, qui pour toutes ses afflictions n'était point changée |
Q. C. 190 |
pour [1] |
Pour du blé, il n'y en avait point ou bien peu |
Q. C. 402 |
pour [1] |
Pour grand que fût le péril, ils s'efforcèrent tous à l'envi d'aller dégager le roi |
Q. C. IX, 4 |
pour [1] |
; et encore : pour de là passer en Italie ; mais d'y mettre plusieurs syllabes, comme ont fait quelques-uns de nos meilleurs écrivains, il n'y a rien de si rude ni de si éloigné de la politesse du langage |
Rem. t. I, p. 100, dans POUGENS |
pour [1] |
Ce n'est qu'or et que pourpre dans votre armée |
Q. C. III, 2 |
pourpre [1] |
On se sert de ce verbe d'une façon bien étrange, qui néanmoins est si ordinaire à la cour, qu'il est certain qu'elle est très française ; on dit en parlant d'une table ou d'un carrosse : il y peut huit personnes, pour dire il y a place pour huit personnes, ou il y peut tenir huit personnes |
Rem. p. 163 (éd. 1704). |
pouvoir [1] |
Mon père a été assassiné par ceux que les vôtres ont pratiqués avec des sommes immenses |
Q. C. IV, 1 |
pratiquer |
Le genre masculin, étant le plus noble, doit prédominer toutes les fois que le masculin et le féminin se trouvent ensemble |
Rem. t. I, p. 130, dans POUGENS |
prédominer |
Préface est toujours féminin.... Je l'ai ouï faire masculin à tant de gens qui font profession de bien parler, que j'ai cru être obligé d'en faire une remarque pour les désabuser |
Rem. p. 78 (in-4°, 1704) |
préface |
Le roi se prépara pour marcher contre les Arachosiens |
Q. C. 394 |
préparer |
On a rendu la langue française si pure, qu'il n'est pas permis aux poëtes, non plus qu'à ceux qui écrivent en prose, de mettre des prépositions composées pour les simples |
Rem. not. Th. Corn. t. I, p. 201, dans POUGENS |
préposition |
On dit : à cette heure, maintenant, aujourd'hui, en ce temps, présentement, et non pas à présent, qui n'est point une façon de parler de la cour |
Rem. t. I, p. 376, dans POUGENS |
présent, ente [1] |
Proches pour parents, presque tout le monde le dit, comme : je suis abandonné de mes proches, tous mes proches y consentent ; mais quelques-uns font difficulté d'en user |
Rem. t. I, p. 148, dans POUGENS |
proche |
Il vous a rendu justice ; elle est rare chez un adversaire ; dites : la justice est rare... Le pronom est comme une chose fixe et adhérente, et le nom sans article ou avec un article indéfini est comme une chose vague et en l'air, où rien ne se peut attacher |
Rem. t. II, p. 652, dans POUGENS |
pronom |
Je doute que propretés au pluriel soit bon, il ne faut s'en servir qu'au singulier |
Nouv. Rem. p. 53, dans POUGENS |
propreté |
J'établirai que le français de nos poëtes est bien différent de celui de nos orateurs, ou, pour parler Ménage, de celui de nos prosateurs |
Rem. Obs. de M***, p. 390, dans POUGENS |
prosateur |
Il y en a qui tiennent que ce n'est point un vice qu'un vers dans la prose, encore qu'il fasse un sens complet et qu'il finisse en cadence, pourvu qu'il ne soit pas composé de mots spécieux et magnifiques, et qui sentent la poésie ; mais je ne suis pas de leur avis |
Rem. t. I, p. 163, dans POUGENS |
prose |
Ronsard, qui était un grand poëte, disait fort bien dans la connaissance qu'il avait de la différence qu'il y avait entre la poésie et la prose, qu'elles étaient mortelles ennemies |
Nouv. Rem. p. 200, dans POUGENS |
prose |